Chapitre I ; Il fut une fois, un enfant, pas plus grand que trois pommes.

« Non ! NOOOOON ! » J'étais là, hurlant à la mort, alors que je refusais obstinément de prendre mon bain. Mon père m'avait attrapé dans ses bras, alors que je me secouais dans tout les sens, comme si ma vie en dépendait. J'avais quatre ans à l'époque, âge difficile ou le mot « non » faisait prioritairement partie de mon vocabulaire. « Lorcàn, veux-tu bien te taire, tu vas éveiller ta petite sœur ! » « Non ! » Oui, je n'avais pas d'autres mots, après tout, non, je ne voulais pas me taire, non, je ne voulais pas me laver et non je n'allais pas arrêter de hurler. Je refuse d'enlever mes vêtements, croisant les jambes ainsi que les bras, provoquant ainsi une grimace sur le visage de mon père. Il était en train de perdre patience, j'allais gagner, je ne devais rien lâcher. « Lorcàn, je ne me répéterais pas. » « Non ! » Cette fois-ci je lui lance un regard de défis, alors que mon regard bleu se plonge dans le sien. Tient, qu'il essaye donc de me déshabiller, il n'allait pas y parvenir sans m'arracher mes vêtements. Bien sur, la suite, je ne m'y attendais absolument pas. « Bien, ça suffit ! » Il me soulève du sol et me plonge dans l'eau tout habillé. Je suis choqué, j'en ai perdu l'usage de la parole. J'ai l'impression d'avoir fait pipi dans mon slip, enfin non, pipi partout. Cela dura quelques secondes avant que ma voix ne se fasse de nouveau entendre dans un hurlement sonore. « MAMANNNNN ! » Des bruits de pas se font entendre alors qu'une belle jeune femme pénètre dans la salle de bain. Choquée, elle reste durant quelques instants immobile à l'entrée devant cette vision plutôt comique. Mon père était trempé de la tête aux pieds, moi, j'étais dans l'eau tout habillé. « Deux gosses ! » Et sur un sourire, elle disparu me laissant seul avec mon père, alors que nos rires se mirent à raisonner dans la pièce.

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« Maman, pourquoi papa il est parti ? » Couchée près de moi, je sentais sa main glisser dans mes cheveux courts, distraitement. Voilà deux jours qu'il n'était pas rentré. Je me souviens avoir entendu des cris venant aussi bien de papa que de maman. Ils parlaient d'une femme, maman disait des grossièretés à papa, papa lui, tentait de lui demander pardon. Après une bonne demi-heure, j'avais entendu la porte claquer et il n'était pas revenu. Maman, elle, elle avait pleuré, vraiment pleuré. J'avais voulu la réconforter, mais, je ne sais pas pourquoi, elle m'a envoyé dans ma chambre avec Athénaïs. « Parce qu'il a fait une vilaine chose à maman. Mais ce n'est pas grave mon ange, tout va bien se passer. » Sa voix tremblait et, déjà, je pouvais voir apparaître des larmes dans ses beaux yeux bleus. « Mais, maman, papa il ne nous aime plus qu'il est parti ? ». D'un coup de baguette magique elle fit descendre les stores, faisant voler un livre vers nous. Tournant doucement son visage vers moi, elle me sourit tristement. « Si, bien sur que si qu'il vous aime toujours Lorcàn. Il ne cessera jamais de vous aimer. » «Et toi, maman ? Papa, il t'aime toujours aussi ? » « Je ne sais pas mon ange, je pense que papa aime aussi une autre madame. » Elle ouvre le livre aux images qui s'animent. Je ne pose pas d'autres question, cela ne me semble pas nécessaire, puis, elle pleure en silence en essayant de ne rien me montrer. Elle commence l'histoire, essuyant ses larmes pour paraître forte devant moi. Moi, je l'observais en coin, le cœur serré. J'en voulais à mon père. Pourquoi faisait-il souffrir maman ? Pourquoi nous avait-il abandonné ? J'étais trop jeune pour comprendre, pourtant, la rancœur ne parti plus jamais de mon cœur.

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« Lorcàn, tu peux descendre s'il te plaît ? » Voilà trois mois que papa n'habitait plus à la maison, alors, je m'occupais beaucoup d'Athénaïs pour soulager maman. J'avais été la mettre dans son lit, la bordant comme le grand-frère que j'étais, lui donnant un baiser sur le front, lui murmurant à l'oreille que moi, je ne l'abandonnerais jamais. Je descend à la demande de ma maman, sautant les deux dernières marches, un sourire aux lèvres. Pourtant, en pénétrant dans le salon, je me fige. Il était là, papa. Il me souriait, comme si de rien était. « Bonjour mon grand. » Il se lève du fauteuil, autrefois le sien, à présent le mien. Je ne répond pas, j'ai la rancoeur facile, même à dix ans. « Lorcàn...papa va rentrer à la maison, il a décidé qu'il était temps qu'il revienne auprès de nous. » Je tourne la tête vers ma maman. Elle rayonnait, elle était heureuse, moi, je ne savais pas trop quoi penser. J'étais en colère, vraiment en colère. « Non ! Il est parti, il nous a abandonné ! Je ne veux pas qu'il revienne, jamais ! » Mon père me regarde avec tristesse alors que je fuis la pièce, escaladant les escaliers en vitesse, me réfugiant dans ma chambre. On toc, je ne répond pas, caché sous mes couvertures. « Lorcàn ? » C'est la voix de mon père, je me renferme de plus belle, ma voiture en main. Il entre, grave erreur. « SORS DE MA CHAMBRE ! JE TE DETESTE T ES PLUS MON PERE » et j'envoie valser ma voiture sur lui, visant volontairement son visage. Heureusement, il l'évite mais déjà, il le sait, il le sent, plus rien ne sera pareil entre nous.

Chapitre II ; Petit enfant devenu grand, petit enfant devenu turbulent

« Potter ! » Je sursaute légèrement en entendant mon nom de famille être prononcé. Plusieurs regards se posent sur moi. A cette époque j'étais assez timide, enfin, je venais juste de mettre les pieds dans cette école, du coup, mon nom de famille ne m'aidait absolument pas. Me mordant légèrement la lèvre j'approche du tabouret, laissant le Choipeaux être posé sur ma tête, glissant jusqu'au niveau de mon nez. Oui, je n'étais pas fort grand à cette époque, ni même costaux, mais on faisais avec. J'entends quelques paroles, quelques murmures avant que ma maison ne soit précisée haut et fort. Des applaudissements retentissent dans la salle. Je me dirige furtivement vers la table de ma maison, observant tout autour de moi, rassuré...finissant également les fesses à terre. Oui, je n'avais pas prêté attention à la chaise devant moi, du coup, des rires résonnent dans la grande salle et je deviens rouge écarlate. Voilà une entrée fracassante. Mais, alors que j'aurais du enfuir la tête sous la table, je me mets également à rire alors qu'une main tendue vers moi m'aide à me relever. « Bienvenue Potter, la prochaine fois, fais attention où tu marche. » Je passe une main dans mes cheveux, un sourire énorme sur le visage. « La prochaine fois, j'essayerais de rebondir, ça peut être fun. » Je reçois plusieurs petites tapes dans le dos, alors qu'entouré de nouveaux, d'anciens, je me joins aux festivités de la rentrée.

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« Attends ! JE L AI...JE L AI...MERDE, NON JE L AI PAS. »Un bruit sourd résonne et je sens le livre atterrir sur le haut de mon crâne, faisant ainsi résonner quelques neurones inactifs jusqu'à présent. Tombant sur le côté, je me rattrape à une jeune fille qui devait être une première année. Bon, j'étais passé par là, mais c'était il y a trois ans maintenant. Je venais d'entamer ma quatrième année, retrouvant ainsi mes amis, mes ennemis, mes professeurs et cette seconde famille qui avait prit une place énorme dans ma vie. « Lorcàn...Youhou, Lorcàn. » Une petite tête blonde se démarque du lot, enfin, elle apparaissait et disparaissait derrière une foule de nouveaux élèves. Ah, les nouveaux, toujours aussi paumés. « C'est qui ? » Mon meilleur ami plissait les yeux pour tenter d'entrevoir la première année, qui, désespérément, secouait la main en hauteur. « Ma sœur. « Mignonne. » « Pas touche sinon je mords » « oh oui, mords moi » « Tête de gobelin » « Grrr » Je lève les yeux au ciel et lui pousse le visage avec la paume de ma main, me dirigeant vers Athénaïs. Comme à son habitude, celle-ci me sauta dans les bras, enserrant mon cou. Elle avait toujours ce besoin d'être rassuré, heureusement, j'étais là pour ça. « C'est qui lui ? » « Au nom de Merlin, suis pas la poste, t'as cas lui demander ! » Dis-je amusé alors qu'elle venait de désigner mon ami du regard.

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« Et toi là-bas ! » Je suis fou de rage. Cette colère monstrueuse avait envahi mon âme, telle une bouffée de chaleur qui avait du mal à s'éteindre. Elle était en larme à cause de ce type. Il avait osé lui faire croire monts et merveilles, lui disant qu'elle était la plus belle, la plus douce...Pour ensuite l'abandonner comme une vieille chaussette après un mois de relation. De plus, il l'avait carrément humilié, assurant à qui veut l'entendre qu'il avait couché avec elle. Hors, c'était faux. Quand il croise mon regard, son teint devient légèrement plus blanc. Sa première réaction fut de faire un pas en arrière, mais déjà, j'attrapais son col et le plaquait contre le mur avec force. Je tremblais. « Lorcàn, lâches-le ! Bordel, Lo ! » Il tentait de me faire lâcher le jeune homme d'un an mon cadet. « Tu vas lui présenter des excuses, sinon je te tue t'as compris ! Espèces de crotte de Troll puante. » Je me sens tiré en arrière, mais déjà, mon poing s’abattait violemment sur son visage. Je ne voyais plus rien, j'étais aveuglé par cette noirceur qui m'habitait depuis toujours. J'étais connu pour être assez colérique, du coup, quand j'explosais je n'arrivais plus à me contenir. Trois personnes me tenaient fermement, alors que mon regard ne quittait pas le jeune homme à terre, le nez probablement cassé. « Lorcàn, stop ! Cette fois-ci la voix en question me fit redescendre sur terre. Deux mains attrapèrent mon visage, son regard doux se posa sur moi. « ça suffit, il a eu ce qu'il méritait...c'est bon, calme-toi. » Ma sœur, seule elle pouvait encore contrôler mes sautes d'humeurs.

Chapitre III ; Et ta vie changea là où la mienne commença.

Le sort n'avait pas fonctionné. J'étais déçu, réellement. J'avais dix sept ans, pourtant, j'aurais bien aimé voir un monde plus tranquille voir le jour. Assis sur le porche de la maison, j'entendais Athénaïs rire aux éclats devant les blagues miteuses de mon père. Franchement, il m'énervait. Passant une main dans mes cheveux, je poussais un long soupire. Tiens, c'est quoi cette brume argenté ? Elle vient d'où ? Fronçant les sourcils, je regarde ma main avec attention et remarque que cette brume en question semble sortir de mon propre corps. Non de dieu. Mon première réflexe est de me lever, secouant furieusement la main pour échapper à cette brume. Je devais avoir l'air vraiment stupide, mais qu'importe, j'étais loin d'être rassuré. « Maman ! » ça augmentait de volume, enroulant mon corps, alors qu'un cri de panique résonna dans ma maison. Trop choqué pour bouger, je sautais sur place essayant d'échapper à ce phénomène. « MAMAN !!!! » Je me frotte les bras, les jambes allant même jusqu'à me frotter les fesses ! Ce n'est pas douloureux, non, mais franchement flippant. Je fini par arrêter de bouger, fermant les yeux. Je n'avais que ça à faire... * C'est bon, t'as arrêté de flipper ? * J'ouvre les yeux. Je deviens fou... « T'es...Maman !!!! Y'a un lion à la porte ! » Je me frotte les yeux et cligne plusieurs fois des paupières. * Tombes pas dans les pommes vieux. * Vieux ? « Non mého, j'ai dix sept ans et toi t'es qui bordel. Tu parles ? Comment ça se fait que tu parles ? Je deviens fou...je perds les pédales...je vais finir en camisole à Saint Mangoust... » * Tu parles toujours autant ? Et je ne parles pas je communique par la pensé, un truc comme ça * « MAMAAAAAAAN »

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*Et si un de nous choppais aussi cette Peste ? * Je tourne mon regard vers Magyar. Voilà trois mois que la Peste ravageait Poudlard, laissant l'école en quarantaine. Plusieurs élèves étaient touchés, leur Patronus également. J'avais peur, non, j'étais foutrement terrifié. Dès que je me sentais fatigué je craignais le pire. Heureusement, pour l'instant je n'avais pas encore attrapé quoi que ce soit. « Ne dis pas des choses ainsi. Si jamais tu devais attraper cette chose, je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi. » Je m'approche de lui pour me poser à ses côtés, le dos contre le mur, la tête entre les mains. * Tu l'aurais toujours, elle. * Je lève les yeux au ciel. J'entretenais une relation depuis deux mois avec une jeune fille, provoquant ainsi la jalousie de mon patronus qui ne semblait guère l'apprécier. « Tu sais bien que ce n'est pas la même chose, je l'aime, mais d'une façon différente. » Nos regards se croisent. Sans Magyar je perdrais pieds. En peux de temps nous avions tissés des liens que je ne pourrais prononcés, qui n'avaient pas de noms. Il était mon confident, mon meilleur ami, mon frère, mon moi animal. * Je ne l'aime pas...elle a un truc de louche. * Je souris avec amusement. « Mag, tu n'aimes personne. » * Si toi. * « Je sais, mais ça ne compte pas. »

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