Je ne peux pas vraiment dire ce que c'est l'amour. Je m'appelle Lysander McLeod, je ne suis pas fait pour les grands dissertations, pour les longs discours et pour les phrases à rallonges. Mais ... Ouai, il m'arrive la même chose, mon esprit vagabonde toujours à un moment vers toi. Je ne m'y suis pas habitué, je ne m'y ferais sans doute jamais parce que je ne suis pas une fleure bleue (même si on pourrait en douter vu mon dernier hibou) ... Mais je ne sais pas, quand je te parler, quand je pense à toi, quand je te touche, quand je t'écris ... J'ai l'impression d'être différent. Peut-être plus humain, je me découvre un coeur que, peut-être ... je pensais inexistant. J'ai été un tel connard pendant six ans que je ne pensais sincèrement pas que quelqu'un puisse m'aimer un jour. Je ne sais pas ce qui m'a fait changé. Peut-être toi au fond, cet été. J'en sais rien ... Mais au fond, je pense que j'ai envie de me laisser vivre, avec toi, et de ne jamais savoir pourquoi j'en suis ici. Parce que ma situation me plait, et que je n'en changerai pour rien au monde.

Mon merveilleux meilleur ami se foutrait de ma gueule s'il lisait ces messages. Mais je m'en fiche au fond, il sait que je t'aime et il ne veut que mon bonheur au fond. Que ce soit avec un homme ou une femme, qu'est-ce que ça change ? En fait, je crois bien que je suis naïf. Je sais bien que ça change tout, un homme n'a pas le droit d'en aimer un autre, mais je peux pas m'empêcher de penser que si les choses s'étaient passées autrement, peut-être que ... que notre vie serait bien plus simple. Mais je m'égare...

La subite envie de balancer ce papier à lettre et d'aller te rejoindre je ne sais où, de te raconter ma journée dans les moindres détails, mes soucis, mes réussites, de t'embrasser, de te faire l'amour... Tout ça, c'est vraiment trop présent dans mon esprit. Te rejoindre dans ton sommeil, j'aimerais ... Mais sincèrement, je ne peux pas dormir ces temps ci. C'est pas grave, simplement une passe à vide, ça reviendra. En attendant, j'irais mieux si j'étais avec toi, j'en suis persuadé.

Je ne peux qu'imaginer tout ça malheureusement ... J'imagine ton souffle chaud contre mes lèvres, et ta peau frémissante sous mes doigts. Ca ne me suffit pas, mais que veux-tu, je m'en contenterai. Un jour je t'expliquerai pourquoi je veux réellement garder tout cela secret.


PS : Ta dernière phrase... Moi non plus je ne sais pas où on va, mais je suis heureux d'y aller avec toi. Et puis les gens qui ne seront pas d'accord ... On les enverra chier. Ok ?








[au dos de la feuille ->]PPS : Je t'aime aussi. Mais plus.