Chapter 1 : A baby is God's opinion that life should go on.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]15 août 1960, le début de ma vie. J’étais l’enfant attendu, le résultat de leur vie commune, le fruit de leur amour. Autant dire que je n’ai manqué de rien. Enfin si une présence à mes côtés, un amour inconditionnel que je pourrais partager avec quelqu’un du même sang que moi. Et lorsque ma mère tomba enceinte, je fus la plus heureuse des fillettes, m’imaginant déjà partager ma chambre, mes jouets, ma vie avec ce petit être.
Malheureusement le destin a décidé de s’en mêler et ma petite sœur n’a pas survécu à l’accouchement. J’étais trop jeune à l’époque pour comprendre ce qu’il se passait, mais ma tristesse était bien réelle. Je ne l’ai pas connu, nous n’avions rien partagé encore mais c’était comme ci on m’arrachait une part de moi.
Mes parents m’ont rassuré, expliqué ce qu’il se passait comme ils le pouvaient et quelques temps plus tard le miracle se réitéra. Ma mère attendait un autre enfant. Ma joie de vivre revient, mon impatience prit le dessus et quelques mois plus tard, ma petite sœur vit le jour. Et je me promis que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour la protéger, prendre soin d’elle, l’empêcher de disparaître.
Tess, ma raison de vivre à partir de cet instant, ma petite sœur, l’être que je chérirai le plus au monde.

Notre enfance fut celles de jeunes filles catholiques par excellence. Écoles privées, messes, cérémonies religieuses. Une famille latine très croyante en somme. Nous étions très unis, veillant les uns sur les autres, comme une famille devrait toujours le faire. Bien evidemment il y avait parfois des divergences d'opinion, des petites disputes mais nous nous réconcilions toujours.

Plus on grandissait plus la promesse que je m’étais faite se mettait en place. Je choyais ma petite sœur, la protégeant et défendant contre tous. Quiconque la blessait ou lui voulait du mal avait à faire à moi. Pour une petite fille de mon âge j’étais très mature, grandissant bien plus vite que je n’aurais du. Je perdais mon côté joueur au profit de la future adolescente sérieuse et studieuse que j’allais devenir.
 

Chapter 11 :  Every new day is a chance to change your life.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un homme, une lettre, une nouvelle, un avenir. C’est ce qu’il se passa ce jour là, ce jour où ma vie bascula.
J’avais 11 ans et alors qu’on fêtait mon anniversaire, la sonnette retentit. Un homme très grand, d’une classe infinie se présenta, voulant me parler ainsi qu’à mes parents. Tess fut également conviée à cette réunion improvisée. Et c’est ainsi qu’il nous parla d’un monde que nous ne connaissions pas, un monde où la magie était possible, où les potions existaient ainsi que les dragons et autres animaux sortis de nos contes que l’on croyait imaginaires. Un monde qui me tendait les bras car dans cette lettre résidait mon entrée à l’école de magie Poudlard.
La nouvelle fut dure à encaisser, pour mes parents car leur croyance n’englobait pas la magie et pour ma sœur et moi car nous allions être séparées. Je n’avais pas la certitude qu’elle serait prise dans cette école aussi et cela m’effrayait. Malgré tout j’acceptais. Idéaliste et peut être un peu utopique, je me disais que la magie m’aiderait à protéger ma sœur, à vivre dans un monde qui accepterait ma différence, accepter qui je suis au fond.

C’est comme ça qu’on se retrouva au chemin de Traverse. Un endroit bien original en soi qui m’amusa par bien des points. Les gens étaient joyeux, j’entendais des rires un peu partout et observais les gens qui nous passait autour. Certains avaient mon âge de ce que je pouvais voir et tout comme moi semblaient émerveillés par ce qui les entourait. Avant de commencer il nous fallait convertir notre argent en argent du monde sorcier. On se présenta chez Gringotts et la conversion commença. La monnaie était différente de la notre et je me retrouvais avec en poche des gallions, mornilles et noises. Même si nous n’étions pas à plaindre, je me faisais un devoir de faire gaffe au taux de change pour ne pas trop dépenser. Mes parents m’ouvrirent un compte pour l’année si j’avais besoin de quoique ce soit. Le système était assez fonctionnel pour nous venant du monde non magique.
Une fois l’argent en poche, notre périple commença chez Madame Guipure pour acheter une robe de sorcier. C’était drôle de voir les mètres rubans voler autour de moi et me mesurer. Une fois l’achat fait on se dirigea vers le magasin de chaudron, puis la boutique d’apothicaire, une boutique de livres, bref tous les endroits où trouver les objets présents sur la liste qui m’avait été remise.
Venait ensuite le moment d'acheter ma baguette magique. je ne savais pas ce qui m'attendait et était assez anxieuse. On nous expliqua que ce n'était pas que le sorcier qui choisissait sa baguette. Elle nous choisissait aussi. Le concept m'était étranger mais je ne me formalisais pas de l'étrangeté de la chose. Après quelques essais, l'homme de la boutique, Mr Ollivander, me tendit une baguette de 28,4 centimètre faite en bois d'acacia et contenant une plume de phoenix. Et ce fut celle là qui serait en ma possession désormais. Je l'interrogeais alors sur la nature des éléments qui composait ma baguette étant très curieuse de comprendre ce choix. Il nous expliqua alors que les baguettes en bois d'acacia étaient très loyales envers leur propriétaires et étaient réservés aux sorciers ne faisant pas de la magie seulement pour s'amuser. La plume de phoenix quant à elle rendait la baguette exigeante pour le choix de son propriétaire. Il me prévient que parfois elle n'en ferait qu'à sa tête mais cela ne m'effrayait pas.Je réussirai à l'apprivoiser, je m'en faisais la promesse.
Puis on passa devant Eeylops, un magasin bruyant et cela se comprenait vu la nature de la boutique. Ici on y vendait des oiseaux et plus particulièrement des hiboux.  L’homme nous informa qu’il s’agissait du moyen de communication des sorciers et ce fut une évidence pour mes parents qu’il m’en fallait un. Je fus d’accord avec eux car cela me permettrait de rester en contact avec ma sœur malgré la distance. On y entra et je fis le tour du magasin, observant les oiseaux tous plus beaux les uns que les autres avec les yeux de l’enfant que je devrais être. Et je l’aperçu au loin, dans le fond du magasin, cette petite chouette grise qui semblait apeurée. Je m’approchais d’elle et tendis la main doucement pour la caresser. Elle s’ébroua mais je ne reculais pas. Je réitérais mon geste et elle se laissa approcher. Je savais que c’était elle que je voulais lorsque ma main atteignit son plumage. Alba serait le nom de cette chouette de l’Oural qui m’accompagnerait désormais.

1 septembre 1971. King’s Cross. Cette gare que l’on pensait normale révélait en fait une particularité bien précise. C’était l’endroit où l’on prenait le train pour rejoindre l’école de sorcellerie. Mais ce train ne récupérait pas ses passagers en gare comme tous les autres. Il fallait d’abord rejoindre le quai destiné au Poudlard Express. Et pour ce faire il fallait traverser le mur séparant les voies 9 et 10. Je fus la seule à pouvoir y passer et je dis donc au-revoir à ma famille devant ce mur. D’autres élèves le traversaient mais personne ne les voyait visiblement. Après des pleurs de ma part à cause de la séparation, je passais à mon tour le pan de béton.
Je me retrouvais sur un quai beaucoup plus agité que celui que je venais de laisser. Des familles étaient là et je présumais que c’était des sorciers aussi s’ils avaient pu traverser avec leurs enfants. Je me faufilais à travers la foule un peu perdue avec mon chariot et l’homme était là. Il me dirigea vers un wagon et mes affaires furent chargées. Je pris Alba avec moi et après avoir remercié cet individu qui prenait une place importante dans ce monde qui m’était si étrange, je m’installais.
Le trajet dura toute la journée, animée par des passages d’élèves faisant des farces. Je me plongeais dans les livres que j’avais achetés sur le chemin de Traverse, essayant de ne pas me concentrer sur le brouhaha alentour. Je ne faisais pas attention aux élèves assis dans mon wagon, j’étais là avant tour pour réussir mes études et si pour ça je devais rester seule, et bien soit. Il en serait ainsi. Le seul moment de pause que je m’autorisais était lorsqu’une sorcière avec un chariot fort intéressant passa devant notre compartiment. J’achetais certaines des friandises qu’elle proposait et les savourait avant notre arrivée qui ne saurait tarder.

On arrivait dans une gare beaucoup plus petite que celle de Londres, dans un village prénommé Pré-au-Lard. La, un homme qui se présenta comme un professeur, rassembla tous les élèves en première année – dont je faisais parti. On nous fit traverser un immense lac sur des barques qui bougeaient toutes seules. Une fois arrivés aux portes de l’immense château, qui semblait être l’école, on nous fit entrer dans un immense réfectoire. Les autres élèves, plus âgés, étaient déjà installés autour de grandes tables, quatre pour être précises, chacune ornée d’une couleur différente. Je m’étais déjà renseignée sur les maisons qu’on trouvait ici et je pu reconnaître chacune d’entre elle.
On nous expliqua ensuite le fonctionnement de l’école, des maisons, des cours et autres règles de l’école. J’écoutais avec attention alors que la cérémonie de répartition commença.


Chapter 12 : Learn the rules, so you know how to break them.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Sang de bourbe », « Sale moldue », « Sang impur » furent des expressions que j’entendis beaucoup au cours de ma première année. Je ne comprenais pas d’où venait cette haine, cette gêne de la part de certains sorciers. Les premiers temps je ne comprenais pas ce que signifiaient ces expressions et lorsque l’on me les expliqua, je renforçais la carapace que je m’étais construite. Je passais plus de temps à travailler, je ne m’arrêtais jamais, voulant que mon travail soit parfait pour leur montrer à tous ce que je valais réellement et que mes qualités ne dépendaient pas de mon sang. Je devenais une acharnée du travail, je passais mon temps à la bibliothèque ou sur les terrains de sport. Je n’oubliais pas cependant d’envoyer des hiboux à ma famille, à ma sœur pour rester en contact avec eux. Ils me manquaient et surtout Tess. Si jamais elle devait venir dans cette école, ils lui réserveraient le même accueil, c’était sur. Et si moi je me sentais assez forte, assez mature pour ne pas flancher, je ne savais pas ce qui adviendrait de ma petite sœur. Moi qui pensais être plus tranquille dans cette école, c’était loupé.
J’ai fini ma première année avec les meilleures notes et appréciations de ma classe et je fis en sorte de faire oublier à tout le monde la nature de mon sang. Je ne me cachais pas forcément, j’omettais juste de dire la vérité. Je n’avais pas honte de ce que j’étais mais si je pouvais m’éviter d’être maltraitée chaque jour, je ne m’en priverais pas. L’intelligence venait du cœur disait-on, et bien certains élèves étaient cons comme des balais. Quoique … les balais étaient loin d’être aussi bêtes qu’eux.

Les vacances finies je repris le chemin de Poudlard, accompagnée cette fois ci de ma petite sœur. Et oui Tess était aussi admise dans l’école de sorcellerie. J’étais ravie d’avoir ma petite sœur avec moi mais je m’inquiétais pour sa sécurité. Les choses ne changeaient pas et les non sorciers de naissance comme nous seraient toujours considérées comme des parias pour la plupart. Je savais que je devrais redoubler de vigilance ici pour la protéger, et je le ferais.
Elle me fit rire lors du passage sur les quais du Poudlard Express. Elle n’était pas rassurée et je pouvais la comprendre. Mais je lui pris la main et on traversa le mur ensemble. Main dans la main, tout comme  nous allions passer les prochaines années.

C’est cette année que j’ai découvert le Quidditch ayant eu mon propre balai quelques mois auparavant. Evidemment je connaissais déjà ce sport mais je n’y avais jamais vraiment prêté attention. Les cours de vol étaient sympas mais vu que je me débrouillais mieux que les autres, je m’ennuyais à refaire toujours les mêmes exercices. Je ne pensais pas aimer autant un sport mais ce fut le cas. J’aimais cette sensation d’être libre lorsque j’enfourchais mon balais et que je m’élançais dans le ciel. En bonne acharnée du travail que j’étais, je passais mon temps libre à m’entraîner, oubliant parfois mes devoirs. Chose rare que je corrigeais par la suite, planifiant un peu mieux mon emploi du temps. Je me gardais mes petits moments de liberté pour m’évader et m’enfuir un peu de la pression que je m’imposais.

L’année se déroula rapidement même si comme je le craignais, ma petite sœur commençait à être la cible des verts et argents. Mon esprit s’affutait au fil du temps et je développais des capacités qui m’étaient encore inconnues jusque là. Je devenais rusée, manipulatrice, habile avec les mots et parfois intrusive. Je défiais les règles de l’école, tout en restant discrète,  afin de me venger de ces élèves qui persécutaient ma chère Tess. Je ne me connaissais pas cet instinct revanchard mais peut être que les pouvoirs magiques me rendaient beaucoup plus sûre de moi et moins craintive des représailles.  J’avais tellement erré dans les couloirs lors de ma première année, à chercher des endroits calmes où je pourrais me poser, que je connaissais particulièrement bien les recoins du château. Bien sur vu l’immensité des lieux je n’affirmais pas avoir trouvé tous les passages secrets, tous les endroits cachés mais j’avais repéré des points stratégiques qui me seraient bien utiles pour les années futures.

Chapter 18 : I never dreamed about success, I worked for it.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Après mes BUSES j’avais obtenu des O ou des EE dans toutes mes matières ce qui me laissa libre choix dans les matières pour ma 6e année. J’avais en option les courts de soins aux créatures magiques, ceux d’arts et de musiques magiques ainsi que le cours d’étude des Moldus. Bon okay le dernier cours ne m’était pas indispensable en étant moi même une mais je voulais voir ce que donnait ce cours et la vision que le monde sorcier avait de nous. Je continuais à cacher ma véritable nature et donc j’essayais de ne pas me faire remarquer dans ce cours malgré les commentaires désobligeants de certains élèves.
Evidemment mes options n’avaient pas été prises au hasard. En effet l’année dernière j’avais réussi l’ASPIC et j’entrais donc dans le cycle d’études secondaire.
Ce qui m’intéressait depuis quelques temps c’était la justice magique. J’avais envie de travailler au ministère et évidemment dans le département de la justice. Je ne savais pas encore où lorsque j’ai décidé de commencer ces cours mais c’était une évidence pour moi.  J’avais choisi le cursus ciblant les connaissances approfondies du monde magique. Je ne m’étais pas posée de problèmes pour les options, les ayant prises toutes quatre.

Les serpentards continuaient de persécuter ma sœur et mon instinct s’affutait de plus en plus devenant, en plus de la manipulatrice que j’étais, vicieuse. Comme un prédateur traquant sa proie, je suivais ces élèves en leur assénant des sorts discrets qui pouvaient baisser leur pantalons, leur mettre du poil à gratter dans les tee shirts, décoiffer les accros à leurs apparences, bref leur mettre la honte. J’étais devenue très douée dans le camouflage, faisant semblant de lire pour lancer mon sort par exemple. Le seul élément qui pouvait me trahir c’est lorsque je me mettais à rire. Je faisais tout pour me retenir mais parfois voir leur tête d’ahuris ç’en était trop pour moi. Malgré tout je ne me fis jamais prendre.
Niveau relationnel j’avais des amis de ma maison bien évidemment mais je ne prenais pas le temps de me sociabiliser. J’étais trop concentrée dans mes études, le quidditch et mes vengeances personnelles pour créer des amitiés futiles.

Et puis pendant les vacances de Noël de cette année là, tout changea. On était en 1978, l’année 1979 pointant le bout de son nez et je passais les fêtes chez mes parents. Et puis un jour alors que je me baladais dans Londres, je sentis qu’on me suivait. Je me retournais mais ne vis rien d’autre que des passants et un chat qui m’observait fixement. Je continuais d’avancer, accélérant alors l’allure, sentant toujours cette présence, avant de me réfugier dans une ruelle. J’entendis une voix me demandant pourquoi je la fuyais et je ne vis que ce chat. Oui un chat qui me parlait. J’ai cru devenir folle avant de me rendre compte de qui – ou quoi – il s’agissait. Mon patronus, celui que j’avais appris à faire lors de mes cours, ce chat qui sortait de ma baguette magique, était là devant moi me parlant. Autant dire que la nouvelle fut assez dure à avaler. Et puis j’appris la raison de sa présence entendant parler de ce sort loupé qui avait donné lieu à cette « mutation » étrange. J’ai eu beau essayé de fuir cette boule de poils bien trop bavarde à mon goût, ce fut impossible. Une force me liait à elle et m’empêchait de m’en détacher. J’ai donc dû me faire une raison et accepter Eya à mes côtés. Ce félin avec sa langue bien pendue.
Je découvris aussi peu de temps après ça son autre forme, le cygne. Alors que je me baladais dans le parc, un chien errant commença à taquiner violemment Eya sous sa forme de chat. Lorsque le canidé devient plus violent, Eya se métamorphosa en cygne qui fit fuir sans concession le chien. Je compris donc que cette forme ci, beaucoup plus discrète et secrète, serait celle qui me défendrait contre tous. Que je le voulais ou non, je ne serais plus jamais seule.


Chapter 20 : Don't let anyone ever dull your sparkle.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] On peut dire que le sort s’acharne parfois. Et celui ci avait pris pour cible ma sœur. Des choses horribles lui arrivèrent ces dernières années. Elle avait failli être violée par son « soi disant » petit ami. Un gryffondor qui paraissait tellement bien pour elle. Mais visiblement il ne faut pas se fier aux apparences et je dois dire qu’à partir de ce moment là, une aversion pour les hommes commençait à m’habiter. Et puis il y a eu cette attaque de mangemorts. Ce genre d’évènements n’avaient fait que renforcer mon instinct de protection envers Tess. Peut être un peu trop d’ailleurs. Il m’arrivait de la suivre pour être sûre qu’elle rentrait dans les salles et dortoir en sécurité. Je passais pas mal de temps avec elle, tellement que des rumeurs comme quoi il y avait plus que de l’amour fraternel entre nous, commencèrent à circuler. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver l’auteur de ses inepties et le calmer.

Mais Tess commença à être plus distante, me parlant moins qu’avant et cela m’inquiétait. Après quelques hiboux échangés on se retrouva à Pré-au-lard pour se parler. Et c’est là qu’elle me dit quelque chose que je ne soupçonnais absolument pas. Elle m’apprit qu’elle était en couple, chose normale me direz vous, mais en couple avec une fille et qui plus est une serpentarde. Ma réaction ne se fit pas attendre et j’accablais Tess de reproches. Malgré tout la discussion se termina mieux que ce qu’elle avait commencé car j’avais fini par laisser ma sœur m’expliquer la situation. Je l’aimais plus que tout et quoiqu’elle décide elle restera toujours ma petite sœur.
La partie la plus délicate fut lorsque nos parents l’apprirent l’été suivant. Ils avaient interceptés les hiboux d’Alhena et avait découvert la vérité. Ce fut à ce moment là que je compris l’hypocrisie de notre religion. Soit disant on devait « aimer notre prochain » mais l’attitude de mes parents me montra à quel point il n’appliquait pas toutes les parties de cette religion. Bien évidemment je pris la défense de ma sœur mais je fus surprise ce jour là qu’elle s’affirme enfin devant nos parents.

Et me voilà, quelques mois plus tard, au milieu de ma neuvième année d’étude, commençant à douter de moi, de ma famille, de leurs croyances. Un peu perdue mais je ne baisserai pas les bras. Jamais. Je suis Karen Harper, je suis une battante, une sorcière et fière de l’être.