C’est dans la demeure principale de la famille Rosebury, comme le veut la tradition, que Benjamin voit le jour entouré par les plus grands médicomages de France et d’Europe. Il est alors six heure pile exactement du matin et le soleil n’est pas encore complètement levé. Quelques rayons percent les nuages et donnent vu sur un somptueux domaine de plusieurs hectares situé dans une banlieue bourgeoise longeant la seine parisienne. Les arbres plantés par les jardiniers personnel de monsieur Ambroise Rosebury sont en fleurs, parmi les différentes espèces végétales on y distingue un nombre plus élevé de cerisiers importés directement du Japon. La forêt privée est désormais recouverte d’un merveilleux festival de couleurs roses et blanches. Fasciné par les cultures étrangères, et notamment asiatiques, il organise bien souvent des voyages en compagnie de sa compagne Madame Violette Rosebury, avec qui il tentait d’avoir un enfant depuis maintenant plus de deux ans. Ce n’est un secret pour personne, les substances reproductrices de Monsieur ne sont pas aussi efficace que la moyenne, non-loin d’être stérile, il voyait pourtant ses chances d’avoir un enfant se diminuer considérablement. Une soirée est organisée le soir même pour fêter la venue de l’héritier, son fils unique qui touchera après sa mort, une somme si grande qu’il pourrait ne plus travailler jusqu’au restant de ses jours. Les Rosebury sont célèbre dans le monde moldu et sorcier pour avoir crée, et pour gérer un grand nombre d’hôtels cinq étoiles ainsi qu’une dizaine de restaurants gastronomiques. La salle de réception est remplie des personnes les plus affluentes des affaires françaises, on y retrouve de vieux hommes aux perruques sur la tête pour cacher leur calvitie, des femmes dont les robes semblent plus couteuses les unes que les autres ainsi que quelques enfants impolis qui s’amusent à voler de la nourriture dans les cuisines. Ces réceptions et ses bals ont pour but d'affirmer aux yeux de la société l'argent et le pouvoir de la famille Rosebury, ses parents dépensent donc trois fois dans l'année une somme colossale dans l’acquisition de somptueuses décorations florales, de grands traiteurs français et de musiciens célèbres. Benny n’a jamais été un grand fan de ce genre d’événements, non pas que la musique et les petits-fours lui déplaisaient (au contraire), il n’a simplement jamais pu supporter les fréquentations de ses parents.

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17 Aout 1975
Cela fait maintenant deux ans que la famille Rosebury c’est installée dans une banlieue située à moins d’une vingtaine de minutes de Londres, cependant Benny ainsi que sa mère se sont pour son onzième anniversaire rendu jusqu’en France. Le jeune garçon n’est pas très proche de ses parents, non pas qu’il se rebelle ou qu’il les rejette, l’affection n’est simplement pas quelque chose qui doit se montrer, notamment en public, chez les Rosebury. Ils marchent donc ensemble, sans prononcer le moindre mot jusqu’à l’intersection d’un café théâtre branché et d’une boutique de prêt-à-porter, là ou se trouve un merveilleux jardin suspendu, accessible depuis un immense couloir extérieur, tenu par une vieille dame prénommée Grinda, celui-ci est un version française et moins poussiéreuse d’Ollivander ayant la réputation d’avoir l’un des plus grands nombres de baguettes de France. La tradition familiale veut que la mère emmène, à l’âge de onze ans, sa fille pour faire avec elle l’achat de sa première baguette magique, sachant malheureusement qu’elle n’aurait jamais de fille, Violette Rosebury préfère s’y rendre avec son enfant unique. Quelques jours plus tôt, Benny avait reçu sa lettre d’admission à l’école de sorcellerie Poudlard, il c’est déjà procuré ses différents livres de classe, un hibou répondant au nom de « Zola » ainsi qu’un grand chaudron. Parmi les différentes espèces de végétations se trouve un comptoir en marbre blanc ainsi qu’un mur remplie de longues boites bleu pastel. Grinda qui se souvient toujours très bien de ses clients, salut respectueusement Mme. Rosebury avant de se tourner vers Benny: « Je suppose que ce beau jeune homme recherche sa première baguette ? », intimidé il se contente de sourire et d’hoché la tête. Sans perdre une seconde celle-ci se dirige vers le fameux mur et se met à murmurer des mots indistincts, Violette plonge son regard dans celui de son fils: « Grinda possède le troisième oeil, elle est très douée pour trouver la baguette qui amènera une sorcière ou un sorcier à atteindre ses objectifs ». Au bout de dix minutes, la vieille dame revient avec une des boites. Elle l’ouvre délicatement et en sort une baguette au bois très clair, presque blanc, dont le manche étrange ressemble vaguement à un os. « Bois d’if et crin de Sombral, je pense qu’elle ne pourra pas trouver meilleur propriétaire que vous. » Les mains qui tremblent, Benny se saisit du bout de bois et un aura rougeâtre vient l’entourer quelques secondes avant de disparaitre. Il semble à la fois apeuré et intrigué, il n’a jamais auparavant ressenti une telle connexion surtout pas avec un objet. Mme. Rosebury est entrain de payer quand Grinda rétorque une nouvelle fois: « C’est une baguette très rare dont il faudra que tu prennes soin afin qu’elle puisse à son tour prendre soin de toi. Mais fais attention, de dures épreuves t’attendent, mais cela ne fera que renforcer le lien entre ta baguette et toi. Et avec beaucoup de travail, elle t’aidera à devenir ce que tu souhaites être dans le futur.»

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Ce n’est que quelques jours plus tard, le 23 aout que sa vie bascule complètement. Benny a toujours été attiré par le feu, la fumée et l’odeur des allumettes brûlées, il lui arrive fréquemment de brûler quelques petits objets comme des morceaux de carton, de papier ou encore de vieux jouets lorsqu’il s’ennuie, cependant cela ne l’a jamais mit en danger, ni lui, ni sa famille; il ne c’est d’ailleurs jamais considéré comme un pyromane en soit. Monsieur Ambroise Rosebury, vérifie les derniers préparatifs pendant que sa femme termine de se préparer, ce soir ils organisent une réception auprès de leur nouveaux amis anglais pour fêter le départ de leur fils pour Poudlard. Etant face à des moldus, ils durent bien sur prétexter que Benny partait pour un pensionnat privé réservé aux enfants surdoués. Comme à son habitude, le jeune sorcier préfère s’enfermer dans sa chambre pour ne pas avoir à saluer et discuter avec tout ce monde qu’il ne connait même pas, malheureusement il sait qu’il devra descendre à un moment, après tout cette fête est en son honneur. Il souhaite de ton son coeur partir pour Poudlard dans le but de ne plus avoir à supporter les fréquentations ainsi que le habitudes snobs de ses parents. Ses parents se mettent à pratiquer « l’heure du thé » depuis leur arrivée à Londres et cela à le don de l’énerver un maximum (ça et les réceptions). Par signe de rébellion il range son costume hors de prix dans son armoire et enfile sa tenue de sport constitué d’un bas de survêtement, d’un t-shirt possédant un imprimé de groupe de rock et d’une paire de baskets. Il descend ensuite les escaliers séparant la salle de réception et les chambres sous l’oeil médusé des invités. Marchant jusqu’à l’un des serveurs qu’il aime appeler « les pingouins », il se saisit directement du plateau remplie de canapés et les dévore un par un sans même se soucier des règles de bienséances. Ses parents qui entrent tout de suite dans une rage folle en le voyant se comporter de la sorte, l’attrapent par le col avant de l’emmener dans la cuisine à l’abris des regards. Son père commence alors à lui faire une leçon de moral sur l’argent et sur le savoir-vivre pendant que sa mère le critique sur sa manière d’agir qui fait honte à la noble famille Rosebury. La colère monte également progressivement à l’intérieur de petit corps frêle de Benny qui sert le poing pour s’empêcher de crier, il déteste ce genre d’événements et déteste ne pas pouvoir se comporter comme il le souhaite, être lui-même. Peut-être ne s’en est-il même pas rendu compte, mais emporté par la rage, il vient de faire naître quelques flammes sur les rideaux de la salle de réception. Celles-ci réagissent très bien avec la matière des rideaux qui prennent facilement feu ! Un cri se fait entendre, puis deux, trois, quatre. Les rideaux sont complètement enflammée, et l’incendie commence à se répandre de plus en plus. Sortant de la cuisine, les trois Rosebury découvre avec fracas ce qu’il est entrain de se passer. D’une certaine manière Benny sait que tout cela est de sa faute, que cela est son feu, mais il se retient de l’annoncer. Alors que tout le monde s’affole, il court à l’étage pour sauver sa baguette et son hibou. Un morceau du plafond cède, bloquant le passage qui mène jusqu’à la porte. Seul Benny qui était à l’étage peut y accéder, sans doute par instinct de conservation il s’y précipite automatiquement et part à la recherche du commissariat le plus proche, pensant trouver de l’aide. Malheureusement le temps que les policiers appellent les pompiers et que ceux-ci arrivent, la plupart des invités y compris ses parents sont déjà mort, consumés par les flammes. Le chagrin de Benny ne se manifeste qu’une seule fois, la nuit du drame, il ne pleurera plus jamais pour cela dans le futur. Le lendemain même, il est directement suspecté par la police ainsi que quelques invités survivants, ils ne trouvèrent cependant aucune preuve inculpant le Rosebury ou n’importe quel autre invité dans cette affaire, l’incendie est donc considéré comme un accident tragique.

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Aujourd’hui Benny réside chez des amis de ses parents lorsqu’il ne se trouve pas à Poudlard (pendant les vacances scolaires par exemple), il a d’ailleurs hérité de toute la fortune familiale suite au décès de ses parents qui s’élève à plusieurs millions de livres. Travailleur acharné, il consacre la plus grande partie de son temps à ses études ! Désirant diriger le monde sorcier ou au moins Poudlard une fois adulte, depuis sa première année, il se prépare déjà à ses études de sciences politiques en faisant du chantage auprès de certains élèves pour obtenir leurs cours.