1964 – Banlieue londonienne, jardin des Irwin. Nahuel, 7 ans.
« Nahuel ! » Pearl Irwin se précipite hors de la maison, se dirigeant à grandes enjambées vers son fils. Le jeune sorcier d'à peine sept ans est assis dans l'herbe de son jardin, dans l'un des quartiers résidentiels de Londres. Autour de lui volent quelques jouets, qu'il regarde avec admiration, les yeux agrandis par l'émerveillement. Ses premiers signes de magie ne se sont démontrés il n'y a qu'un mois à peine, et il n'est toujours pas habitué à tous les phénomènes qui se produisent autour de lui depuis. Sa mère lui attrape le poignet, avec plus de fermeté qu'elle ne l'aurait voulu. Elle s'en veut immédiatement lorsque les jouets se mettent à retomber autour de Nahuel, qui lève vers elle des yeux surpris, presque effrayés. « Nahuel, je t'ai déjà dit... Il ne faut pas utiliser sa magie dehors. » Dit-elle, essayant de calmer sa respiration trop rapide. Pearl jette quelques regards autour d'elle, et soupire de soulagement en voyant qu'aucun voisin n'est là. Décidément, elle aurait vraiment dû plus insister auprès de son mari pour aller s'installer à Pré-Au-Lard. Il n'y aurait pas eu ce genre de problèmes dans le seul village entièrement sorcier de Grande-Bretagne. Son fils baisse les yeux vers ses peluches et ses jeux, l'air penaud. « Mais... Je sais bien, mais j'ai pas fait exprès... »  Il gémit, vraiment désolé. Il dit la vérité, sa magie ne se déclenche pas quand il lui demande. Il a déjà essayé, mais ça s'enclenche n'importe quand depuis un mois. La sorcière soupire de nouveau et se redresse, Nahuel faisant de même. « Ce n'est pas grave. Mais il faut vraiment faire attention, d'accord ? » Le gamin hoche la tête, n'osant pas protester. Il préfère se faire disputer par sa mère de toute façon, son père n'aurait pas été aussi doux avec lui, il le sait parfaitement. « Je te prépare un goûter, tu veux bien ranger tes affaires ? » Dit-elle pour le mettre à l'aise, et un sourire fend les lèvres de l'enfant.

1966 – Banlieue londonienne, salon des Irwin. Nahuel, 9 ans.
Nahuel est assis dans l'un des fauteuils, essayant de manger son gâteau sans mettre trop de miettes partout. Son père est encore au travail, sa mère s'occupe du repas pour le soir. Le jeune sorcier balance ses jambes dans le vide, n'étant pas encore assez grand pour pouvoir mettre les pieds au sol. Il réfléchit depuis de longues minutes, sans courir partout ni parler, et Pearl aurait pu s'inquiéter si ça ne lui faisait pas un bien fou. Mais évidemment, ça ne dure pas longtemps et Nahuel semble retrouver son éloquence légendaire. « Maman, pourquoi est-ce qu'on peut pas faire de magie devant les voisins ? » Cette question le triture depuis son premier signe de magie, mais les réponses qu'il obtient ne le satisfont jamais. Il ne comprend toujours pas. « Parce que ce sont des moldus, chéri. » Répond calmement sa mère, sans quitter des yeux la nourriture qu'elle prépare. Cette conversation, ils l'ont déjà eu des dizaines de fois. Elle sait que son fils n'arrêtera pas de poser des questions avant longtemps. Celui-ci répond par une moue boudeuse. Ça ne lui va pas, comme réponse. « Oui, mais pourquoi on doit se cacher ? Ce n'est pas juste. » Ni logique, dans son esprit enfantin. Pearl a longtemps appris à retenir ses soupirs devant son fils, sinon, elle passerait son temps à en faire. Elle ne répond pas tout de suite, mais fini par mettre la préparation du repas de côté, avant de se retourner vers son fils. « Les moldus ne connaissent pas notre existence, et il ne faut pas qu'ils l'apprennent. » « Pourquoi ? » Les enfants et leurs 'pourquoi'. C'est à se taper la tête contre un mur. La mère sait parfaitement que Nahuel ne se contentera jamais d'un 'c'est comme ça'. Et s'il lui venait l'idée de poser la question à son mari, Maxwell, celui-ci lui répondrait de manière bien moins aimable. « Tu sais, quand tu vois un autre enfant avec quelque chose que tu aimerais bien avoir, tu ressens quelque chose, non ? De la jalousie. C'est ce que ressentirais les moldus en nous voyant avec notre magie. » Cette réponse le fait taire pendant quelques minutes, il réfléchit. Dans sa tête, les pensées se bousculent. Pearl ne lui a pas dit, mais il sait parfaitement que certaines personnes pourraient leur en vouloir d'avoir quelque chose en plus qu'eux. « Ca n'explique pas pourquoi on doit se cacher. » Les personnes avec de grandes maisons et de grandes voitures ne se cachent pas, non ? Pourtant, d'autres pourraient être jaloux. Pearl se retient pour ne pas soupirer, mais elle le fait une énième fois dans sa tête. Elle est à peu près sûre que ce n'est pas une conversation qu'elle devrait avoir avec un enfant de neuf ans. Elle se rapproche et s'assoie dans un des fauteuils du salon. « Tu sais, les moldus ne comprendraient pas la magie. Et les gens ont souvent peur de ce qu'ils ne comprennent pas. La magie leur est inaccessible, et c'est quelque chose qu'on leur a dit qui n'existait pas depuis des centaines d'années. » Elle ne lui a jamais répondu avec autant de sérieux. De nouveau, silence. Cette réponse, il sait qu'elle est importante, mais il ne la comprend toujours pas dans sa totalité. « Ils pourraient nous faire du mal ? » Pearl se sent mal à l'aise devant une question pareille, même posée avec autant d'innocence qu'un enfant est capable d'avoir. Son silence sonne comme un 'oui' aux oreilles de l'enfant. « Maman, est-ce que les moldus sont méchants ? » Elle doit avoir l'air choqué car son fils se recroqueville légèrement sur son fauteuil. Elle essaye de se radoucir, mais y arrive à peine. « Mais non voyons, pourquoi dire une chose pareille ? » Dans l'esprit de Nahuel, c'est logique. Il fait de nouveau la moue. « Ben... S'ils sont jaloux et qu'ils ont peur... » Il n'arrive pas à bien formuler sa pensée. Mais si on lui interdit de jouer dehors parce que certains moldus risquent de l'attaquer, parce qu'ils le voient faire voler des objets, dans son esprit manichéen, ils sont mauvais. « Nahuel... Les moldus ne sont pas plus méchants que les sorciers. Il y en a de bons, et il y en a des moins bons. Comme les sorciers. » L'enfant fronce les sourcils. « Si nous sommes pareils, pourquoi est-ce qu'on doit se cacher ? » La jeune mère commence à être fatiguée. Elle sait qu'elle ne s'énervera pas, mais elle est fatiguée. « Juste au cas-où. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur. Et il y a bien plus de moldus que de sorciers. Si jamais nos mondes sont en désaccord, ça tournera mal pour nous. Il vaut mieux qu'ils ne nous connaissent pas. » Elle passe une main douce et aimante dans les cheveux blonds de son fils. Elle préférerais presque les moments où il court dans tous les sens sans lui laisser un instant de répit. Celui-ci s'enfonce un peu plus dans son fauteuil, avec son gâteau. « C'est pas juste. » Il grommelle simplement, signifiant pour sa mère qu'elle avait gagné ce round là.

Eté 1968 – Chemin de Traverse. Nahuel, 11 ans.
« Nahuel, on a pas toute la journée. » Le ton agacé de son père ne suffit pas à lui faire décoller le nez de la vitrine de la boutique de Quidditch. « Mais P'pa, juste deux minutes... » Un soupir non dissimulé s'échappe des lèvres de son paternel, qui secoue la tête. Il n'a même pas le temps de protester que son fils s'est déjà précipité dans la boutique, et il le suit pour s'assurer que l'enfant n'en profite pas pour toucher à tout et déranger le matériel. Il aurait mieux fait de laisser Pearl s'en occuper, mais il avait promis à Nahuel de venir avec lui le jour où il achèterait ses affaires pour Poudlard, et Maxwell tenait ses promesses. Bien que son fils se morde un peu les doigts d'avoir insisté pour avoir son père avec lui aujourd'hui. Il l'aime beaucoup, et n'a jamais vraiment pu passer énormément de temps avec, mais il a un ton autoritaire que sa mère n'utilise jamais avec lui. Et puis, il aurait pu acheter beaucoup plus de choses inutiles si sa mère avait été là.
Personne ne sait vraiment d'où vient la passion de Nahuel pour le Quidditch. Il ne fait pas partie de ces enfants qui ont pu recevoir des balais miniatures volant à un mètre d'altitude, et il n'a jamais assisté à un seul match de sa vie. De ce que Maxwell en savait, il n'avait même jamais volé sur un balai. Les seuls endroits où il aurait pu en entendre parler, ça aurait été dans les journaux qu'il ramène à la maison, ou alors dans certains livres de la bibliothèque. Mais tout de même, de là à ce qu'il en développe une obsession pareille... Depuis quelques mois, il ne parle que de ça. Ça lui passera, se dit le père du jeune sorcier, ne sachant pas à quel point il pouvait se tromper.

Juillet 1973 – Banlieue londonienne, maison des Irwin. Nahuel, 16 ans.
« C'est pas avec ce genre de résultats que tu vas faire quoi que ce soit de ton avenir, Nahuel. Je croyais que les Poufsouffles étaient travailleurs ? » L'adolescent se renfrogne, s'enfonce un peu plus dans son fauteuil en  détournant le regard. Ses résultats aux BUSE venaient d'arriver chez lui, et il n'a pas été assez rapide pour intercepter la lettre avant qu'elle n'atterrisse dans les mains de son paternel. Nahuel savait parfaitement que ses résultats n'allaient pas lui faire plaisir, au contraire. Il a beau être, effectivement, un Poufsouffle, le travail acharné ne fait pas partie de ses qualités. Il possède toutes les autres caractéristiques des blaireaux, mais il lui manque celle qui aurait fait le plus plaisir à son père, évidemment. Celui-ci, un ancien Serdaigle, a toujours été persuadé que son fils terminerait à Gryffondor, ce qui aurait été  très certainement la honte de sa vie. Pour lui, les lions ne sont qu'une bande de gamins arrogants et tapageurs. « Un Effort Exceptionnel en botanique, en histoire, en astronomie et en sortilèges... Pratiquement que des matières inutiles, donc. Et le reste, des P et des D ! » « J'ai eu un Optimal en Vol. » Réplique Nahuel en marmonnant, mais Maxwell Irwin ne relève même pas. Pour lui, le Vol n'est pas une vraie matière, de toute façon. Son fils a beau faire partie de l'équipe de sa maison depuis cette année, c'est à peine si son père en avait quelque chose à faire. « Tu te rends compte que toutes les matières où tu as échoué, tu ne pourras plus les avoir l'année prochaine ? » Il ne répond pas, parce que ça lui convient parfaitement. Les études, ce n'est pas fait pour lui. Il sait ce qu'il veut faire, il veut être joueur professionnel, et pas reprendre le stupide journal de son père.

Janvier 1979 – Rentrée scolaire. Nahuel, 21 ans, Poufsouffle, 3ème année de cursus ordinaire. Dernière année à Poudlard.
Je suis étrangement fatigué depuis hier soir, depuis que j'ai repris le Poudlard Express pour rentrer à l'école. Mon hyperactivité m'empêche normalement de me sentir aussi faible, avec aussi peu d'énergie. Je n'ai pourtant rien fait d'inhabituel, alors j'imagine que j'ai du choper un truc, une maladie quelconque. Ça m'emmerderait bien quand même. Depuis hier, je n'arrête pas d'entendre des trucs. Des voix. Je ne me suis déjà pas habitué à la voix de mon « Patronus », Nuka. C'est un chaton roux, qui m'est apparu le lendemain de Noël. Il avait autant l'air de savoir que moi ce qu'il fichait ici. Il donne l'impression de se ficher de tout, de ne rien prendre au sérieux. J'imagine que c'est facile lorsqu'on est un chaton. Il est certes adorable, mais je sursaute encore dès qu'il se met à parler dans mon esprit. Et il faut dire que c'est... assez souvent. Il ne sait pas se taire. Il a toujours un truc à dire, tout ce qui lui passe par la tête. Je ne peux pas lui en vouloir, je suis pareil. Je m'entends assez bien avec. C'est un chaton qui parle, mais je l'aime bien quand même. Il n'est pas insupportable, son caractère n'est pas incompatible avec le mien et pour cause, c'est quasiment le même.
Mais il n'empêche, j'ai l'impression de ne pas entendre que sa voix. J'ai l'impression d'en entendre d'autre. Pas tout le temps, mais j'entends quelques phrases, sans que je ne sache pourquoi. C'est arrivé avec l'un de mes amis hier, et ce matin aussi. Je soupire en buvant quelques gorgées de thé, avant d'aller en cours. Je n'ai vraiment pas envie d'aller écouter un prof parler toute la matinée, mais je n'ai pas le choix pour le moment. Je donnerais tout pour arrêter mes études maintenant, étant donné que je veux faire une carrière dans le Quidditch. Mais mon père refuse encore et toujours, comme s'il croyait qu'il y avait encore une chance pour que je reprenne son journal stupide. Le journalisme ne m'a jamais intéressé, récolter des potins pour les retranscrire sur du papier, c'est d'un ennui. Et puis, il faut dire que le seul journal que je connais vraiment bien en dehors de celui de ma famille, c'est le Gossip Witches, et ça ne me donne pas envie de me lancer dans le métier.

Je monte les marches qui mènent à la salle de cours. Mon chaton est coincé dans l'une de mes poches, parce qu'il est trop petit pour ne serait-ce que grimper des marches sans retomber sur les fesses. Mais ça ne l'empêche pas de babiller sans s'arrêter, il a toujours un truc à dire. J'entre dans la classe, et m'assoie au dernier rang, à la table la plus proche de la sortie. Je m'affale, sors une feuille et un stylo – les plumes sont foutrement trop encombrantes et l'encre tâche, les sorciers feraient bien de mettre leurs traditions de côté pour des trucs pratiques – et m'endors pendant la moitié du cours.
…
« J'imagine que vous pouvez réponde à cette question, Mr Irwin, n'est-ce pas ? » Sursaut. Je rouvre les yeux immédiatement, l'entente de mon nom ayant comme allumé une alarme dans mon esprit, une alarme qui hurlait 'panique'. « J'espère que t'as écouté Nuka, parce que là... » « Ecouter quoi? » Le chaton baille à s'en décrocher la mâchoire dans ma poche. Hmmf. Je regarde à droite et à gauche, comme pour trouver de l'aide. « Il abuse un peu, quand même, dormir comme ça dès la rentrée... » « C'est bien un Poufsouffle ça, incapable de faire ce qu'on lui demande. » « Au moins les gens comme lui, ça met de l'animation. » Encore ces voix. Plus j'essaye de me concentrer, plus je les entends. Je fronce les sourcils, sans savoir d'où elles viennent. Je deviens fou ou quoi ? « Euh... Excusez moi... Quelle était là... » « C'est à cause de gars comme lui que la maison est mal vue à Poudlard. » « La... La question ? » « Encore heureux qu'il soit doué au Quidditch, il a un truc pour lui au moins. » Je porte une main à ma tête. Le brouhaha insupportable qui à l'air de se passer à l'intérieur de ma tête me donne mal au crâne. Je tourne la tête à côté de moi, et tombe sur le regard d'un Patronus chien, qui me regarde. Ça se pourrait ça... Que je l'entende ? Ce serait eux ? « Le pauvre. Il a l'air perdu, souffle lui la réponse. » Je secoue la tête. Je n'entends pas la réponse du professeur, les voix se font de plus en plus forte dans ma tête. Il m'arrive quoi ? Je me lève précipitamment, perdu. Je suis bien réveillé ? « Je suis désolé, je crois qu'il faut que j'aille à l'infirmerie. » Je bredouille, oubliant mes affaires sur la table et attrapant mon sac avant de sortir. « Bah voyons. » « Quelle excuse originale. » Je claque la porte derrière moi, sentant mon cœur s'accélérer ainsi que ma respiration. Non, non, ce n'est pas le moment de paniquer. J'inspire, j'expire, alors que je me dirige vers le sixième étage et l'infirmerie.
Au bout de quelques pas, je m'assois sur les marches des escaliers mouvants, reprenant mon souffle. « C'était quoi ça Nuka ? » Je halète, oubliant même de lui parler dans mon esprit. Pour une fois, le chaton reste silencieux.


Mars 1980 – Premier match de Nahuel en tant que Flèche, 22 ans.
Il sent la pression monter de plus en plus alors que dans quelques secondes, il devra s'envoler avec son équipe pour faire un tour du stade, juste avant le coup d'envoi du match. Il n'est que simple poursuiveur, et ce match n'est qu'un match amical, pourtant, il ne peut s'empêcher d'être anxieux, et c'est bien normal. C'est totalement différent d'un match à Poudlard, le stade qui lui paraissait à l'époque immense est en fait minuscule comparé à celui-là. Sa main se crispe sur son balai. Il sais que sa mère se trouve quelque part dans les gradins, et que son père a catégoriquement refusé de venir. Nahuel lui a néanmoins laissé un billet pour le match sur son bureau, et il a encore un peu d'espoir qu'il vienne le voir. L'ancien Poufsouffle a abandonné ses études l'année dernière. De toute façon, il n'arrivait à rien en cours, depuis des années. Ses ASPIC ont été catastrophique, et après une énième engueulade avec son père au sujet de son entreprise, Nahuel est parti en claquant la porte. Il a joué d'abord dans quelques équipes amateurs du sud de l'Angleterre, avant d'être repéré. Il n'aurait jamais cru entrer aussi vite chez les Flèches, pour participer à la ligue de Quidditch anglaise et irlandaise. Pourtant, les jeunes talents sont repérés souvent dès Poudlard, le seul endroit d'Angleterre ou de jeunes sorciers peuvent s'entraîner en suivant leurs cours. Mais Nahuel n'aurait jamais pensé qu'on puisse s'intéresser à lui,  à son talent en tant que poursuiveur.
Son capitaine s'élance ainsi que les quelques membres de son équipe devant lui, et il enfourche rapidement son balai, le cœur battant. Ses mains se crispent sur son balai, et il ferme une seconde les yeux avant de découvrir la foule qu'il entendait déjà derrière le rideau. Il en a le souffle coupé. Sa cape vole derrière lui alors qu'il suit le joueur juste devant lui. Il entend son nom être prononcé par le commentateur, et il a du mal à imaginer son nom brodé dans son dos, bien qu'il l'ait vu maintes et maintes fois, qu'il l'ait regardé des dizaines de fois depuis que son uniforme est arrivé. Un tour de stade, ils croisent l'équipe adverse avant de se mettre au centre du terrain. Son premier match officiel parmi les Flèches. Il a encore du mal à y croire, même Nuka en reste sans voix, blotti contre son torse, coincé par son uniforme.