Nom: on le siffle du bout de la langue. Il inspire les tropiques d’un pays chaud, les effluves des fruits exotiques et de l’eau salée des caraïbes entourant la petite île. Zabini, un blason à la connotation italienne et pourtant originaire de la Jamaïque. Les membres de cette famille sont facilement reconnaissables à leur peau pigmentée. Depuis deux générations, le nom se répand sur les terres britanniques grâce à une union désirée, mais reste peu connu parmi les sorciers qui dominent ces plaines. Prénoms: le premier, Kquewanda, a une prononciation si particulière que la jeune fille ne l’utilise pas ou très peu. Il garde ses sources énigmatiques pour lui, engendrant alors tant de questions aux réponses méconnues. Le deuxième, Jaine, elle le porte avec fierté. Plus court, plus direct, plus facile à retenir. Il se dit « Djèïne » et vient de l’hébreu Yohänan pour les plus curieux et méticuleux. Elle ne porte pas de surnom typique, mais il n’est pas rare de s’adresser à son égard par un Jai. Âge et Date de Naissance: au total, ça fait vingt et un printemps qu’elle passe sous les fleurs des arbres lors de la saison de la renaissance. Elle est née le vingt et un juillet 1961 à Cambridge. Nature du sang: on pourrait presque croire le contraire lorsqu’on ne fait qu’écouter le nom Zabini. Il sonne si doux, si abrégé, si apaisant. Et pourtant, bien qu’ils restent des sang-mêlés, ils sont tous autant fier de ce côté sang-pur abimé par quelques défauts inconnus et pointés du doigt. Situation familiale: elle a une famille presque aussi banale que celle du voisin d’en face. Un père aux trois origines distinctes: jamaïcain, italien et anglais, marié à sa deuxième femme d’origine anglaise de pure souche. Avec la première, une Shacklebolt, ils ont d’abord eu une première fille, celle qui cèdera sa place à une seconde à quelques années d’intervalle. Puis avec la deuxième, une Prince afin de préserver leurs tendances, une troisième fille, Jaine, et son faux jumeau, les derniers de cette fratrie de quatre enfants. Au milieu de tout ça, elle semble ne pas correspondre à sa propre famille. Elle ne se sent pas à sa place, comme si elle est de trop et ne partage pas leurs idéaux sur le monde des sorciers. Jaine ne s’entend pas à merveille avec le reste de sa famille, hormis son frère qui reste le reflet de sa personnalité, mais assez pour continuer de les aimer et les chérir comme elle le fait depuis toujours. Miroir du Rised: réussir ses études est une chose primordiale. Il s’agit peut-être de la première chose à laquelle elle pourrait penser. Mais, une fois devant le miroir, c’est une autre image qui apparaît. Elle garde un large sourire sur son visage d’ange, entouré de sa famille qui ont laissé tomber ces masques sérieux et sans âme. Ils sont tous là, heureux d’y être, heureux de vivre dans une civilisation mélangée. Epouvantard: une vague. Ces vagues d’eau salée au bord de la plage, surplombant la terre ferme avant de se jeter dessus et entraîner dans les profondeurs des océans tout ce qui se trouve sur leur passage. Jaine est sortie d’une expérience traumatisante où l’eau était le principal élément. Dès lors, il lui est quasi impossible de pouvoir se sentir à l’aise à l’intérieur de ce liquide froid. Sa grande peur serait de se sentir mourir étouffée, démunie de tout, seule, sans personne pour l’entendre. Composition de la baguette magique: elle mesure un peu moins d’une trentaine de centimètre, aussi souple que le corps contorsionniste d’un chat et aussi maladroite qu’un jeune animal lorsqu’elle se trouve entre les mains de la sorcière. La baguette est composée d’un bois d’acacia et d’une plume de phénix en guise de cœur. Etudes Suivies: gardant cette volonté hors norme pour protéger le monde qui l’entoure, peu importe s’il s’agit des sorciers ou des sans magie. Elle s’est dirigée en offensive magie, sous-cursus des sortilèges poussés. En cours optionnel, elle a opté pour l’histoire de la magie, l’arithmancie et la métamorphose. Animal de compagnie: un chat noir qui vagabonde autour de l’enceinte de l’école, parfois dans les couloirs ou encore dans le dortoir. Il n’est jamais bien loin de la jeune fille qui l’utilise de temps en temps comme messager. Il répond au nom de Sombrelune.

Maladroite. Jaine n’a pas toujours été très habile de ses mains, dans sa façon d’exprimer ses ressentis ou dans la gestuelle. Des gaffes, elle en a eu fait et en fera encore. Il y a de nombreux jours où ses doigts refusent de tenir la tige d’une plume, où son bras percute des objets, où des paroles dites secrètes s’échappent inconsciemment d’entre ses lèvres. Au fil du temps, elle a appris à reconnaître sa maladresse et tente de réparer ce défaut qui, au contraire, ne la rend pas si repoussante ou indigne de confiance. Elle reste droite dans ses baskets, du moins du mieux qu’elle peut, et se rattrape la plupart du temps pour éviter le drame. Et si par malheur ce dernier ce produit, Jaine est certainement l’une des premières personnes à sentir une culpabilité sans nom et lancera des excuses à tout bout de champ. Travailleuse. Bien qu’elle n’ait pas un rapport solide avec eux, c’est un trait de caractère dont ses parents restent fiers et n’hésitent pas à le crier sur tous les toits. La jeune fille a toujours idolâtré le travail écrit qu’on lui donnait et ça ne l’empêche pas de continuer à le faire. Les devoirs ne lui font pas peur, les cours l’intéressent tout particulièrement et aider les autres dans leur projet n’est pas une tâche compliquée. Il n’est pas rare de croiser la dernière des Zabini le nez dans les bouquins pendant des heures et des heures. Il n’est pas rare non plus de la croiser entre les rayons de la bibliothèque, à la recherche d’un livre qu’elle n’a pas encore eu le temps de lire. C’est une personne qui a une soif de connaissance, qui veut apprendre toujours plus. Une véritable curieuse à ce sujet à l’intelligence redoutable. On ne peut la contredire sur l’histoire des livres ou les choses qu’elle apprend chaque jour en cours à Poudlard. Son but premier est de réussir tous ses examens, sans exception. Et peu importe ce qu’on lui dira ou non, rien au monde ne lui fera changer d’avis à ce propos. Curieuse. Mis à part sa curiosité surdimensionnée lorsqu’il s’agit des matières scolaires, Jaine est une élève curieuse à l’égard des autres. La curiosité reste, d’ailleurs, un vilain défaut une fois qu’il dépasse de temps en temps la limite du raisonnable. Si personne ne la retient, la sorcière peut devenir une fouine sans vraiment s’en rendre compte. Il ne faut donc pas hésiter à lui tenir tête et c’est uniquement à partir de ce moment précis qu’elle freine la cadence de ses questions, déplacées ou non. Excentrique. Elle adopte un style de vie particulier, mettant plus en valeur ce côté de sang-mêlé. Jaine n’a jamais eu cette devise de séparer le mode en deux: les sorciers expérimentés, puis les autres. Les humains sans magie, les moldus. Elle n’a jamais perçu la société de cette façon, ce qui donne les raisons pour lesquelles elle ne se sent pas rattachée à sa propre famille. Ses sœurs, ses parents... Elle n’y arrive pas. À Poudlard, quand le weekend débute, elle joue de ses tenues loufoques et de ses cheveux en leur faisant différentes coiffures, longues ou courtes. Elle aime ça. Elle aime avoir le sourire, porter des vêtements à motif, avoir les cheveux désordonnés ou tressés. Et ce n’est pas pour si peu qu’elle se sent honteuse. Douce. La Zabini ne possède pas un caractère à fort tempérament. Elle ne connait pas ces réactions excessives, l’énervement, la rancune ou les insultes. Ce n’est pas vraiment son trip. Jaine garde une façon de parler relativement calme et sereine. Bien qu’elle se lâche sur les conneries quelque fois, elle garde cette notion de respect et de non-atteinte à la liberté de ceux qu’elle entoure. Ses gestes paraissent doux, lents, produits avec charme et finesse. Même son sourire semble si docile. La violence ne l’a jamais touché depuis son plus jeune âge. Elle ne se voit pas faire partie d’un gang, d’un groupe de gens de son âge prêts à sauter dans les fêtes à la moindre occasion, se vidant toutes les bouteilles d’alcool sur la table et décoller du sol grâce à toutes les drogues et les bâtons à fumer d’aujourd’hui. Créative. Si Jaine n’a pas le minois derrière un parchemin, dans les pages d’un livre ou devant ses devoirs écrits à l’encre noir, on peut la voir devant une page vierge avec des gribouillis. Sa deuxième passion est le dessin sous tous ses styles différents et sous ses types de crayon. Fusain, mine grise, plume, aquarelle… Tout y passe. Elle s’exprime à travers des formes, des couleurs, des simples coups de crayon qui donnent, par la suite, l’ombre subtile d’une femme ou d’une partie du corps. Sur cette plateforme, elle ne se met aucune limite. Elle dessine ce qu’elle veut, peu importe quoi, peu importe si cela ressemble à un paysage ou à deux personnes réunissant leur désir d’amour sur un lit. Pouvoir déverser son inspiration sur un parchemin ou le bureau du dortoir est comme primordiale pour elle. Certains vivent de la musique et de ses basses, elle, elle vit de l’art. Ambitieuse. Lorsque Jaine s’attache un objectif, elle ne le lâche plus. C’est quelqu’un d’ambitieux, qui a des projets pour son futur et qui veut, avant tout, les réussir. Depuis qu’elle a eu cet âge de comprendre et de devenir une véritable érudite, elle vit de ses vocations. Ça rejoint, au final, le fait qu’elle reste une personne travailleuse, qui aime ça, et qui en devient quasi butée à ce sujet. Il est assez difficile de la détacher de ses nombreux bouquins pour lui faire respirer un autre air. Leader. Elle n’a jamais été celle qui suit les autres en retrait, se masquant dans les ombres et devenir une victime du silence. Dans son petit groupe d’amis, elle aime prendre la tête de ce dernier et le « gérer » à sa façon, sans pour autant avoir le contrôle sur tout le monde. Jaine apprécie devenir celle qui prend des décisions et qui embarque ses proches dans une aventure sans queue et ni tête. Elle mène la danse, elle bouge le rythme. Généreuse. Étant donné qu’elle n’arrive pas à séparer le monde magique en deux, la générosité l’habite depuis que ses parents, plus particulièrement son père, ont décidé de lui ancrer les idéaux des mangemorts dans la tête. C’est arrivé trop tôt dans sa vie. À peine elle savait marcher qu’elle baignait déjà dans les priorités des sang-purs. Mais elle a fini par détester cette façon de penser. Depuis, elle ne fait pas la différence entre un vrai et un faux sorcier. Elle est généreuse avec tout le monde, sur tous les points. Même avec un simple trognon de pain, Jaine est capable de le partager avec un moldu de l’école se faisant viser comme une bête de foire. Tête en l’air. Oublier, c’est comme devenu une passion qu’elle peine à accepter. Ça fait partie de son quotidien de perdre une plume ou un cahier de note. Ça fait aussi partie de son quotidien de ne plus savoir où elle a pu ranger sa paire de chaussure la veille ou un livre important pour l’aider à réviser. Jaine a pris cette habitude d’être dans le déni total et l’incompréhension. Elle ne se laisse plus succomber par la panique, sachant pertinemment qu’elle finit, tôt ou tard, par retrouver ces affaires. Depuis peu, elle met en place la stratégie des petits papiers posés sur sa table de chevet ou la table dans la salle commune afin de ne plus omettre l’obligation de faire ses devoirs. Mais naïve comme elle est aussi, elle se laisse toujours avoir par autre chose. Pas sûr que cela marche encore… Patiente.Mais pas trop. La jeune fille sait faire preuve de patience sur beaucoup de chose, mais jamais sur long terme. Elle a la patience d’attendre les fêtes commerciales, l’examen du lendemain à passer, d’attendre que quelqu’un lui raconte des rumeurs, de recevoir un cadeau, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Elle finit par craquer, mettant alors en place des plans avec énormément de curiosité pour tenter de savoir la moindre chose. C’est considérer comme un défaut pour elle selon son entourage et, à vrai dire, ils n’ont pas si tort que ça. Aquaphobe. L’eau, un élément qui ne lui inspire aucune confiance. Ce liquide transparent qui fait pourtant rêver plus d’un. Les nombreuses teintes qu’il produit selon les endroits du monde. Il peut devenir paradisiaque, mais peut aussi se transformer en cauchemar pour elle. Jaine se souvient comme si c’était hier. Ce jour où, plus petite, elle avait voulu se baigner dans la mer d’un de son pays natal, l’Italie. Elle s’était laissée porter par les vagues, voir un peu trop à partir du moment où ses orteils ne touchaient plus le sable. Le courant a fini par l’emporter, lui faisant avaler plusieurs tasses salées. Heureusement, ça n’a pas duré longtemps, mais assez pour traumatiser la gamine. Depuis, elle n’a plus aucune confiance à l’élément principal de la survie. Ça lui arrive fréquemment d’en faire des cauchemars, d’y repenser, de sentir des frissons lui parcourir le long du dos. La nuit, quand elle ne peut plus s’endormir, elle va se réfugier dans le canapé de la salle commune, ou une autre pièce, un livre à la main. Un traumatisme qu’elle craint, qui ne passera probablement jamais, qui continue de la hanter et qui a fini par lui faire oublier comment nager.

Spero patronum. Le nom d’un sortilège qui finira tôt ou tard, et ce depuis cette date, par passer aux oubliettes. Le nom d’un sortilège qui peut se traduire par j’attends un protecteur. Ce protecteur, la jeune sorcière l’a toujours eu. Dès qu’elle a obtenu sa baguette magique, elle l’attendait. Se savoir protégé par un animal, peu importe son espère, sa taille, son physique, était une source de réconfort. Ça l’a encore plus été depuis le fameux accident du gouvernement britannique.

1978. Jaine s’en souvient encore. Un matin, peu après le réveillon et le soir de noël, les yeux à peine ouverts et encore embrumés par le sommeil, le museau d’un canidé aux grands yeux bruns l’a d’abord apeuré, puis donné le sourire une fois que les premières émotions sont tombées. Comme la plupart des jeunes adultes touchés par cet échec, la Zabini avait du mal à accepter le fait d’être constamment suivie par un animal. Du mal à accepter cette douleur physique lorsqu’il s’éloignait beaucoup trop de sa personne. Elle se souvient aussi des premiers jours après l’apparition des patronus. Ils n’ont pas été si simples. Ni pour elle, ni pour son frère ou ses sœurs. La vie quotidienne dans la grande demeure des Jamaïcains a bien changé depuis. Les parents n’ont pas directement acceptés l’échec et les enfants se sentaient presque obligés de se cacher avec leur patronus. De ne pas les laisser vagabonder dans les pièces. De les garder sous leur forme de poussière. Une méthode de vie qui ne convenait pas à la dernière de la fratrie. Mais une fois de retour à Poudlard, Jaine ne s’en cachait plus. À cette période-là, elle trouvait même magique de voir autant d’élèves être accompagnés de leur protecteur matérialisé. D’ailleurs, le sien a hérité du nom de Camaïe, faisant notamment référence au style de peinture nommé le camaïeu. Le fennec des sables portait bien son nom à ce moment-là, et ne possédait qu’une seule forme.

1980. Alors que l’hiver de décembre donnait déjà le sentiment d’une atmosphère attristée, le fléau de la peste des patronus en a rajouté une couche. Une mauvaise passade pour grand nombre de jeune sorcier de l’école. Jaine en faisait partie. Elle faisait partie de ceux placés en quarantaine pour une durée indéterminée. Elle faisait partie de ceux étant de l’autre côté du mur de glace. Elle était faible, épuisée, presque dans l’impossibilité de lever le bras pour prendre ses médicaments. Ça n’a pas été une des meilleures périodes de sa vie. Encore de nos jours, quelques séquelles peuvent se faire remarquer, bien que cela reste le plus discret possible. Jaine avait cru perdre son patronus pour de bon. Elle l’avait cru s’éteindre à petit feu, tout en réalisant à quel point ces êtres étaient devenus si important pour une simple question de survie. Suite à la guérison, la seule bonne nouvelle qui put arriver, c’est l’apparition de la deuxième forme du fennec. Il en joue encore: le python regius piebald. Une forme qui paraît peur rassurante et qui, à vrai dire, ne plaisait pas réellement à la sorcière. Pourtant le choix était décisif et non rétroactif. Ça ne les a pas pour autant empêché d’entretenir une relation fusionnelle une fois tous les deux sur pied, et patte, et de ne plus avoir l’envie de se quitter – hormis le fait qu’un fil imaginaire les relie déjà.