BELLUM PATRONUM


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[PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
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Message [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 15:18 (#)
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Pandora Anka Jaroslav
FEAT. Willa Holland
17 ans ϟ Cursus primaire ϟ Paon et Loup gris ϟ Sang pur


Nom: Jaroslav, mais ne lui écorchez pas son patronyme, la jeune fille n’aura ni le temps, ni l’envie de vous apprendre à accentuer une consonne dure sans avoir le souhait, peu dissimulé, de vous aider à vous étouffer Prénom: Pandora Anka, une pointe de mythologie en « a » et le bon vieux prénom slave banal, on ne retiendra que le premier Âge et Date de Naissance: 17 automnes, depuis le 1er septembre 1962. Pandora fête son anniversaire lors du Simeonovden, le jour du risque et de la malchance pour les bulgares. Malheur en effet, à qui se risque d’ouvrir la boîte de Pandore… Le Simeonovden est également une mise en garde contre les loups, où le folklore veut que même le nom de la bête ne soit pas prononcé. La seconde forme de patronus de ce brin de femme y trouve possiblement son origine… Nature du sang: Lignée pure Situation familiale: Un frère : Louis, le bien-aimé. Elle s'arrêterait bien à cet individu, pilier de son petit monde mais les parchemins administratifs lui attribuent également un père: Vassili Jaroslav, brillant élève de Durmstrang mais figure paternelle bien moins douée (mais non, au fond, comment pourrait-elle en juger puisqu'elle ne l'a jamais véritablement connu) ainsi qu'une mère française : Mathilde Jaroslav, qui n'a, par son attitude maladroite ou désintéressée (la jeune fille n'a jamais réussi à démêler les deux adjectifs) que pu contribuer à faire de Pandora ce qu'elle est à ce jour, la petite dernière, l'inutile, celle qui tente en vain de réparer le pot cassé qui lui sert de personnalité en cassant les vases des autres...  Patronus: Paon bleu et Loup gris commun Miroir du Rised: Etre reconnue Composition de la baguette magique: 23 centimètres et 3/4 de bois de charme, emprisonnant un ventricule de cœur de Dragon caractérisent la baguette magique de Pandora. Baguette qui, d’après Ollivander, possède le type de bois qui s’adapte plus rapidement que d’autres au style de magie de son possesseur. Les baguettes en bois de charme sont fidèles à leur maîtres au point de refuser d’exécuter des sorts par un autre sorcier que leur détenteur. Elles sont de ce fait des plus personnelles et raffinées Epouvantard: L'épouvantard prendrait certainement une forme étrange, translucide, molle et effacée, une sorte de double d'elle-même en gelée tremblotante qui ferait éclater de rire l'assemblée qui l'apercevrait. La brune se décomposerait à l'idée d'être ainsi affichée, inexistante aux yeux de tous... Etudes Suivies: Pandora est dans le cursus primaire Animal de compagnie: Elle n’aime pas spécialement les animaux et encore moins devoir s’en occuper. Son patronus lui est déjà suffisamment une plaie...

Caractère
Des yeux gris maquillés de noir dont l’iris n’est que partiellement teinté d’ambre confèrent à l’adolescente son air si caractéristique, où son interlocuteur subit cette étrange impression qu'il s’y trame toujours quelque chose. En parfaits miroirs de l’âme, ils portent hauts les couleurs du caractère de Pandora : des longues journées grises où l’on cherche en vain les rayons de soleil… De la foudre au regard noir, son sourire pourtant si lumineux semble réservé à d’autres, contrairement à celui qu’elle arbore pour signifier « je vais faire semblant d’être presque sympa pour avoir ce que je veux ». Des pommettes saillantes viennent soutenir sa personnalité bien trempée, autant que son petit menton marqué ne l’est que davantage par son port de tête légèrement incliné vers le ciel en signe de supériorité, comme si son mètre 70 et son attitude hautaine ne lui suffisaient pas à être au-dessus d’autrui.

Pandora est une compétitrice dans l’âme, qui se sent facilement en conflit avec la gente féminine à qui elle inspire de l’agacement. Avec les hommes, elle a cette tendance, très souvent calculée, de jouer un jeu de séduction superficiel, ce qui en retour, entraîne bien des accès de jalousie de la part de son grand frère, qui n’apprécie guère de partager l’exclusivité de leur relation fusionnelle. Mais que voulez-vous, Pando aime obtenir ce qu’elle veut et n’a que faire des moyens pour y parvenir. La jeune fille n’a cependant d’yeux que pour son frère. Bien des cœurs se brisent à tenter de s’arracher ses faveurs. Ses goûts sont pourtant simples, elle ne veut que le meilleur, ce qui la rend à la fois ambitieuse et exigeante, mais on ne l’est jamais de trop, et ce, dans tous les domaines de la vie, et ça, la brune l’a bien compris.

La Sang-Pure n’a pas vraiment réussi à se faire d’amis au cours de son cursus au château, des « acceptés » tout au mieux, dont elle tolère la présence. Pandora cherche encore la ou les personne(s) qui se montreront digne de son affection qu’elle accorde jusqu’à maintenant qu’à Louis. La difficile, n’est pas sans cœur mais encore faut-il pouvoir s’y faire une place… Elle ne se laisse effectivement que peu approcher. Peu la connaissent en surface, les autres se font bêtement rejeter comme on jette une Chocogrenouille périmée, un coup d’œil à l’emballage et hop direction la poubelle des oubliés.

Irritante et irritable, la cadette de la famille aux origines bulgares et françaises possède un ego mal placé ; elle est aussi rapidement touchée par des commentaires ou événements (bien qu’elle prenne tout le soin du monde à ne rien laisser paraître) qu’elle ne manque en retour que rarement sa cible avec ses paroles rusées. Moqueuse depuis sa plus tendre enfance, elle aime afficher un rictus face au malheur des autres. Perfide et malintentionnée, sont d'autres adjectifs la caractérisant. Derrière sa carapace d'être non sécure, Pandora cache un profond manque d’assurance qu’elle ne peut s’empêcher de combler en écrasant, repoussant autrui, ou bien encore en s’étalant sur sa supériorité qu’elle considère comme naturelle au point d'en devenir pénible, en utilisant divers stratagèmes pour se revaloriser ou tout simplement en passant son temps collé à son frère, afin d’éviter la douloureuse désillusion de ne pas réussir à se faire aimer.

N’appréciant que peu qu’on lui donne des ordres et ayant l’habitude de vivre comme bon lui chante, elle n’accepte que peu les remarques, les règles et encore moins le nouvel uniforme scolaire imposé qui la « banalise » et qu’elle ne peut s’empêcher de porter avec quelques bijoux plus ou moins tolérés par le corps professoral, celui-ci n’étant que rarement étonné de la voir la plume entre deux nouveaux cailloux clinquants. Pandora affectionne particulièrement les colliers.

Une fois les cours terminés, où elle s’intéresse moins pour la connaissance apportée que pour l’ambition d’atteindre des sommets qui l’habite, elle s’empresse de retirer ces chiffons pour aller grogner dans le dortoir des filles avant de rejoindre son frère, qui semble être un des seuls à la comprendre,… ou à la supporter, allons, allons, n’ayons pas peur des grands mots.


a little something from you.


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Cela fait maintenant un peu près un an que son огледало, Ogledalo lui est apparu; son patronus qu'elle aime appeler par un mot bulgare signifiant "miroir". La mince fumée argentée par laquelle tout a commencé, s'est rapidement transformée en un paon bleu aux milles couleurs froides chatoyantes pour ne plus la quitter. Elle, qui déteste qu'on lui renvoie à son minois ce qu'elle est réellement, se retrouve du jour au lendemain affublée d'un boulet qui est l'incarnation faite animal de ce qui la caractérise : un pauvre être prétentieux qui picore d'un bec au bout pointu tout ce qu'il trouve et se sent obligé de montrer sa belle parure à tout le monde, quitte à y laisser des plumes. Le petit regard perçant, la tête trop haute placée et le déplacement délicat viennent couronner le lot de l'oiseau (de la fille ?). Ogledalo le paon est ainsi la forme la plus courante que prend le patronus de l'adolescente prétentieuse. Or, il existe un autre incarnation, bien plus inquiétante qui tend à se manifester, un loup gris commun. L'animal qui est social par essence n'en est que plus dangereux solitaire. Animal rejeté, non voulu, le loup préfère encore être en position d'oméga, de souffre douleur que d'être exclu de la meute. C'est pourtant ce que la jeune fille est, rejetée, mise de côté, dangereuse car non intégrée. Pandora n'a pas donné de nom à la seconde forme de patronus, les considérant les deux comme le même être, et par extension, une part d'elle-même comme elle a rapidement dû s'en rendre compte. La jeune fille avait au départ tout fait pour s'en débarrasser mais à force de mauvais coups et de tentatives de rejet, elle ne faisait que se blesser toute seule et avait la sensation désagréable de s'abandonner elle-même. Se résoudre à accepter cette présence est la seule chose qui lui restait à faire...


You're not a sad story.


1962, Manoir Jaroslav, Liverpool

Un premier septembre de ladite année. La météo à l'extérieur de l'immense demeure était misérable. Des cris de souffrance retentissaient depuis des heures de la pièce parentale où ne se trouvaient que deux femmes. L'une sensiblement plus âgée s'affairait autour de la seconde, allongée et en sueurs. Entre deux poussées et le temps qui s'éternisait, un prénom venait étrangler les jérémiades de la mère en couche : "Vassili !" La jeune blonde mal en point appelait son mari, qui pourtant n'était jamais venu au second Manoir depuis le départ de la famille pour l'Angleterre. Vainement elle poussait, vainement elle appelait. Une torture pour les oreilles du personnel du restant de la maison qui faisait de son mieux pour accueillir le nouvel enfant. On attendait la venue d'un petit garçon et le prénom était tout préparé : Dobromir. La chambre lui étant destinée avait déjà été décorée et les faire-parts de naissance étaient sagement posés sur un grand bureau acajou près de différents bibelots hors de prix, en attendant d'être envoyés aux membres de la famille par hiboux.

Mathilde vivait une douleur atroce, bien moins supportable que lors de son premier accouchement. Était-ce l'absence du père pour ce moment si crucial alors qu'il l'avait soutenue lors de la naissance de leur Louis, ou tout simplement la peur de ne jamais revoir l'homme qu'elle avait épousé, certes par intérêt, mais dont le manque de nouvelles avait commencé à cruellement la peser ? Elle l'ignorait, et d'ailleurs la jeune française n'arrivait pas vraiment à réfléchir tant elle était tenaillée par ses entrailles en feu.

"Dites-moi qu'il arrive, Berthe !" La vieille femme lui épongea le front et se risqua à demander "Parlez-vous du garçon ou de Monsieur ?". Elle fût repoussée d'un geste de bras tremblant "Mais les deux voyons, les deux, arrrrrggh" La domestique s'empressa de faire vérifier une éventuelle venue et s'était remise à l'accompagnement du travail en cours. Personne. Des cris déchirants. Un cœur déchiré. "Vassili !" La jeune femme éprouvait toutes les difficultés à donner naissance et n'arriva rapidement plus à se contenir. Éclatant en sanglots, elle arrêta de pousser et noya ses joues de larmes salées. "Faites quelque chose", fustigea-t-elle, "Je ne veux plus. Je n'en veux plus"  

Un ami de la famille officiant dans la médecine fût appelé en urgence mais n'était arrivé qu'une heure et demie plus tard, ayant pourtant fait au plus vite après avoir reçu la nouvelle alarmante. Il trouva Mathilde en piteux état. "Emerick", marmonna-t-elle la gorge nouée, "Débarrassez-moi de cette chose". Le mot fut lâché. La mère avait commencé à éprouver de la haine envers ce parasite qui ne voulait pas se déloger. Un élixir et quelques efforts plus tard, le bébé s'offrit enfin aux yeux de sa mère qui rejeta avec un mouvement de dédain le petit être qu'Emerick avait tenté de déposer sur elle après la délivrance en prononçant : "C'est une fille, un belle petite fille en bonne santé" "Non, non !" Berthe qui assista à la scène épouvantée, ne pût se retenir de lâcher un "Malheur..."

Et c'est effectivement ce que la jeune mère avait ressenti, un grand et profond sentiment de honte et d'abattement, le ciel venait de s'écraser  de tout son poids sur elle et sa famille. "Non, non !", elle réitéra en protestant, "Une fille, il n'y a pas de fille Jaroslav" A croire que le destin de la longue lignée masculine en avait décidé autrement... On venait tout juste d'ouvrir la boîte de Pandore.



Deux semaines plus tard

la source des maux, l'origine des ennuis

La boîte, le vase, ou la jarre, les versions sont diverses mais somme toute peu importe le contenant ...

Tant qu'on a l'ivresse ?


Parcourant une rangée de vieux grimoires avec le doigt à peine effleurant, une silhouette à la chevelure claire avançait d'un pas calme, sans but réel dans un rayon de la bibliothèque attenant l'une des pièces principales de la demeure familiale. De loin retentissaient des cris de nourrisson, à peine audibles pour l'oreille. Le stimulus auditif fut ignoré. De nombreux ouvrages étaient conservés dans cette pièce qui paraissait exiguë face au volume des autres. La petite voix énervante semblait si loin d'ici. Presque inexistante. Oui, inexistante. La bibliothèque, certes peu imposante, permettait toutefois la place de quelques fauteuils capitonnés où l'on venait parfois s’asseoir. L'on, ne l'incluait rarement elle. La jeune femme ne s'arrêtait pour ainsi dire jamais dans cette partie du Manoir et personne d'autre ne le faisait à vrai dire. Les livres provenaient tous de la collection de son mari qui avait tout simplement été placée dans cette bibliothèque lors du déménagement de France pour Liverpool. Elle préférait la clarté du jour à l'odeur singulière des couvertures de livres dont le contenu était rempli de vieilles écritures que ses yeux ne venaient guère dévoiler, car peu habitués à cette ambiance tamisée. Elle releva sous ses doigts l'aspect changeant du cuir, en percevait les détails. Plus ou moins rugueux, gravé, abîmé ou excessivement orné au fur et à mesure de sa progression. Depuis plusieurs jours on la pressa à se prononcer. Que pouvait-elle bien dire ? Qu'elle avait failli passer le balai à gauche ? Elle s'en était sortie, de justesse il fallait le reconnaître.

Éthique à Nicomaque, le Magnétisme animal... Son regard s'arrêta sur deux titres où sa main s'était stoppée sans raison apparente. Comment allait-elle lui annoncer 'ça'? Oserait-elle ? Le fallait-il absolument ? Sa main droite se crispa. L'automne était bien installé, ces deux semaines avaient si rapidement défilées qu'elles auraient pu tout aussi bien avoir été emportées par le vent avec le restant de feuilles mortes. Le manoir n'avait depuis longtemps plus été aussi silencieux. Le personnel avait été sommé de refuser toute visite, en particulier familiale où fut prétexté un besoin de repos. Elle ignora à nouveau les piaillements quelques mètres plus loin et reprit son pas nonchalant. Et puis, c'est vrai, pourquoi le devrait-elle ? Tout était sous contrôle jusqu'à lors, passé sous silence. Nul n'avait eu mot de cet incident... Cela faisait des mois qu'elle n'avait eu d'hibou signé de quelques mots de son mari. A quoi bon se sentir si coupable de le laisser dans l'ignorance lui-aussi ? Après tout, il le méritait. Son corps tout entier s'était mis à trembler. Elle sortit de la poche intérieure de son long cardigan une petite fiole en verre qui n'était déjà plus qu'à moitié remplie d'un liquide teinté pour la porter à sa bouche. Une gorgée, une deuxième et demie. Un mince filet perla de ses lèvres qu'elle resserra tout en fermant les yeux. Elle fut arrachée de son état par de nouveaux pleurs du bébé."Par Merlin, qu'on fasse taire ce truc !"

Le début de semaine avait été marqué par l'arrivée d'une beuglante du Service de Recensement. On avait peu délicatement rappelé à l'ordre la mère qui avait trouvé plus qu'offusquant d'être obligée de donner un prénom à ce qu'elle avait à peine regardé, et ne parlons nullement de toucher, depuis que son corps en avait été libéré. S'il n'y avait pas eu cette dénonciation de la part d'Emerick, "ce traître...", qu'elle considérait pourtant comme son ami, elle aurait certainement pu étouffer l'affaire. Néanmoins la jeune mère avait réussi à ne pas faire ébruiter la chose et à cacher la tare à la famille de son époux qui n'en était devenue que plus pressante et curieuse au sujet de la naissance. Les lettres et autres présents avaient tout simplement été amassés dans la chambre qui aurait dû être celle du petit Dobromir. Comment nommer une erreur ? Rature ? "Ra.., Ratte, quel délicieux prénom", elle éclata de rire puis s'était laissée quelques secondes de dérision pour reprendre un ton plus grave "Errata..." Son buste se tourna vers la dernière partie du rayonnage. Mathilde tomba par hasard sur un ancien grimoire où était imprimé en majuscules le mot Mythologie. Elle feuilleta à peine et l'emporta sous le bras en direction de la chambre où elle aurait dû retrouver sa seconde fierté. Il n'en était rien mais la mère avait son Louis, son cher Louis. L'amour de sa vie. Elle fit un détour en prenant un second couloir afin d'entre-ouvrir une porte. Elle observa émerveillée de longues minutes durant l'enfant de 3 ans qui faisait alors sa sieste dans un lit bien trop grand pour ce dernier, avant de sentir le poids pesant de l'ouvrage qu'elle avait sur elle. La jeune mère se rappela enfin, grâce au bras engourdi et douloureux, ce qu'elle avait prévu d'en faire. Revenant sur ses pas, elle entra dans la pièce qui lui était si désagréable. Rien n'avait bougé depuis que le truc qui lui servait de progéniture y avait été déposé par Berthe il y a 14 jours. Elle évita de regarder en direction du bureau et porta ses yeux bleus sur le berceau. Un pourtant si joli bébé était regardé, scruté avec dégoût. Elle ne l'avait jamais véritablement observé avant et ne ressentait pas la moindre once de ce sentiment d'amour qui l'avait pourtant submergée pour la toute première fois avec Louis. Son Louis.

S'approchant avec méfiance, Mathilde s'arrêta près de la chose sans prénom. Elle avait appuyé son corps contre le bois blanc du petit lit et tenait entre les mains le livre massif. Le temps s'était figé... La mère ressentit une cruelle envie de lâcher l'objet sur la frêle tête pleurnicharde. Elle se ravisa, non sans hésiter et retira ses bras et le livre d'au-dessus du couffin. Le bébé s'arrêta subitement de pleurer et dévisagea sa mère de ses yeux gris encore humides de larmes. "Te voilà bien chanceuse... J'aurais très bien pu, voulu même, t'écraser ou t'étouffer pour avoir brisé mon monde. Tu ne mérites pas la vie mais ton sang est bien trop pur pour que l'on t'élimine de la sorte. Il te faudra bien un prénom, j'imagine... " Elle chercha un quelconque indice sur le bébé, un signe. Ne trouva rien. Son esprit ne pensa qu'à des banalités "Marie, Camille,..." Or, la fille à qui elle avait donné naissance n'en demeurait pas moins une Jaroslav. Vassili lui avait accordé de choisir un prénom français pour leur héritier Louis mais avait explicitement demandé à ce que le second fils ait un premier prénom slave. Le choix ayant déjà été fixé, Mathilde n'aurait rien eu à décider et à faire, pour simplement se consacrer au pouponnage du petit. Mais là était tout le problème. Tout s'était écroulé sous ses yeux et elle avait dû y assister impuissante. En réfléchissant, la jeune française se rappela qu'elle ne connaissait pas tant de prénoms bulgares féminins hormis celui de la mère de son époux : "Anka..." Détestant tout ce qui ne paraissait pas faire différent, mieux, sortant du banal, elle ouvrit l'ouvrage de Mythologie qui lui aurait servi il y a 5 minutes d'arme pour y chercher une réponse, en quête d'une idée. Un prénom, n'importe lequel. Elle déglutit difficilement en s'apercevant qu'à sa lecture entre les lignes, seuls des prénoms masculins semblaient se détacher du texte. La femme se mordit la lèvre du bas qui se gonfla de sang et tourna de page en page, passant à côté de différents prénoms de déesses qui n'avaient pas réussi à retenir son attention. Lasse, elle s'assit sur un fauteuil et reposa l'ouvrage sur ses genoux tout en le laissant ouvert. Ses nerfs lui jouaient à nouveau des tours. Une larme, une seconde, puis une troisième tombèrent sur le papier qu'elle imbiba. L'encre s'était étalée par endroits telle de l’aquarelle, diluant des mots, des phrases, leur sens. Mathilde dut attendre que ses pleurs se dissipent afin d'être en mesure de lire à nouveau :

Pandore - Pandora, la première femme à tous les dons

En achevant ces mots, le père des dieux et des hommes sourit et commanda à l'illustre Vulcain de composer sans délais un corps, en mélangeant de la terre avec l'eau, de lui communiquer la force et la voix humaine, d'en former une vierge douée d'une beauté ravissante et semblable aux déesses immortelles ; il ordonna à Minerve de lui apprendre les travaux des femmes et l'art de façonner un merveilleux tissu, à Vénus à la parure d'or de répandre sur sa tête la grâce enchanteresse, de lui inspirer les violents désirs et les soucis dévorants, à Mercure, messager des dieux et meurtrier d'Argus, de remplir son esprit d'impudence et de perfidie. Tels furent les ordres de Jupiter, et les dieux obéirent à ce roi, fils de Saturne. Aussitôt l'illustre Vulcain, soumis à ses volontés, façonna avec de la terre une image semblable à une chaste vierge ; la déesse aux yeux bleus, Minerve, l'orna d'une ceinture et de riches vêtements ; les divines Grâces et l'auguste Persuasion lui attachèrent des colliers d'or, et les Heures à la belle chevelure la couronnèrent des fleurs du printemps. Minerve entoura tout son corps d'une magnifique parure. Enfin le meurtrier d'Argus, docile au maître du tonnerre, lui inspira l'art du mensonge, les discours séduisants et le caractère perfide. Ce héraut des dieux lui donna un nom et l'appela Pandore, parce que chacun des habitants de l'Olympe lui avait fait un présent pour la rendre funeste aux hommes industrieux. Après avoir achevé cette attrayante et pernicieuse merveille, Jupiter ordonna à l'illustre meurtrier d'Argus, au rapide messager des dieux, de la conduire vers Épiméthée. Épiméthée ne se rappela point que Prométhée lui avait recommandé de ne rien recevoir de Jupiter, roi d'Olympe, mais de lui renvoyer tous ses dons de peur qu'ils ne devinssent un fléau terrible aux mortels. Il accepta le présent fatal et reconnut bientôt son imprudence. Auparavant, les tribus des hommes vivaient sur la terre, exemptes des tristes souffrances, du pénible travail et de ces cruelles maladies qui amènent la vieillesse, car les hommes qui souffrent vieillissent promptement. Pandore, tenant dans ses mains un grand vase, en souleva le couvercle, et les maux terribles qu'il renfermait se répandirent au loin. L'Espérance seule resta. Arrêtée sur les bords du vase, elle ne s'envola point, Pandore ayant remis le couvercle, par l'ordre de Jupiter qui porte l'égide et rassemble les nuages. Depuis ce jour, mille calamités entourent les hommes de toutes parts : la terre est remplie de maux, la mer en est remplie, les maladies se plaisent à tourmenter les mortels nuit et jour et leur apportent en silence toutes les douleurs, car le prudent Jupiter les a privées de la voix. Nul ne peut donc échapper à la volonté de Jupiter.
Hésiode, Les Travaux et les Jours


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Pando, 24 ans
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Sur un annuaire
ϟ Personnage: Scénario de Louis
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Nope
ϟ Présence: Principalement le soir et la nuit (insomniaque), parfois la journée, à voir
ϟ Une remarque? Ah les RPGs HP, ravie d’en avoir trouvé un digne de ce nom après plusieurs années(ça doit bien faire 5-6 ans XD) d’absence des forums. J’espère n’être pas trop rouillée niveau RP  


Dernière édition par Pandora A. Jaroslav le Mar 20 Mai - 18:55, édité 48 fois
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 15:30 (#)
Bienvenue Madmozelle Haww
Excellent choix de scenar, ça fait plaisir de voir que tu redémarre le RP avec nous Haww
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Guest, Dim 6 Avr - 15:41 (#)
Bienvenuue Brille
Ca fait plaisir de voir que tu reprends le RP ici Daengelo
Leviathan Faust
admin - shame to die with one bullet left
Leviathan Faust
Répartition : 04/11/2013
Hiboux Envoyés : 830
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Leviathan Faust, Dim 6 Avr - 15:43 (#)
Bienvenue Haww
Très bon choix de scénario et très bon choix de patronus Brille Le paon c'est génial Haww
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 15:49 (#)
La belle Willa Brille Bienvenue sur Bp Haww
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 16:04 (#)
Bienvenue ! Haww
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 16:37 (#)
Bienvenue Daengelo
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 17:35 (#)
Bienvenuuue ! Brille
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 17:46 (#)
WILLA bave
Magnifique choix de scéna Daengelo
Bienvenue sur le fofo Daengelo
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 18:01 (#)
BIENVENUUUE. Brille
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 18:17 (#)
Bienvenuuue Haww
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 19:00 (#)
Bienvenuuue  :moa: .
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 19:03 (#)
Bienvenue !
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Dim 6 Avr - 19:42 (#)
Excellent choix de scenario Haww
Bienvenue !
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
par Invité, Lun 7 Avr - 5:51 (#)
Willa. Brille
Bienvenue. :moa:
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Message Re: [PANDO] N'ouvrez pas la boîte de Pandore, ou la curiosité vous perdra
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