BELLUM PATRONUM
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Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time | | | Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 2:53 ( #) | Luis Martin ft. Dave Franco Sang-mêlé 21 ans Célibataire Hétérosexuel Dixième année - Sport magique, spécialité Nayla : Harpie Féroce (& parfois Jaguar) Pro-ordre pom & tumblr | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Martin, un nom de famille assez répandu en Argentine qui, par chance, sonne plus ou moins pareil en espagnol et en anglais. Prénom: Depuis son arrivée en Angleterre, il a plus l'habitude de s'entendre appelé Lewis que Luis. Et pourtant c'est bien le dernier prénom dont ses parents l'ont affublé à la naissance, très commun en Amérique Latine mais moins en Grande-Bretagne. Âge et Date de Naissance: 21 ans, né le 23 juin 1961. Nature du sang: Sang-mêlé, père sorcier et mère sorcière née-moldue. Situation familiale: Luis a une petite soeur cracmole du nom de Leandra, de deux ans sa cadette. Intégrée dans le monde moldu, elle suit actuellement des études de journalisme dans la capitale. Son père, quant à lui, entraîne une petite équipe de Quidditch de 2ème ligue dans la banlieue de Londres. Voilà onze années que les Martín ont quitté leur mère patrie, l'Argentine, pour venir s'installer en Angleterre afin de panser leurs blessures suite au décès de la figure maternelle de la famille. Patronus: Une Harpie Féroce du nom de Nayla. Sa voix de la raison, celle qui tempère ses ardeurs et veille sur lui en tout instant. Miroir du Rised: Luis a été profondément marqué par la perte de sa mère alors qu'il n'était qu'un enfant. Il a vu son père dépérir avant de retrouver le goût de vivre, sa soeur assumer une place qui n'était pas la sienne pour s'occuper d'eux et c'est pourquoi il donnerait n'importe quoi pour la revoir. S'il se retrouvait face au Miroir du Risèd, il y verrait sûrement le sourire bienveillant de sa mère, accompagnée du reste de la famille, dans leur petit salon argentin, insouciants et heureux. Epouvantard: Pas besoin de se retrouver devant un épouvantard pour avoir cette vision qui le hante encore bien souvent en s'insinuant dans ses rêves. C'est le corps sans vie de sa mère, sur son lit d'hôpital, méconnaissable à cause de ses blessures, qui vient en premier. Puis, vient la vraie terreur, toujours cette même vision mais c'est le cadavre de sa petite soeur auquel il doit faire face. Composition de la baguette magique: 27 cm, bois de épicéa et plume de Phoénix. Ce fut tout une aventure pour la maîtriser mais le jeu en a valu la chandelle. Il fallait juste que Luis persévère en sortilèges pour que ses efforts soient enfin récompensés. Cette matière est d'ailleurs devenue l'une de ses préférées et l'une des rares dans lesquelles il se sente réellement à l'aise. Etudes Suivies: Après un début en offensive magique qui ne lui a pas déplu, Luis a décidé de se tourner vers son amour de toujours, le Quidditch, grâce à la réforme. C'est donc naturellement qu'il a pris sport magique, en spécialité. Son niveau en sport lui a permis de descendre que d'une année à ce changement de cursus. Il est actuellement en dixième année et a choisi de suivre le cours de sortilèges en option. Animal de compagnie: Mis à part l'hibou familial, Luis ne possède aucun animal de compagnie et n'en ressent nullement le besoin. Il aurait même tendance à croire que cela reviendrait à faire des infidélités à Nayla. | Caractère Luis est un mec très banal en apparences mais une fois sur un balai, il brille et laisse souvent sans voix, sans même s’en rendre compte. Il est simplement dans son élément, concentré sur le moment présent et le plaisir qu’il éprouve. Vous l'aurez compris, c'est un sportif et sa vie tourne un peu, beaucoup, autour du Quidditch. Depuis son enfance, il passe le plus clair de son temps libre à s'entrainer, imaginer des figures ou des stratégies pour gagner le prochain match. Il est parfois barbant à ne jamais vouloir prendre un verre, fumer une cigarette ou essayer quelque chose qui pourrait lui faire perdre tout contrôle de lui-même. Vous avez donc deviné que son plus grand rêve n'est autre que passer professionnel une fois les études finies. C'est pour cela qu'il s'impose cette discipline ou c'est ce qu'il aime croire et dire, pour ne pas songer à sa mère... Malheureusement, il y a un petit hic. Il a beau être carrément malin sur un terrain, les cours c'est vraiment pas sa tasse de thé et on ne peut pas dire que l’intelligence soit ce qui le démarque des autres. Il est un peu naïf Luis, socialement parlant. Il aime profondément les gens et a tendance à toujours leur accorder le bénéfice du doute. Mais lorsqu'il s'agit de Quidditch, il y a un déclic, les pièces se meuvent aisément dans son esprit et il parvient à tisser de belles stratégies. Rester enfermé dans une salle de classe s'apparente à un calvaire pour ce garçon claustrophobe. Pourtant, il n’est pas du genre à se laisser décourager par la difficulté. Ses parents lui ont toujours appris que le travail payait et qu’il fallait savoir se montrer persévérant pour réussir dans la vie, même lorsqu’on rechigne à la tâche. Alors, s’il lui faut travailler plus que les autres pour rester à niveau, l’argentin s’y plie de bon cœur ayant un objectif en tête. Amoureux des grands espaces il ne se sent vivre qu'en plein air ou encore mieux, dans le ciel. Il déteste se sentir oppressé ou obligé de faire ce qui ne lui plait pas et vivre entre quatre murs en fait partie intégrante. Si ça ne tenait qu'à lui il dormirait tous les soirs à la belle étoile sauf en hiver naturellement. D'ailleurs, est-ce que je vous ai raconté qu'il détient le record de nuits passées à l’infirmerie ? Le regardez pas comme ça, il en est pas fier… Ce n'est pas de sa faute s'il n'a pas peur de se jeter dans le tas face à une injustice, s'il se reçoit des cognards par amour du Quidditch ou s'il déteste qu'on touche aux siens... En résumé, ce gosse, il ne tient pas en place deux secondes sauf lorsqu'il est incapable de bouger. Ce qui arrive un peu trop fréquemment à son goût et où il est obligé de s’armer de patience. C'est sûrement le destin qui le rappelle à l'ordre pour qu'il se souvienne, qu'après-tout, il est humain et qu'il ne peut pas passer sa vie à se surpasser. Mais il a de la peine à lâcher prise Luis, il déteste perdre et il a tendance à être d'une humeur massacrante lorsque cela arrive. Son respect pour le Quidditch fait de lui quelqu'un de très fair play, le souci c'est plutôt son manque de confiance en lui qui entraine cette frustration quand il perd. Il est obligé de se remettre en question, cherchant toujours ce qu'il aurait pu améliorer pour atteindre les objectifs de son équipe. Le charme, il est conscient d'en avoir mais c'est malgré lui qu'il s'en sert ne sachant pas trop comment ça fonctionne au fond. Car il est maladroit Luis, il passe son temps à se justifier ou à s'excuser sans toujours comprendre pourquoi ou ce qu'il a fait de mal. Il mise toujours sur son humour et sa générosité, estimant qu’on ne grandit qu’en apprenant des autres, en leur tendant la main et en sachant avouer ses erreurs. Il faut néanmoins lui répéter plusieurs fois qu'il a tort pour que ça lui rentre finalement dans le crâne, tant il sait se voiler la face et se montrer borné. N’étant pas du genre calculateur pour un sou, il est rare de le voir se vanter ou manipuler qui que ce soit. Il se contente toujours d’être lui-même, ouvert d’esprit, naturel et parfois impulsif. Son manque de tact est une conséquence directe de son honnêteté, qu’il n’a jamais cachée, estimant qu’on s’en sort toujours mieux en avouant ses fautes qu’en les cachant derrière un gros mensonge. Sauf quand on essaie de se persuader soi-même que c'est la vérité, à ce petit jeu, il est très fort Luis. Faut dire qu'il est un peu sensible sur certains sujets... Les gens qui ont l’alcool violent, le mettent hors de lui. Les hommes qui font preuve de violence envers les femmes, c’est pire que tout. Combien de fois a-t-il calmé sa frustration sur l'un d'entre eux, croyant y voire le reflet de celui qui lui a enlevé sa mère ? Combien de fois a-t-il cassé l'ambiance d'une fête car la moitié des invités étaient complétement ivres ? Sa tendance à positiver et à ne jamais rien abandonner fait de lui un très bon ami. Il est profondément loyal et protecteur envers ceux qu’il aime. Sa manie de s'émerveiller devant les paysages et toutes autres beautés de la nature alors qu'on essaie d'avoir une discussion sérieuse avec lui en fait rire plus d'un. Il est lunatique Luis, dissipé surtout, rêveur toujours... Et plus que tout, il s'avère être très utile lorsque vous voulez réveiller toute une école un dimanche matin. Ouais, suffit de lui donner une batterie et il s'en donnera à coeur joie. Ou alors, suffit juste que le temps l'empêche de voler. C'était une idée de sa mère pour qu'il canalise son énergie et veuille bien dormir une fois la nuit tombée. Oui, parce qu’étant gosse, tout le monde le pensait hyperactif, à tort. C’était juste un gamin très curieux et sociable qui adorait partir à l’aventure et qui avait besoin d’être stimulé constamment.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Si certains sorciers n’ont pas été ravis par la matérialisation de leur patronus, pour Luis cela a été tout le contraire. Nayla a son caractère, certes, mais dès son apparition quelque chose s’est établi entre le sorcier et son patronus. Une curiosité tout d’abord, puis au fil du temps, à mesure qu’ils s’apprivoisaient l’un l’autre, est apparue la confiance. Luis n’avait jamais réussi à discerner la forme de son patronus, n’ayant droit qu’à une fumée argentée lorsqu’il lançait le sortilège. Se retrouver face une Harpie Féroce, un oiseau rare, seul de son espèce et qu’on pouvait retrouver dans son pays natal, avait été un gros choc. Et à la fois une évidence… Et c’est peut-être un peu niais à avouer, mais s’il parvient aujourd’hui à lancer un réel sortilège du patronus, c’est grâce à ce souvenir, celui de la première fois où il l’a aperçue. 1 mètre de hauteur pour deux mètres d’envergure, un plumage tout en nuances de gris et un sacré tempérament, Nayla. Elle le mène un peu à la baguette, car ils savent tout deux que c’est elle le cerveau de la bande. Appelez la sa voix de la raison, son Gemini Cricket ou un mix entre cet ange moralisateur et ce diable tentateur sur vos épaules, cherchant toujours à obtenir l’ascendant. Elle est tout cela et bien plus encore. Une partie de lui-même, la moitié de son âme. Elle a la langue bien pendue, pense tout savoir mieux que tout le monde, cultive un goût prononcé pour le sarcasme et est la première à lui dire de sauter dans le tas face à l’inadmissible ou le retenir face à des bêtises. Luis a appris à lui tenir tête, se moquant de l’oiseau de proie lorsque ce dernier passe en mode Diva, comme il aime l’appeler. Nayla a appris à ne plus s’exaspérer devant les actions ou les mots de son sorcier, même si elle lève encore parfois les yeux au ciel face à ses maladresses. Maintenant, elle se moque, elle conseille et elle enseigne. Comme une amie, comme une sœur et comme une mère. Il lui a rarement connu d’autre forme que celle d’un aigle forestier mais sous la colère, il est parfois arrivé à Nayla de changer d’espèce… À croire que ses serres ne lui suffisaient pas, il a fallu que la femelle se dote d’une nouvelle personnalité : celle d’un jaguar. Des crocs et des griffes, pour rugir sa haine lorsqu’elle devient le miroir de la colère de son sorcier. Comme ce dernier se fige, se tait et bouillonne, elle s’exprime pour lui afin de mettre en garde. Car Luis déteste céder à la violence, sachant que c’est ce dont se délectaient les hommes qui ont assassiné sa mère. Il en paie toujours le prix de la souffrance et de la culpabilité, ce que Nayla cherche à tout prix à lui éviter. Apercevoir le jaguar est donc très rare et en aucun cas une bonne nouvelle… | Pseudo et âge: maybetruthmaybelies, 26 ans #vieillesse Où as-tu trouvé le forum ? En parcourant les publicités sur Bazzart. Personnage: Inventé. As-tu un autre compte sur BP ? Un jour, j'en doute pas, j'ai déjà mille idées ! Présence: Je passe tous les jours, sauf empêchement. Pour le RP c'est en fonction de mon état de fatigue mais j'essaie de répondre assez rapidement en général. Une remarque ? Bravo pour l'originalité, c'est pas facile de trouver une idée qui permet de se démarquer dans les HP et vous avez imaginé un concept juste génial ! Votre design est juste dingue, je suis en amour et les annexes... Sérieux, vous êtes des grands malades, dans le bon sens du terme. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi bien foutu et abouti ! |
Dernière édition par Luis Martin le Sam 29 Oct - 0:35, édité 11 fois |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 2:53 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" Lloramos al nacer porque venimos a este inmenso escenario de dementes. " William Shakespeare
Lorsque Beatriz Caridad Josemi De La Torre se leva de sa chaise pour rejoindre l'estrade, aucun des élèves présents ne se doutait qu'il se souviendrait de ses mots longtemps après la mort de la belle jeune femme. Ses cheveux marrons foncés ondulaient sur de pâles épaules dénudées qui contrastaient avec le rouge rubis de sa robe. Sa silhouette était des plus fines et donnait à l'Argentine un côté fragile et innocent. Ses yeux clairs pétillants de malice écartaient cependant toute idée reçue. Une fois que l'on croisait son regard, on savait que c'était une fille pas comme les autres, son physique le laissait déjà suffisamment sous-entendre, son intelligence et son charisme dissipaient tout doute. Personne ne la connaissait vraiment, trop mystérieuse, trop inaccessible, trop occupée, trop intimidante, trop fabuleuse. Tous la décrivaient à leur manière, en fonction des rares instants qu'elle leur avait accordé. Elle était de celles dont tout le monde parlait sans jamais oser l'approcher pour découvrir la vérité. Elle était celle que tous regardaient en silence, curieux d'entendre le discours que leur réservait la jeune sorcière. Beatriz, une fois sûre d'avoir l'attention de tous, s'éclaircit la voix et brilla, tout simplement.
« Toutes les histoires, de la plus banale à la plus extraordinaire, commencent toujours de la même façon. Au départ, le héros ne se doute pas un seul instant de tout ce qu'il va accomplir car sa vie est généralement des plus paisibles, même vécue dans le chaos le plus total. Il doit même se dire que jamais elle ne vaudra la peine d'être contée à des milliers de personnes, juste ses enfants et ses petits-enfants à la limite, s'il vient à en avoir. Pour faire simple, personne n'est jamais conscient de sa valeur tant on est habitué à notre situation. À vrai dire, rares sont ceux qui se connaissent réellement et sont capables de vous dire ce qu'ils feront ou diront dans leur futur. Alors dites-moi, comment décide-t-on que quelqu'un mérite son roman ? Pourquoi pas vous ? Ne vous est-il jamais venu à l'idée que vous pourriez changer la vie d'une multitude de personnes par une simple décision, quelques mots ? Saviez-vous que par votre simple existence, plus rien ne sera jamais pareil ? Vous êtes le héros d'une vie qui vaut la peine d'être vécue, peut-importe ce que vous en pensez. Toi qui a donné confiance à cette fille juste derrière toi, juste en lui souriant. Toi qui rend ta mère si fière chaque jour que Dieu fait. Toi qui donne une raison de se lever chaque matin à plus d'un professeur... Camarades, ce monde nous appartient, rendons le meilleur pour nos enfants, soyons les modèles qu'ils rêvent d'avoir. Que cette dernière année marque un tournant dans notre prestigieuse école, qu'ils se souviennent de nos noms à jamais! Santé ! »
Ce fut à ce moment-là que Francisco su qu'il l'aimait et qu'il ferait tout pour la conquérir. Un mince sourire pendu aux lèvres, il fut le premier à applaudir. Et elle le remarqua. Les applaudissements assourdissants et quelque peu irréels ne réussirent pas à briser ce premier regard. Ce ne fut que lorsque le directeur posa une main sur son épaule que Beatriz sortit de sa rêverie et quitta l'estrade. Les yeux sombres de l'argentin ne la quittèrent que lorsqu'elle fut à sa place, à quelques mètres de la sienne. Les tables se couvrirent alors de mets tous plus exquis les uns que les autres et chacun se mit à manger. Leurs pensées perdues dans ce que cette année pourrait bien leur apporter, de ce qu'ils en feraient. Car tout le monde avait encore en tête les mots qu'avait écrit la sorcière durant ses vacances d'été...
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Francisco Esteban Ventura Martín faisait partie d'une famille de sorciers sang-mêlés originaires d'Argentine. Le père de Francisco avait été poussé à exceller dans les études pour aider sa famille et disposer d'un métier qui lui offrirait une position confortable. Naturellement, il attendait la même chose de son fils qui lui, était loin d'être aussi docile que son géniteur. Il rêvait de gloire, certes, mais la politique ou tout ce qui touchait au côté ministériel ne l'intéressait pas le moins du monde. Passionné de Quidditch, il voulait entrainer une équipe et la mener à la victoire, ayant dû renoncer à devenir joueur à cause d'une vilaine blessure à ses quinze ans. Cette dernière année était son ultime chance de se faire remarquer par les recruteurs afin d'espérer obtenir une place dans une équipe comme assistant la saison prochaine. Et même s'il devait travailler pour réussir, le jeune Francisco n'avait pas résisté à accepter le plus grand challenge qu'il lui serait donné de relever dans sa vie : conquérir une fille comme Beatriz.
Depuis son discours, il avait réussi à attirer son attention quelques fois. Comme, par exemple, la fois où il avait fait exprès de sortir des bains à moitié nu et prétendre qu'il ne l'avait pas vue pour entrer en collision avec elle et finir par s'excuser platement. Il lui avait bien proposé un verre pour se faire pardonner mais malheureusement, elle n'avait pas accepté. Première chose à savoir sur la jeune femme, elle ne semble pas avoir de faible particulier pour un corps bien entretenu. Noté. Il avait donc tenté le coup des cours particuliers, ayant quelques difficultés en sortilèges. Là encore, loupé. Le professeur avait préféré lui accorder quelques heures de cours privés par semaine à lui et quelques élèves dans le même cas. Par contre, vu la façon dont elle avait souri, il avait senti que cette fois, il y avait de l'espoir. Il a failli tout ruiner un après-midi où, la voyant se faire draguer, il avait jugé utile de s'interposer et coller son poing dans la figure du gros lourd. Pendant plusieurs semaines, elle ne lui avait plus accordé un seul regard, jusqu'au jour où...
« ... Et c'est là qu'un dent-de-vipère a complétement brûlé la maison ! Tout le monde courrait partout et aucun n'avait eu le réflexe de sortir sa baguette pour l'affronter. La peur se lisait sur leurs visages, certains pleuraient, d'autres priaient. C'était le chaos, on pensait tous qu'on allait mourir, qu'il allait nous griller et nous manger ! » « Alors qu'est-ce que t'as fait Chico??? Tu l'as tué le dragon ? » « Mais non David, c'est interdit de tuer les dragons! J'ai fait mieux que ça ! J'ai enfourché mon balai et ai ensorcelé mes cognards pour qu'ils s'attaquent au dragon ! Bien sûr, j'ai gardé une batte sur moi parce... Si je perdais ma baguette, je pouvais me défendre avec vous voyez ! » « Waaaaw, je suis sûre que les coups de batte sur un dragon ça marche ! » « Tais toi... Oh Beatriz... Laisse-moi finir mon histoire! Alors, mes petits cognards et moi, on a entrainé le dragon vers une grotte pas loin, dans les montagnes. J'ai perdu mon balais dans la manœuvre mais la coquine, oui c'était une femelle, elles sont plus féroces, est quand même entrée dedans ! Pif paf pouf, un coup de baguette et je l'avais enfermée dedans ! ... Alors voilà comment j'ai sauvé un village d'un dragon, la classe ein ? Aller, filez vous coucher avant que Madame ne nous gronde tous ! Hop hop hop ! » « T'es vraiment incroyable toi...! » « Je sais et c'est pour ça que tu vas accepter de venir boire un verre avec moi ! Peut-être que tu finiras sûrement par tomber amoureuse de moi aussi mais bon, ce sera pas tout de suite. Je veux pas user de tout mon charme dès les premiers instants, ce serait trop facile... » « Ah ah ah. Rien que pour les histoires que tu racontes aux plus jeunes, je vais accepter tiens. Peut-être que la prochaine fois tu m'expliqueras comment tu as terrassé une accromantula avec la cuillère de ton dessert ! » « Ah, on te l'a racontée alors! La vilaine m'a pas laissé manger mon Flan Casero ! Fallait bien que je me venge. » « Oui, c'est ça... 20h, vendredi. Bonne nuit Francisco. »
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Vous voulez sûrement connaître la suite. Savoir comment s'est déroulé ce dit rendez-vous. Ou alors ce qu'ils ont ressenti lors de leur premier baiser. J'aimerais bien vous le dire mais le fait est que cette histoire est celle d'un autre temps. Il est toujours bon de ressasser le passé pour comprendre l'avenir et pour cette fois, vous disposez surement d'assez d'indices pour vous douter de ce qui suit. Évidemment que cette soirée fut magique. Non pas parce que la magie coule dans leurs veines mais bel et bien parce que durant ces quelques heures c'en est une toute autre qui y a œuvré. Les jours, les semaines et les mois ont défilé jusqu'à ce que, récemment diplômés nos deux sorciers se sont dit oui pour la vie. C'était une évidence pour ces deux-là qu'ils allaient vieillir ensemble. Et c'est pourquoi Beatriz abandonna tous ses projets pour suivre Francisco dans ses rêves qui, à force de travail, avaient fini par aboutir. Coach d'une petite équipe qui montait doucement mais sûrement dans le classement, c'est des étoiles pleins les yeux qu'il accusa la nouvelle. Enceinte. Elle était enceinte de leur premier enfant. Deux ans après leur mariage, deux ans après que son père l'ait renié, il allait devenir père. Bien plus que le Quidditch c'était là son vœu le plus cher qui allait devenir réalité. Il avait toujours été doué avec les enfants et s'était toujours fixé pour but que, pour réussir pleinement sa vie, il devait en avoir.
Beatriz avait grandi dans une famille modeste en terre de feu. Ils vivaient des récoltes et de la pèche, comblés par cette existence douce et calme quoi qu'un peu rude. La cadette de la famille avait toujours été la plus extraordinaire des trois enfants. Elle était passionnée et fascinée par tout ce que le monde pouvait lui offrir. Durant son enfance, elle s'était adonnée à des centaines de choses. En allant du dessin à la musique, passant par l'équitation qui était très vite devenue le passe-temps favori de la jeune fille. C'est pour ces quelques raisons et bien d'autres que la famille De La Torre ne fut pas surprise le moins du monde par la magie qui coulait en leur enfant. Certains que c'était un don du ciel pour récompenser leur dur labeur, ils l'avaient laissée partir dans la prestigieuse école de sorcellerie d’Argentine, reposant tous leurs espoirs sur elle. Et Beatriz ne les avait pas déçus. Tout ce qu'elle recevait, tout ce qui pouvait avoir la moindre la valeur, elle avait pris pour habitude de l'envoyer à ses parents jusqu'à son mariage avec Francisco. Depuis qu'il travaillait, ils avaient convenu d’envoyer une petite somme à ses parents. Et c'est entre ce sorcier et cette né-moldue à qui rien ne devait sourire que l'improbable se produit.
C'était une journée particulièrement venteuse et Beatriz était à bout de force. Francisco se doutait que quelque chose n'allait pas et lorsque sa femme perdit les eaux, il comprit exactement ce qui se passait. Malgré ses nombreux messages, son père ne lui répondit pas et il n'en fut pas étonné le moins du monde, au contraire, s'il avait réagi ça aurait été anormal. Heureusement, le médicomage transplana assez rapidement et l'accouchement débuta sans craintes. Il dura quelques heures durant lesquelles Beatriz était au bord de l'évanouissement, épuisée mais impatiente. Aussitôt que leur fils vit le jour, plus grand et lourd que la moyenne, l'argentine se sentit revivre. C'était comme si, au lieu de perdre connaissance, on lui administrait une dose de vitamines spectaculaires. Il avait tellement pris de son énergie que pendant un instant elle avait cru passer de l'autre côté. Mais ça y'est, c'était fait, ils avaient leur fils, grand, beau et déjà fort. La mère se laissa tomber sur le lit, pleurant de soulagement alors que son mari tenait leur fils qui s'appellerait Luis, comme la petite ville dans laquelle ils avaient élu domicile.
" El tiempo no duerme los grandes dolores, pero sí los adormece. " George Sand
Si l'enfance du petit Luis fut des plus normales ses pouvoirs, eux, mirent plus de temps que prévu à faire leur apparition. Heureusement car le petit Martín s'était avéré être un enfant assez turbulent contrairement à sa jeune soeur qui avait suivi deux ans plus tard. Leandra s'était très vite imposée comme le meilleur canalisateur de Luis, elle trouvait toujours les bons mots et adoptait les attitudes qu'il fallait en tout temps, comme si elle lisait en son frère comme dans un livre ouvert. Le jeune garçon lui avait très vite voué une admiration sans failles, fascinée par cette soeur si calme et pleine d'imagination, si fragile et si belle. Il la couvait à un point qui en était presque maladif, réagissant bien souvent fortement lorsque quelqu'un l'approchait sans qu'il ne l'ait préalablement autorisé. Elle était son trésor et sa fierté, ses parents l'avaient très vite compris. Ils avaient rapidement joué là-dessus. Chargeant la petite de responsabilités qui ne la concernaient en rien. Elle était celle qui le sermonnait, qui le calmait, qui le consolait quand tout allait mal. Seul remède à cette hyperactivité qui épuisait les deux adultes, elle avait très vite trouvé trois moyens de substitution : le Quidditch, la batterie et les histoires qu'elle imaginait pour son frère.
Le premier était ce qui unissait le père et le fils. Francisco avait très vite transmis sa passion à Luis et vu la fascination de l'enfant pour ce sport, il avait décidé de l'entrainer comme il le faisait avec ses joueurs. Une fois dans les airs, il devenait calme, concentré et plutôt agile. Il avait rarement peur d'effectuer les figures délicates et se frotter à d'autres n'était jamais un problème. Ils passaient aussi des heures à parler tactiques et adoraient voir les matchs des autres équipes pour décortiquer leur jeu. Beatriz aimait profondément son fils mais quelque chose chez lui la dérangeait sans qu'elle ne sache pourquoi. Il était trop instable à son goût et c'est pourquoi elle peinait à le comprendre. Elle avait pris pour habitude de le laisser entre les mains de son mari et de sa fille lorsqu'il devenait ingérable, lui accordant son attention et son amour lorsque le garçon était calme. Dès ses premières années, elle avait cherché le moyen de calmer cette hyperactivité due à son jeune âge. Elle avait trouvé en la musique un bon moyen d'apprendre à connaitre l'enfant mais déplorait quelque peu son instrument de prédilection. Pourtant, c'était la mère qui payait les cours et passait des heures à l'écouter. C'était aussi elle qui le prenait dans ses longues balades dans les environs, transmettant son émerveillement pour les paysages à son fils qui chérissait ces moments passés avec elle. Sa mère qu'il trouvait si changeante mais qu'il ne pouvait s'empêcher d'admirer, trouvant qu'elle était la femme la plus merveilleuse du monde. Il lui vouait un amour sans bornes mais secret, n'osant pas exiger qu'elle le materne comme il aurait aimé. Cependant, elle était douce et chaleureuse, uniquement lorsque cela lui convenait et c'était bien là le problème. Le jeune Luis s'était rendu compte qu'il n'était pas son préféré et cette frustration le poussait à la désirer encore plus, à tout faire pour que cela change.
Au fil du temps, il s'était calmé, il voulait que son regard change, qu'elle oublie ces années où il était ce môme caricatural qui courrait en tous sens, poussant des cris désagréables et incompréhensibles sans raison. Beatriz s'adoucissait donc plus, s'occupant du garçon plus longtemps, pour d'autres activités. Elle s'inquiétait que ses pouvoirs tardent à se manifester et c'est pourquoi elle avait décidé de lui donner de légers cours sur la magie. L'enfant n'écoutait pas beaucoup, tout cela le dépassait un peu à vrai dire. Néanmoins, il lui laissait croire qu'il était toute ouïe, son regard ne quittant pas le visage de sa mère. Et, lorsqu'un jour elle lui demanda s'il voulait venir voir avec elle le coucher du soleil, il n'hésita pas à lui faire croire qu'il préférait rester lire ce petit livre pour enfant concernant les sortilèges juste pour lui faire plaisir. Le baiser qu'elle déposa sur sa joue, tout sourire avant de partir, fut le dernier souvenir qu'il garda de sa mère, leur dernier moment ensemble.
Beatriz avait pris pour habitude de se rendre sur une petite colline isolée aux abords de la ville car elle offrait la plus belle vue de San Luis. Pour ce faire, la jeune femme devait traverser bon nombre de quartiers dont certains assez mal famés. Néanmoins, cela ne lui avait jamais fait peur car elle avait un avantage dont peu disposaient, une très bonne maitrise de la magie. Ce soir pourtant, le destin lui avait tracé une toute autre route et ne se doutant de rien, la brune avait quitté le domicile familial le coeur léger. Comme à son habitude, elle s'était assise sur ce banc, avait regardé le soleil se coucher et avait admiré les étoiles quelques instants avant de prendre la route du retour. Elle savait que ses enfants ainsi que son mari attendaient son retour, impatients de manger vu l'heure et c'est pourquoi elle ne tarda pas. À quelques centaines de mètres d'un bar, elle fut cependant obligée de s'arrêter. Trois hommes visiblement bien éméchés marchaient en sa direction et vu la façon dont ils s'étaient séparés, ils essayaient de lui barrer la route. L'un d'eux se mit à lui parler bruyamment, la sommant d'arrêter de reculer et de se rapprocher. L'argentine, qui tenait fermement sa baguette dans sa poche, n'en fit rien. Le deuxième homme profita d'un moment inattention pour sortir sa baguette, il avait été le seul à comprendre ce qui les attendait s'ils n'agissaient pas rapidement. Il la désarma dans un rictus et la plaqua sans retenue contre un mur de briques. Les cris que poussa Beatriz dans l'impasse ne furent jamais entendus.
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Lorsque le médicomage avait sonné à la porte de la petite maison des Martín, Leandra avait compris que quelque chose n'était pas normal. La petite avait ouvert la porte et s'était tournée apeurée vers son grand frère qui avait immédiatement accouru. Luis s'était alors mit à crier le nom de son père tout en tenant fermement sa soeur contre lui. Les enfants de huit et dix ans ne comprenaient pas pourquoi leur mère n'était toujours pas là. Ils se demandaient qui était cet homme au visage dur qui tenait l'épaule de leur père alors que ce dernier s'effondrait face à ses mots. Ils avaient été surpris de le suivre à l'hôpital le plus proche mais aucun n'avait rechigné car ils savaient que quelque chose de grave s'était produit. Luis serrait la main de Leandra avec un peu trop de force car il ne voulait pas qu'elle sente qu'il tremblait. Il faisait tout son possible pour se contenir mais il se sentait faible, instable, perturbé et l'atmosphère autour de lui s'en ressentait. Francisco ne tenta même pas de calmer son fils car lui même était dans un état second. Il n'en avait rien à faire qu'il casse tout en usant inconsciemment de ses pouvoirs. Tout ce qu'il voulait, c'était voir sa femme. Qu'on lui dise qu'elle survivrait à ses coups et blessures, que tout n'était pas perdu. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se remette psychologiquement des tortures qu'elle avait subies car elles n'étaient pas seulement physiques mais aussi mentales. Il voulait juste qu'on lui laisse son amour, sa femme, la mère de ses enfants, que personne ne l'en sépare. Surtout pas comme ça.
Mais, lorsqu'il l'avait vue sur ce lit, tout avait changé. Ce n'était plus Beatriz, rayonnante et pleine de vie. Juste l'ombre d'elle-même. Un corps meurtri qui respirait à peine. Une image qu'il n'avait pas réussi à cacher à son fils qui s'était dégagé de l'infirmière pour voir sa mère. Il n'avait pas réussi à calmer ses cris. N'avait même pas essayé de répondre à ses questions. Il s'était contenté de le serrer fort contre lui alors que lui aussi pleurait. Beatriz n'était plus. Son coeur ne voulait plus faire l'effort de battre. Peut-être était-ce mieux ainsi. La petite Leandra restait figée derrière une porte qu'elle ne voulait franchir pour rien au monde car elle avait compris. Brisée à jamais, la famille Martín voyait son petit univers s'écrouler.
Il leur fallu plusieurs heures pour quitter l'hôpital. Gentiment, la machine se mit en marche. Francisco se reprit pour ses enfants. Il organisa l'enterrement, négocia un nouveau contrat qui le mènerait en Angleterre et reprit petit à petit sa vie en main grâce à l'aide psychologique que les médecins les avaient forcés à suivre. Il avait construit un mur. Une limite qui le protégeait de toutes ces idées noires. Il s'était forcé à vivre dans un optimisme constant, insufflant l'espoir à ses enfants. Malgré leur jeune âge il avait décidé de leur expliquer exactement ce qui était arrivé à leur mère. Il les avait conduits au procès des trois hommes pour leur montrer que justice était toujours rendue, même si elle n'était pas à la mesure de leur perte. Sans s'en rendre compte, il les avait forcés à perdre de leur innocence en leur apprenant ces quelques leçons de vie. Et c'est peut-être parce qu'il avait pris le temps de faire les choses comme il faut que la douleur s'apaisa rapidement avec le temps. Non sans laisser quelques cicatrices, surtout chez le jeune Luis qui serait esclave de cette dernière image à jamais.
" La juventud vive de la esperanza; la vejez del recuerdo. " George Herbert
Il y'a ces choses qu'on ne se dit pas et dont on ne doute pas car on sait que chacun ressent la même chose. Un sentiment partagé au sein d'une famille brisée. Des regards et des gestes trahissant tout l'amour que se portent les uns et les autres. La vie continue et on retrouve une routine, on se surprend à apprécier cette monotonie, ces habitudes, car elles sont synonymes de sécurité et d'espoir. Le jeune Luis était optimiste. Il allait sur ses onze ans et ses pouvoirs s'étaient enfin manifestés. Il avait reçu cette lettre qui lui annonçait son admission à Poudlard, l’école magique de Grande-Bretagne. Sa fierté était telle qu'il ne pouvait tenir en place, comptant les jours qui le séparaient de ce nouveau départ. Bien entendu, il ne voulait pas quitter Leandra et son père mais le fait que la première le rejoigne dans deux ans avait le don de l'apaiser quelque peu. Quant à Francisco, il pourrait se reconsacrer au Quidditch à temps plein, recommencer à penser à lui-même, refaire sa vie. Même si la dernière idée effrayait quelque peu les deux enfants, ils savaient que leur père avait tout dû sacrifier ces derniers mois. Son temps libre, il l'avait passé à entrainer Luis que ce soit en tant que joueur ou pour maitriser son don. Il avait poussé Léandra à s'améliorer en lecture ainsi qu'en écriture et écoutait avec plaisir chaque histoire qui prenait vie dans sa tête. Ce qu'il lui restait passait dans les courses, le ménage et la cuisine. Il n'était qu'un père de famille, n'existant que pour ce rôle avant d'exister pour lui-même. Et pourtant, jamais il ne s'en était plain. À vrai dire, s'il avait eu le temps de penser, cela aurait pu lui être fatal. C'était trop tôt et être constamment occupé avait ses avantages.
Personne ne s'était inquiété lorsque Luis avait quitté très tôt le domicile familial. Il y'avait une dernière chose qu'il souhaitait faire avant de quitter sa petite ville pour l’Angleterre. Un endroit qu'il devait revoir, comme pour se dire que certaines choses étaient derrière lui, qu'il avait accepté tout cela. Ce banc, en haut de la colline qui surplombait la ville, là où sa mère préférait s’asseoir pour admirer le coucher de soleil. Il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à s'y rendre mais il se le devait à lui et à elle aussi. Sa tombe n'avait jamais été un endroit de recueil. Cette pierre gravée et triste ne reflétait en rien ce qu'avait été Beatriz et Luis n'avait jamais réussi à y déverser son chagrin comme le faisaient son père et sa soeur. Il voulait lui parler, lui raconter ce qui s'était passé depuis qu'elle n'était plus là, comment allaient les autres, ce qu'il ressentait maintenant que la magie coulait bel et bien dans ses veines, poser des questions qui n'auraient jamais de réponse. Le jeune garçon avait mangé de quoi tenir jusqu'à midi et préparé un sac avec quelques affaires avant de partir. Le soleil n'allait pas tarder à se lever et c'est à coup de grandes bouffées d'air apaisantes qu'il marcha sans tarder vers la colline. La ville était comme morte, exception faite pour les quelques voitures qu'il avait croisées en chemin. Son sac désormais posé contre un arbre, il se coucha sur le banc et resta quelques instants sans parler, jouant avec le vent qui caressait doucement son visage. Luis était serein, la solitude avait toujours des effets bénéfiques sur l'argentin.
« Tu sais, je comprends pas tout. Je lui en veux de t'avoir enlevée à nous si tôt et surtout comme ça. Tu nous manques tout le temps mais avec l'habitude, la douleur est devenue supportable. Leandra t'écrit des histoires, elle est très intelligente et manque jamais d'imagination. Papa s'occupe bien de nous même si des fois on mange des trucs un peu bizarres. J'ai reçu ma lettre pour Poudlard aussi. J'y rentre dans deux mois. J'espère que même si la magie à tarder à venir je m'en sortirais comme les autres. Ce serait bien d'avoir des copains et de vite pouvoir intégrer l'équipe de Quidditch. C'est en m'entrainant que la magie est apparue tu sais. Je suis tombé de haut, j'ai pas eu le réflexe de me rattraper à mon balai mais avant de toucher terre, je me suis arrêté dans l'air. Quand je suis tombé le sol était aussi tendre que du beurre, ça a beaucoup fait rire papa... Je te promets que je ne laisserais personne faire à quelqu’un ce qu'on t'a fait à toi. J'espère que tu es fière et que tu nous surveilles et que tu veilles sur nous. Je vais rester encore un petit peu là, couché le banc, comme on faisait avant... »
Et il s'endormit, comme un gosse un peu perdu, comme un gosse qui veut rêver, perdre pied. Bercé par le vent dans les arbres et l'odeur de la lavande tout autour, il avait senti sa présence. Dans ses songes, dans ses pensées, sommeil ou imagination, elle était là, elle souriait. Il ne savait pas combien de temps il était resté dans cet état second mais lorsqu'il fut conscient, il repartit presque immédiatement. Un dernier regard vers cet endroit quelque peu féerique et retour à la réalité. Un présent qu'il ne rechignait pas à vivre, un chemin vers la maison qu'il n'hésita pas à prendre. Car même si Luis avait la tête dans les nuages ses pieds restaient bien à terre, il ne troquerait jamais son quotidien pour une quelconque fantaisie. Et c'est l'esprit libéré qu'il franchit la porte pour se rendre dans la cuisine. Le diner était prêt. Cet après-midi ils iraient acheter ses affaires. Le lendemain il préparerait ses valises.
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Le choc culturel n’avait pas été facile à encaisser au début. L’Argentine manquait aux Martín presque autant que leur manquait leur mère. Pourtant, ils avaient serré les dents, s’étaient intéressés à ce nouveau monde qui s’offrait à eux et avaient fini par lever la tête. Parler en espagnol était un réflexe qu’ils tentaient de réprimer, se forçant à parler l’anglais avec un fort accent qui faisaient sourire ou grimacer leurs interlocuteurs. L’apprentissage de cette langue avait commencé dès les premières discussions de Francisco avec le petit club qui lui avait proposé de le recruter. Si Leandra s’en sortait mieux que tout le monde, sans surprise, les deux mâles eux, devaient s’en remettre à elle pour se perfectionner. Elle mit un point d’honneur à les forcer à parler en anglais dans leur nouvel appartement, interdisant leur langue maternelle entre ces murs. Chaque faute était réprimandée par un énième :
« Il faut que vous fassiez des efforts si on veut s’intégrer, Luis tu commences bientôt l’école et toi, Papa, tu vas pas pouvoir donner tes directives en espagnol à des anglais ! »
Répétée au moins cent fois par jour, ils la connaissaient par cœur mais cela ne les empêchaient pas de culpabiliser un peu, malgré tout, face à la réalité de la chose. Leur premier test eu lieu sur le chemin de Traverse où il fallait acheter les fournitures scolaires de Luis. Loin d’être bilingues ou d’avoir perdu leur accent, les Martín parvinrent à venir au bout de cette épreuve, non sans mal. Il leur restait encore beaucoup de chemin à parcourir pour s’acclimater mais cela les confortait dans ce choix. Ces derniers temps, ils avaient eu tant à faire qu’aucun d’entre-deux n’avait eu le luxe de se morfondre. Il y avait toujours cette absence qui flottait dans l’air et cette lueur dans leurs yeux qui trahissait leur douleur mais l’espoir avait commencé à combler peu à peu l’espace vide laissé par Beatriz. Ce nouveau départ avait eu un effet bénéfique car ils ne la voyaient plus hanter chaque pièce, désirant ardemment que cette impression devienne réalité, qu’elle leur revienne. Désormais, ils devaient composer à trois, trouver une nouvelle dynamique et se refaire entièrement une vie à Londres. Et pour Luis, ce serait Poudlard, un saut dans le vide sans parachute pour le protéger car il laissait sa famille derrière lui.
Dernière édition par Luis Martin le Sam 29 Oct - 20:28, édité 3 fois |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 2:54 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]" Alégrate de la vida porque ella te da la oportunidad de amar, de trabajar, de jugar y de mirar a las estrellas. " Henry Van DykeDurant tout le voyage, Luis était resté assis à côté de la fenêtre. Envouté par les paysages qui défilaient devant ses yeux, il n'avait pas accordé la moindre attention aux élèves qui défilaient autour de lui. Et c'est ce qui plut à cette élève qui s'était assise non loin de lui, amusée par l'argentin qui n'avait rien à faire de ce monde qui lui gravitait autour. S’il y avait prêté attention, il se serait rendu compte qu’il avait déjà croisé ces yeux curieux dans son nouveau quartier. Mais avant même que la connexion ne se fasse, elle s’était couchée sur le siège afin d'appuyer sa tête sur l’accoudoir. Vite agacée par ce silence et ne parvenant pas à trouver le sommeil elle s'était alors adressée à lui comme à un vieil ami, n'étant pas très familière avec tous les chemins que les gens prennent avant d'arriver droit au but. C'est cette franchise qui a immédiatement mit Luis à l'aise. Malgré son fort accent et ses énormes lacunes, il parvint à échanger avec Kat qui lui avoua l’avoir déjà vu de l’autre côté de sa rue. Avant même qu'il n'ait pu épelé le mot Quidditch, il se trouvait déjà non loin de Poudlard. Le stress et l'excitation gagnèrent alors une nouvelle bataille sur le jeune garçon qui avait retrouvé l'hyperactivité de son enfance. Ne tenant plus en place, il ne pouvait s'empêcher de s'extasier devant tout ce qui croisait son chemin, suivi de près par sa camarade qui ne parvenait plus à s'arrêter de parler. Le lac, la forêt et surtout cet immense château qui promettait mille et une aventures à vivre. L'intérieur était encore plus somptueux, gigantesque. Et même si sa ville natale ainsi que sa maison lui manquaient terriblement Luis, comme la plupart de ses camarades, ne pouvait s'empêcher d'être conquis par cette école. ___________________________________________________________________________ Un élève étranger est une denrée rare parmi la populace de Poudlard, surtout lorsqu’il n’est pas familier avec la langue parlée entre les murs du château. Et même s’il s’attirait la moquerie de certains élèves, pas toujours dénuée de méchanceté, Luis ne s’en formalisait pas. On lui avait affecté une traductrice personnelle pour l’aider à s’intégrer et elle avait bien assez de répondant pour deux. Son tempérament de feu ne manquait jamais de lui arracher un sourire. Les regards assassins qu’elle accordait à ceux qui riaient dès qu’elle ou Luis parlaient en espagnol lui filaient des sueurs froides alors qu’ils ne lui étaient même pas adressés. Il avait rapidement compris qu’il devait se faire une alliée de l’anglo-colombienne s’il ne voulait pas s’attirer ses foudres. C’était un sacré coup du destin, de tomber sur une tornade comme Isabel et d’avoir su rentrer dans ses bonnes grâces. Après tout, elle n’avait pas vraiment eu le choix et n’avait pas manqué de le lui faire comprendre. « No quieres encontrarte una rubia? No tengo todo el dia. » *Trad : Tu veux pas te trouver une bondasse ? J’ai pas que ça à faire.Ce à quoi Luis répondait toujours en pointant Kat du doigt, l’air de dire qu’ils en avaient déjà une sous la main. Avec l’anglaise, ils avaient très vite trouvé leurs marques. Malgré tout, ils ne pouvaient s'empêcher de se perdre très régulièrement, certaines fois c'était même plutôt fait exprès. En effet, les cours c'est vraiment pas mal mais rien de tel que de découvrir les recoins de ce petit paradis. Sans compter le fait que les deux adolescents partageaient la même passion, à savoir le Quidditch ! Les plus vieux les prirent rapidement sous leurs ailes et laissèrent les deux fans qui étaient devenus leurs mascottes se rendre aux entrainements. Et ce qui dû arriver, arriva car les professeurs avaient bien compris que si les notes de l'argentin ne suivaient pas c'était pour une bonne raison. Il écopa donc d'appuis, de retenues pour rattraper son retard dans certaines matières et de devoirs supplémentaires en guise de secondes chances. Plus de temps à étudier, moins de temps pour s'imprégner du Quidditch anglais. Son avenir était en jeu et, étant mauvais perdant sur les bords, il n'accepterait pas ce genre d'échec là. C'est ainsi qu'il se rapprocha de Venus, très bonne élève et pas que... Ils passaient plus de temps à rire qu'à travailler mais les résultats obtenus tenaient suffisamment la route pour que ces cours continuent. Au fil des mois, ce qui n'était qu'un simple rapprochement évolua en une amitié à toute épreuve. Venus lui rappelait énormément sa sœur de par son caractère et sa fragilité n’avait fait qu’attiser l’envie du jeune homme de protéger cette merveilleuse créature. Elle remplissait un vide tout en se faisant sa propre place dans son cœur. Elle l’apaisait de sa douceur, réveillait ses démons de sa vulnérabilité. Ils étaient aussi complémentaires qu’opposés et l’étincelle prit très rapidement. La peau caramel de l’une, l’accent chantant de l’autre, ils formaient un trio des plus exotiques aux côtés des yeux azurs de Kat. Et peut-être fut-ce ce coup de pouce féminin qui poussa Isabel à se joindre de temps en temps à leur petit groupe de son plein gré et non par obligation, au fil des semaines. L'été fut vite arrivé et passa en un clin d’œil, entre les mille questions de Leandra et les dizaines de matchs auxquels il assista avec son père et ces moments avec Kat où ils faisaient les quatre-cent coups dans leur quartier londonien. Sa petite sœur s’était tout de suite entendue avec leur voisine qui avait fini par se réfugier dans leur maison à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sans jamais en annoncer la raison. Refusant même d’entrer en matière, un peu comme le faisaient les Martín lorsqu’on évoquait Beatruz. Francisco n’avait jamais émis le moindre commentaire, ayant remarqué que la petite semblait fuir sa maison. C’était donc devenu un sujet tabou, sans qu’aucun d’entre eux n’ai eu à établir cette règle. De son côté, entre bouquins et balai, Luis jonglait tentait tant bien que mal de rattraper son retard. Les parcs s'étaient très vite imposés comme les meilleurs lieux pour rattraper ses lacunes scolaires et c'est un garçon plus sûr de lui et de ses capacités qui avait repris le chemin de Poudlard. ___________________________________________________________________________ Cette deuxième année passa beaucoup plus vite que la précédente. L'argentin n'avait plus besoin de prendre ses marques, il connaissait Poudlard comme sa poche. Surtout l'extérieur du bâtiment à vrai dire. Il passait le plus clair de son temps sur le terrain de Quidditch, dans le parc, et, même lorsque la piqûre du froid se faisait sentir, il restait sur abords du lac de longues heures, ne semblant pas s'en formaliser. C'était encore le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour s'en sortir scolairement, réviser à l'extérieur, là où sa concentration était souvent au rendez-vous, où il se montrait incroyablement calme. Et ses professeurs, ayant remarqué sa tendance à la claustrophobie, ne maugréaient plus lorsqu'il s'asseyait à côté de la fenêtre ou de la porte, qu’il essayait toujours de maintenir entrouvertes. On avait estimé qu'il avait les bases nécessaires pour s'en sortir seul désormais et qu’il n’avait plus besoin de cours particuliers. Lui qui avait appris à se réjouir de ces moments passés en bonne compagnie, fut attristé par ses progrès qui signifiaient qu’il pouvait désormais se débrouiller sans l’aide de personne. Il dû délaisser les bancs du terrain de Quidditch pour ceux de la bibliothèque afin de ne pas perdre le rythme. Heureusement, les filles lui donnaient toujours des coups de mains tout en l’incitant à se responsabiliser. Kat, elle, semblait lui en vouloir de passer moins de temps en sa compagnie, sans qu’il ne comprenne pourquoi… Néanmoins, vu son caractère versatile, il passa rapidement à autre chose, ayant déjà bien assez en tête pour se soucier de quelque chose qui n'avait, au fond, n’avait jamais vraiment commencé. Et à cet âge, il n’avait pas encore assez de cartes en main pour savoir comment interpréter des papillons dans le ventre. L'année passa donc sans remous, le quotidien ne voulant pas laisser sa place à une quelconque nouveauté. Doucement, Luis se faisait sa place, s'ouvrait grâce à ses camarades, s’améliorait autant en magie qu’en anglais. Il s’entrainait avec l’équipe de sa maison sans pour autant être titulaire. Les places étaient rares et les talents nombreux, le petit argentin avait conscience de ne pas encore être suffisamment à la hauteur. Alors, le jeune homme redoublait d’efforts, sachant qu’un jour viendrait où quelqu’un lui donnerait finalement la chance de jouer un vrai match de Quidditch. " Hay que unirse, no para estar juntos, sino para hacer algo juntos. " Juan Donoso CortésSi l’un était plein d’espoir, l’autre se rongeait les sangs. Leandra n’avait toujours pas manifesté ses pouvoirs et son père commençait à suspecter quelque chose. Ensemble, ils avaient pris la décision de se rendre à Sainte-Mangouste pour y consulter afin de décider si la jeune fille mènerait sa vie côté sorcier ou côté moldu. Cracmole, annoncèrent-ils. Aucune affinité avec la magie, pas une once de pouvoir à développer. Leandra s’y était préparée, elle l’avait soupçonné depuis longtemps même, comme une intuition qui ne vous quitte jamais. Ce qui ne l’empêcha pas de mal accuser le coup, ne sachant que faire face à ses plans et rêves qui ne seraient jamais réalisés. Elle se mura dans un silence que seul Luis parvint à briser. Ils passèrent donc l’été à lui chercher une école et à faire les démarches nécessaires à son insertion chez les moldus. Kat fut celle qui parvint à lui redonner confiance en elle, en la convainquant qu’elle ne devait pas renoncer à tout. Sachant le goût qu’avait Leandra pour les histoires, elle parvint à lui fourrer dans la tête de devenir écrivain. Luis, quant à lui, éprouvait des sentiments conflictuels. Il était tiraillé par la tristesse de ne jamais avoir Leandra à ses côtés à Poudlard mais soulagé de savoir que leur père ne se retrouverait pas seul. Ensemble, il savait qu’ils étaient en sécurité, plus à même de s’acclimater à ce pays qui devenait de plus en plus le leur. Ils s’étaient fait à sa présence uniquement durant les vacances de Noël et d’été. Et surtout, ils prenaient désormais plaisir à lui écrire des lettres, en particulier son père. Il va de soi que sa petite sœur n’avait jamais rechigné à lui envoyer plusieurs pages de parchemin rédigées de son écriture fine et enfantine. Les années passèrent donc et virent les Martín grandir, murir et guérir. Ils ne parlaient que peu du passé, se concentrant sur le présent, rêvant de l’avenir. Chacun avait trouvé sa place et personne ne se plaignait de cette dernière, bien au contraire. Pourtant, une dernière pièce manquait au puzzle pour que le tableau soit complet aux yeux de Luis. ___________________________________________________________________________ Le sortilège sensé les sauver de Voldemort changea radicalement la vie de tous les sorciers, ou presque. Les patronus, corporels, miroirs de leurs sorciers, marchaient désormais à leurs côtés. C’était complètement inattendu et si exaltant à la fois, une expérience que jamais personne n’aurait pensé vivre. Et pourtant, chaque matin, Nayla était toujours là, perchée à la fenêtre de son dortoir, attendant son réveil. Jamais elle ne manquait une occasion de le remettre en place ou de ricaner pour l’embarrasser. La cohabitation ne fut pas forcément évidente au début… pour la Harpie. L’argentin, lui, était aux anges et fulminaient d’idées toutes plus folles les unes que les autres. Il agaçait constamment l’oiseau, jamais à court de paroles, désireux de tisser un lien avec cette autre moitié de son âme. Mais c’était sans compter sur le caractère de Nayla qui dressait un mur entre eux, comme si elle cherchait une raison bien précise de pouvoir enfin lui faire confiance. Luis n’en suspectait rien, bien trop secoué par l’assassinant d’un élève de Poufsouffle. Le climat était devenu lourd au sein de l’école et le moulin à parole s’était tari, devenant de plus en plus songeur. Les ASPICs approchant, un choix de carrière s’imposait et le jeune homme avait toujours eu du mal à prendre une décision. Lui qui rêvait de parcourir les airs, finit par opter pour le cursus d’offensive magique afin de devenir auror. Il n’avait jamais oublié la promesse faite à sa mère et avec les récents événements, il lui avait paru naturel de choisir cette voie. Ce sentiment se confirma au Belize, qui fut une réelle bouffée d’oxygène pour le sud-américain. Bien que l’anglais soit la langue officielle de ce pays, l’espagnol était beaucoup plus courant et pour la première fois, personne ne se moqua de son accent, désormais léger après sept ans passés à Poudlard. Il vécut l’un de ses plus beaux étés là-bas, si bien qu’il commença à ne plus se réjouir de retrouver l’Angleterre. Il en allait de même pour Kat, qu’il sentait heureuse de ne pas retourner parmi les sien. Mais on ne lui laissa pas le choix, on ne laissa le choix à personne. Les sorts avaient fusé, venant de nulle part et de partout à la fois. C’était Nayla qui l’avait sorti du sommeil, piaffant à son oreille pour l’alerter, lui ordonner de fuir. Et Luis avait obéi, quittant son lit à toutes jambes pour partir à la recherche de Kat, Isabel et Vénus. Courant à perdre haleine, criant leurs prénoms à s’en déchirer les cordes vocales, il finit par tomber sur deux silhouettes se débattant dans l’ombre. Par prudence, il avait arrêté sa course, se fondant dans le décor pour évaluer la situation. Les gémissements qui lui parvinrent n’auguraient rien de bon et son sang se glaça lorsqu’il entendit l’étudiante crier. La gifle partit comme un réflexe et le Mangemort la plaqua contre le mur. Son cœur battait à tout rompre alors qu’il prenait la pleine mesure de ce qui allait se dérouler sous ses yeux. Il revit le corps meurtri de sa mère, entendit le médecin légiste décrire ses blessures et les sévices infligés, lors du procès… Le jaguar rugit à ses côtés. Serrant ses poings, il s’élança car c’était plus fort que lui, parce que c’était la chose à faire et qu’il ne pouvait pas supporter cela. Malheureusement, son patronus avait réduit à néant tout effet de surprise et le sort fusa avant qu’il ne puisse réagir. Avant même qu’il ne puisse prendre la pleine mesure de cette forme qu’il n’avait jamais vue Nayla adopter. La douleur était l’une des pires qu’il ait jamais connues, pourtant habitué à séjourner à l’infirmerie pour diverses blessures dues au Quidditch. Il se réveilla dans des draps blancs, habité d’une folle envie de vomir. La pièce tournait et sa tête lui faisait horriblement mal. Il sentit des bras le forcer à se recoucher, entendit vaguement quelqu’un parler d’une commotion et sombra dans un sommeil profond qui dura plusieurs jours. Ce furent des voix féminines, auxquelles se mêlait une plus grave, masculine, qui le fit émerger. Luis ouvrit difficilement les yeux, s’accommodant mal à la lumière qui baignait l’infirmerie. Ce fut la chevelure de Venus qu’il reconnut en premier lieu avant de capter le sourire sarcastique d’Isabel. Il entendit plus qu’il ne vit, le rire de Kat en réponse à une plaisanterie de l’inconnu qui se trouvait dans le lit voisin. Ses trois camarades étaient assises autour de lui, aucune d’entre-elles n’avait remarqué son réveil. « C’est qui celui-là ? » Demanda-t-il d’une voix rauque pleine de reproches. Les sourires de l’assemblée lui offrirent un semblant de réponse… un nouveau venu dans leur petite bande jusqu’alors presque essentiellement féminine. " El miedo siempre está dispuesto a ver las cosas peor de lo que son. " Tito LivioLe quotidien avait finalement repris son cours et chacun essayait d’avancer à sa manière. L’arrivée d’un garçon dans leur petit groupe avait établi un doux équilibre que personne n’avait l’intention de briser. Ils s’étaient tous très vite attachés à cette nouvelle pièce de leur merveilleux puzzle. Luis avait remarqué une nouvelle lueur dans les yeux de Venus mais n’en avait fait aucun commentaire, totalement incertain de ce que cela pouvait bien signifier. Il était bien trop occupé par ses propres hormones en feu pour se soucier de ce qui se passait chez les autres. (À 18 ans, on commence à avoir faim, faites pas genre.) La seule qui semblait s’en rendre compte était Izzie, de deux ans son ainée. Elle avait été la seule à faire des commentaires sur les connaissances qu’il s’était fait au Belize, sans que cela mène où que ce soit. Ils avaient fini par échanger quelques baisers, sans que l’Argentin comprenne comment ou pourquoi. Il avait laissé le pilote automatique à son corps, bien trop assommé pour réaliser ce qui se passait réellement. La douche n’avait pas été froide lorsqu’Izzie lui avait annoncé préférer les atouts féminins. Qui était-il pour juger alors qu’il partageait entièrement son opinion ? Cela avait donné lieu à une sorte de pari stupide pour savoir qui s’attirerait le plus de faveurs féminines au sein de l’école. Ne se voilant absolument pas la face quant à ses chances de gagner, Luis s’était plié au jeu pour faire plaisir à Izzie et distraire ses camarades, sans se douter qu’il en blessait une par la même occasion. Il se pensait à l’abri Luis, il avait espéré qu’ils ne connaîtraient rien d’autre, éternel optimiste. Mais lors du tournoi annuel de Quidditch, un Mangemort frappa à nouveau, sabotant les gradins afin qu’ils s’effondrent. Au moment de l’accident, personne ne s’était rendu compte de la raison qui avait entrainé un tel événement. Et heureusement, car face une énième attaque l’Argentin aurait sans doute perdu tous ses moyens. Le jeune Martín n’avait pas l’âme d’un combattant, cela ne servait à rien de se voiler la face. Il s’était bien rendu compte qu’il ne se sentait pas à sa place en offensive magique, malgré le profond sentiment de justice qu’il espérait éprouver un jour en faisant quelque chose de bien. Son premier réflexe n’avait pas été de faire appel à sa baguette pour protéger ses camarades, non, il avait envisagé le ciel, calculant le temps qu’il lui faudrait pour les sortir de là. C’était face à ce reflexe qu’il avait réalisé qu’il avait fait fausse route. Alors, il avait misé sur ses aptitudes physiques pour aider à évacuer les décombres. Il avait essayé de se sortir de là et d’entrainer dans sa course autant d’êtres proches que possible, quitte à y laisser la peau. Heureusement, ils étaient tous arrivés plus ou moins entiers dans la Grande Salle où Luis avait passé son temps à s’assurer que tout le monde allait bien avant de se mettre à parler de tout et n’importe quoi pour dédramatiser la situation. Le poids de lourds regards noirs ne l’avait pas dissuadé de continuer en chuchotant, espérant arracher un sourire à ceux qui se trouvaient autour de lui. Car après tout, on venait de leur annoncer ce qui était réellement arrivé et face à cette nouvelle, le sommeil risquerait être dur à trouver pour certains. ___________________________________________________________________________ C’est pour fêter ton anniversaire avait-elle dit, le trainant dans le pub de leur quartier. Ils étaient majeurs et vaccinés, en quête d’aventure par une belle nuit d’été. Une année difficile derrière eux et l’envie de ne plus y songer l’espace de quelques heures. Il avait fait la moue Luis, grognant son mécontentement en commandant un soda face au cocktail de l’anglaise. Il l’avait laissé faire, décidant de ne pas se montrer rabat-joie pour une fois, espérant qu’elle saurait quand s’arrêter pour lui éviter d’y mettre un terme lui-même. Il avait choisi un coin un peu à l’écart des autres tables, dans la terrasse pour dissuader quiconque de vouloir se joindre à eux. Il voulait qu’ils soient invisibles Luis, pour ne se focaliser que sur elle, pour se couper des autres clients qui risquaient de finir ivres et déclencher l’une de ses crises. Et ce fut peut-être ce cadre qui mit Kat en confiance, qui dessina les bases d’un moment propice où lâcher prise. L’argentin riait de ses faiblesses dues à son léger état d’ébriété tout en la convainquant de rentrer. Il dû pratiquement la porter jusqu’à leur pâté de maisons et arrivé à la porte de maison de Kat, il s’arrêta. La belle secoua la tête, lui arrachant un froncement de sourcils. « Non. C’est plus chez moi. Tu le sais. » Croisant les bras sur sa poitrine, Kat tituba avant de se rétablir maladroitement en s’appuyant sur lui. Résigné, il passa un bras autour de sa taille pour la ramener chez lui, fulminant contre sa maladresse à voix basse alors que la sorcière s’était mise à chantonner. Il en oublia vite ce qui le tracassait une fois venue l’épreuve de la chambre. Le but, parvenir jusqu’à son lit sans réveiller toute la maisonnée avec Kat dans l’état… qui était le sien. Malgré quelques membres endoloris, ils arrivèrent à bon port et c’est soulagé, que Luis tendit un de ses t-shirts propres à l’anglaise. Il avait l’attention d’aller lui chercher un verre d’eau lorsqu’il sentit sa main sur son épaule, l’arrêtant. Intrigué, Luis détailla ses yeux verts en quête d’une réponse… Lorsque la bouche de Kat trouva la sienne, il recula instinctivement avant de se reprendre. Ses bras enlacèrent alors la jeune femme, ses lèvres, elles, partirent en quête de celles de Kat. Luis n’eut aucune notion du temps qui s’écoula avant qu’il ne se dégage violemment d’elle, prenant conscience que ce n’était pas ce qu’il voulait. Ou plutôt que ce n’était pas ce qu’elle aurait voulu si elle n’avait pas bu. « Arrête, non. C’est pas toi. C’est l’alcool. » Il recula en direction de la porte et faillit perdre l’équilibre en franchissant cette dernière. Honteux face à ce qu’il lisait dans les yeux de Kat, il se détourna et entra dans ce qu’il croyait être sa chambre sans se détourner, fermant la porte derrière lui. Le claquement violent provenant de la pièce où se trouvait la Rosier lui arracha un sursaut. Il se mordit violemment la lèvre avant de passer nerveusement une main dans ses cheveux. « Luis ? C’était quoi ça ? » « Rien, rendors toi Leandra. Je me suis trompé de chambre. J’ai… Merdé. Ouais, j’ai complètement merdé. » Mais elle dormait déjà. Alors, Luis prit à nouveau la fuite, trouvant enfin refuge dans sa chambre où il s’écroula sur le lit, marmonnant une promesse. Celle de ne pas parler de ce qui était arrivé. Parce que c’était sûrement une erreur. Parce qu’il en ressortait plus chamboulé qu’il ne l’aurait pensé… Il ne savait pas quoi faire de tous ces sentiments contradictoires Luis. Il n’avait jamais été doué pour ça. Mettre cet égarement sur le compte de l’alcool, jouer la carte de son aversion pour cette substance qui avait indirectement tué sa mère, c’était plus simple. Oui, beaucoup simplement que de faire face. Car s’il y avait bien une chose qu’il ne pouvait supporter de perdre, c’était Kat. Il avait peur de faire le grand saut Luis… Pour une fois, il ne voyait que les conséquences désastreuses qui pourraient arriver si elle venait à se rendre compte qu’elle s’était trompée. Il n’était pas sûr d’en ressortir entier. Ou de ne rien ravager. Rien de bon ne pouvait découler de l’alcool, pensait-il bien naïvement, prisonnier de son traumatisme. ___________________________________________________________________________ La rentrée 1980 était synonyme de nouveau départ pour Luis qui avait vu un cursus, parfaitement adapté à ses aspirations, lui ouvrir ses portes pour cette nouvelle année. Il avait quitté la voie de l’offensive magique avec un léger pincement au cœur, doutant jusqu’à la dernière seconde de son choix, réfléchissant longuement aux moyens de pouvoir s’améliorer. Mais le Quidditch avait toujours été une évidence pour Luis, une passion que lui avait insufflé son père et qui le remplissait de fierté. Rien ne l’empêchait de continuer à se parfaire en sortilèges ou en duels, car par les temps qui courraient, c’était pratiquement devenu une nécessité de savoir se défendre. Il avait donc pris une option supplémentaire pour se rassurer et se donner bonne conscience. Débattant de leurs choix dans le Poudlard Express, la petite bande d’amis ne s’était pas attendue à l’attaque. Le premier réflexe de Luis avait été d’attirer Kat à lui avant de perdre connaissance. Un écho qui lui rappelait douloureusement le Belize, une preuve supplémentaire de son impuissance. Il avait été d’une humeur massacrante Luis, outré qu’aucun coupable n’ait eu à payer pour cet acte. Incapable de regarder Venus dans les yeux chaque fois qu’il la voyait étendue sur un lit de l’infirmerie, luttant pour guérir de ses blessures. Rongé d’inquiétude, il avait passé le plus clair de son temps au chevet de la métisse avant de finir par veiller sur Izzie quelques mois plus tard. La peste des Patronus était arrivée de nulle part, frappant les sorciers au hasard. Il avait fallu qu’Isabel soit touchée… elle, dont la force avait toujours été une ombre réconfortante planant sur les épaules de chacun d’entre eux. Luis s’était senti redevable plus qu’aucun de ses camarades. Isabel lui avait permis de rapidement se faire sa place au sein de l’école de sorcellerie et de parfaire son apprentissage de l’anglais. Sans elle, il aurait sûrement dû refaire une année, incapable de s’en sortir seul face à tant de lacunes. Alors Luis lui prêta sa force et lui insuffla son optimisme afin de pallier à son manque de solutions concrètes. Sans arrières pensées… contrairement à ce que Kat semblait vouloir croire. Elle passait de moins en moins de temps en sa compagnie, préférant celle d’un autre élève qui semblait être devenu son petit ami. Luis avait préféré la technique de l’évitement, se trouvant en leur compagnie uniquement lorsque cela était nécessaire, grappillant des moments seuls avec Kat lorsqu’il y parvenait. Son instinct lui soufflait de ne pas apprécier ce nouvel intrus et par instinct, j’entends Nayla. Dès sa première rencontre avec le petit ami de l’anglaise, elle avait piaffé de mécontentement alors que son sorcier se murait dans le silence. Agacé vous dites ? Jaloux peut-être ? Non, Luis préférait l’explication suivante : « Je le sens pas ce type. » Et il s’était borné dans cette voie, lui d’ordinaire si sociable et ouvert aux autres. L’argentin se contentait de ne pas faire de remous, de ne pas s’impliquer, spectateur d’une pièce à laquelle il ne voulait prendre part. Jusqu’au jour où l’imbécile eut le malheur d’agripper violemment le bras de Kat pour la forcer à le suivre. Oh, il la savait capable de se défendre oui. Mais il savait également ce gros rustre capable de tirer plus fort pour garder l’ascendant. Luis se leva subitement, son sang ne faisant qu’un tour dans ses veines. Nayla quitta ses épaules pour atterrir sur ses pattes de Jaguar à ses côtés, feulant en direction du couple. Venus lui lança un regard alarmé avant de lui saisir le bras pour le retenir. « Lâche la tout de suite. » Ordonna-t-il d’une voix étrangement calme, s’attirant un rictus de la part de celui qu’il n’avait jamais pu sentir, en guise de réponse. Les mains puissantes d'Adam se joignirent à celles plus frêles, mais non moins déterminées, de Venus. Ensemble, les deux amis parvinrent à l’éloigner à grands renforts de mots sensés. Pourtant, ce fut la lueur de révolte dans les yeux verts de Kat qui le convainquit de battre en retraite. Cette bataille n’était pas celle de Luis, quelle que soit la force de son désir… Celui de pouvoir abattre son poing sur la figure de l’autre malheureux. Heureusement, l’incident fut vite mis de côté face à la bonne nouvelle qui leur avait été annoncée quelques semaines plus tard. Un antidote avait été trouvé pour ceux qui souffraient de la peste des Patronus. Izzie allait pouvoir être soignée et tout reviendrait enfin à la normale. Mais il avait été naïf Luis, une fois encore. La guérison ne se passa pas comme prévu pour Isabel. Et il ne savait absolument pas comment la rassurer ou l’aider… face au retour d’un patronus différent de celui qui avait été le sien. Aucun d’entre eux ne le savait vraiment et tous se sentaient impuissants face à cette énigme. " En el corazón de todos los inviernos vive una primavera palpitante, y detrás de cada noche, viene una aurora sonriente. " Khalil GibranLe monde magique semblait en effervescence face à cette nouvelle maladie. Les recherches et les actions se faisaient plus nombreuses, les réponses plus précises. Mais la révolte grondait toujours au sein des Mangemorts qui firent à nouveau des victimes. À l’abri dans sa banlieue londonienne, l’Argentin n’avait pas été témoin des événements. Il avait lu les gros titres le lendemain, comme la plupart des autres sorciers. Et s’était décomposé sur sa chaise, sonné par la nouvelle encore plus que par son énième fiasco avec Kat. Écœuré. Luis avait reposé le journal avant de quitter la pièce, en proie à un profond sentiment d’injustice. Pourtant, quelques semaines plus tard, il reprenait le chemin des bancs de l’école. Son quotidien uniquement perturbé par les disparitions mystérieuses qui avaient lieu en Grande-Bretagne. Situation qu’il vivait indirectement, en simple spectateur qui ne peut s’empêcher de prier dans l’espoir que cela change un jour quelque chose. Optimiste, Luis se force à avancer la tête haute. Il n’a pas le choix après tout. La vie continue, qu’on le veuille ou non. Et l’Argentin a toujours préféré suivre le courant plutôt que de s’abandonner à la noyade. TO BE CONTINUED =>
Dernière édition par Luis Martin le Sam 29 Oct - 21:03, édité 3 fois |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 4:32 ( #) | bienvenue |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 7:08 ( #) | Bienvenue à toi Bon courage pour ta fiche ! |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 10:15 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 10:52 ( #) | Dave Bienvenue à toi |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 11:46 ( #) | Bienvenue sur BP |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 13:02 ( #) | pseudo bienvenuuuue |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par O. Jill Peverell, Mar 25 Oct - 13:12 ( #) | La suisse ! Bienvenue un peu plus officiellement Ton avatar me dit quelque chose mais impossible de le remettre. Ou presque. Scrub ? C'est pas Cole ? |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 16:23 ( #) | Ouuaaaaah merci à toutes et à tous pour cet accueil Titus -> Je suis trop heureuse de voir enfin quelqu'un avec Robin en avatar #oswald #gotham Jill -> oui c'est bien lui ! Preuve à l'appui : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
| Demetria Argyris admin - high above, the greatest wonder Répartition : 19/08/2014 Hiboux Envoyés : 1509
| Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Demetria Argyris, Mar 25 Oct - 17:53 ( #) | Inès? il me semble que je le connais, ce Luis (et #team26ans ) Bienvenue sur BP et bon courage pour ta fiche |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 18:56 ( #) | OMFG AUDREY WHAT Si on m'avait dit que j'allais te recroiser pile quand je déciderais de ressortir un vieux perso du placard, j'y aurais pas cru Inutile de dire qu'il faudra qu'on se trouve un lien |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 19:00 ( #) | Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche Et un grand merci pour tes compliments, ça fait vraiment plaisir |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Invité, Mar 25 Oct - 19:09 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Walking all night just to clear my mind cause twenty one years is a lot of time par Contenu sponsorisé, ( #) | |
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