BELLUM PATRONUM
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Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen) | | | and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:21 ( #) | Jaxsen Hadrian Valeriu Brown ft. Charlie Hunnam Sang-pur 30 ans Limité sentimental Hétérosexuelle curieux Médicomage à Sainte Mangouste Papillon de nuit Pro Ordre du phénix alcaline ; tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Brown, un nom commun. Un sang pur qui coule dans les veines cristallisées du petit garçon qui regardait le monde à travers le vasistas du grenier. Prénoms: Jaxsen, surnommé Jack par son entourage. Ce n'est pas affectueux ou intimiste. Il ne leur laisse simplement pas le temps d'articuler ses syllabes au complet. Ses poings précèdent sa pensée. Son cœur est un animal enragé dont les crocs s'écrasent contre les stalles métalliques d'une prison qu'il a crée de toute pièce. Hadrian, comme l’empereur romain, le philosophe, le pacifiste, celui qui a rompu l'empire de la force et de la violence. Belle ironie. Valeriu, une manière un peu étrange de marquer son esprit de contradiction. Il y a une jolie connotation Vale, sauvagement déchiquetée par le son rauque et grincheux, Riu. Âge et Date de Naissance: Vingt neuf ans et des poussières. Né le douze octobre mille neuf cent cinquante six à Godric's Hollow.Nature du sang: Pur (mais pas chaste). Situation familiale: Jaxsen est l'aîné d'une fratrie de cinq. Ses parents étaient très jeunes, il a donc grandi dans une ambiance conviviale et chaleureuse, tout en étant le centre d'attention de la famille. Sa mère, douce et avenante, tentait tant bien que mal de gérer les caprices du bambin mécontent. Son père quant à lui, le regardait avec une lueur compatissante, un amour tacite qu'il peinait à exprimer par les gestes et les caresses. Jaxsen n'a jamais connu la forme physique du sentiment. Il l'a toujours éprouvé dans le mutisme, avec pudeur et silence. Les confessions lui écorchent la gorge. Les déclarations pompent son cœur jusqu'à ce que ce dernier, explose, criblé de trous, de troubles circulatoires et d'arythmies. Patronus: Un papillon perdu dans l'immensité de l'espace. Il ondule suavement vers la source de lumière, mais la friction de ses ailes contre la surface de l'ampoule lui arrache ses couleurs. Il est noir mais il était flamboyant avant. Miroir du Rised: Comment désirer l'absolu ? Comment l'effleurer lorsqu'il est aussi invisible que le vent, que l'espoir, que la vie elle-même. Jaxsen ne désire pas. Il veut seulement exister. Epouvantard: Il la revoit parfois. La chute de Roshario, son corps éclopé , voltigeant dans le vide, l'impact du sol, la raideur de ses membres. Il avait promis de s'occuper de sa petite cousine mais il avait détourné le regard pour sombrer dans sa colère habituelle. Jaxsen a peur des conséquences. Il a peur de ses vices. Malheureusement, il ne sait pas combattre la violence autrement que par la violence. Composition de la baguette magique: Ventricule de cœur de dragon, puissant, impulsif et fantasque. Bois d'aubépine, complexe et contradictoire. Emploi: Médicomage à l’hôpital des sorciers, Sainte-Mangouste. Spécialisé en pathologies moldues. Animal de compagnie: Un husky brun, du nom de Wolverton. Jaxsen est très attaché à son compagnon, avec qui il traîne dans les plaines verdoyantes du village chaque matin avant de rejoindre son travail. | Caractère Son parfum est sanguin. Sa démarche impose la terreur. Jaxsen exhale cette nuance pourpre d'anarchie dans l'air. Il avance toujours dans la pénombre, préférant l'ondoiement de l'obscurité aux étincelles brillantes de sa chevelure dorée. Il a grandi de cette manière, en cachette, prostré sous les marches des escaliers, plié sous les rebords de la table, après avoir exécuté une énième prouesse chevaleresque. Enfant difficile, capricieux et jaloux, il a toujours utilisé les bêtises comme un moyen d'expression. Jaxsen voulait que le regard bienveillant de sa mère transperce ses pensées. Il exigeait que la voix de son père scande son prénom comme une incantation magique à travers les parois de la maison. Une grimace espiègle se trace sur son visage opalin, puis ses pupilles se transforment, sa bouche éclate de rire. Il est extraverti, chaleureux, loyal, joueur mais son regard possède une lueur caractérielle; la rébellion, l’insubordination, la rage passionnée. Il ne veut pas accomplir de grandes choses. Jaxsen veut respirer, courir et sonder les battements de son cœur malade. Il souffre de cardiopathie congénitale. Il s'agit d'une malformation septale, plus communément appelée trou dans le cœur, qui se manifeste par une communication entre les cavités de pompage. Jaxsen a toujours ressenti cette différence, cette demie mesure entre son rythme et celui des autres. La fatigue qui engourdi les muscles, la cyanose qui recouvre ses lèvres et le bout de ses doigts d'un voile bleu magnifique. Parfois, lorsqu'il ferme les yeux, il imagine le souffle cardiaque. Le bourdonnement malsain qui s'écoule dans sa cage thoracique. Il s’essouffle lorsqu'il mange. Il s’essouffle lorsqu'il pense. Et le pire, c'est qu'il s’essouffle lorsqu'il aime au bord du lit, contre les remparts du matelas, entre les cuisses de ses amantes. Il s’essouffle tout le temps, mais il existe encore. Parce que être c'est exister. | Patronus Il avait imaginé le rugissement d'un grand lion d'Atlas dont la crinière imposante brisait la quiétude de la nuit. Il pensait que son patronus serait à l'image de sa puissance, de sa colère et de sa passion. Mais le sort d'invocation était aussi aléatoire que le chapeau magique. Il puisait ses mystères dans les méandres de l'âme. Un papillon de nuit, petit, disgracieux et charmeur. Les filaments argentés se noient au bout de sa baguette alors qu'il récite l'incantation dans un murmure biaisé. Jaxsen ne comprend pas encore. Pourquoi un papillon ? Pourquoi un insecte qui miroite l'éclat révolu d'une larve gluante ? Il ne voit pas le symbole de la renaissance. L'idéal de l'esprit qui s'élève au-delà de l'enveloppe matérielle pour se mêler aux fantaisies du spiritualisme. Il ne voit pas l'alliance entre l'intelligence nocturne et le raffinement diurne, la découverte de l'unité après la séparation. La quintessence d'une beauté enfouit au creux de ses paupières rongées par la maladie. Il ne comprend pas encore le secret de l'envol. Ce petit mouvement dans son cœur, cette perte de l'équilibre dans le rythme. Elle monte en lui. Elle le sauvera avant de le tuer. |
Pseudo et âge: like animals ; noha. Où as-tu trouvé le forum ? I want to sou her ! Personnage: Un sacré mélange entre scénario et invention. As-tu un autre compte sur BP ? This is number two Présence: Quotidienne, plus ou mois. Une remarque ? Bellum Patronum FTW |
Dernière édition par Jaxsen Brown le Jeu 24 Mar - 14:41, édité 9 fois |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:21 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | nothing is there. it hurts when it hurts, but the aching will pass. at some point, it deserts, all the hearts, of bent glass. he was fierce in the presence of death, heroic even. its threat gave him direction, clarity, audacity, violence. |
Combien est rare, le cœur épris de violence ?✻ Je me redressai lentement sur le lit. Les ressorts du matelas grinçaient sous la pression de mes coudes. L'odeur du sang envahissait mon esprit embaumé par le sommeil. Je souris en effleurant les jointures de ma mâchoire endolorie. La douleur ne faisait pas la distinction entre les malades et les fous. La douleur battait au creux de ma gorge, prenant l’intonation rageuse d'un animal affamé. Je toussai en marchant sur le parquet. Les rainures du bois couinaient en suivant les fluctuations de ma démarche orgueilleuse. D'un geste frénétique, je balayai l'air sous mes phalanges arquées. Rien à foutre des serments. Rien à foutre du silence et des responsabilités. Je m'imprégnais de l'austérité du vent en effleurant les parois lugubres de ma chambre. J'étais puni. Cardiaque et puni. Mais ce n'était qu'un détail. Les pulsations effrénées s'estompaient peu à peu, portées par les vrombissements de ma poitrine chevrotante. L'émotion était invisible. Le sentiment n'existait pas dans mon corps. J'avais perdu son origine. Mon cœur était criblé d'imperfections. Une cardiopathie congénitale. Une anomalie septale qui rongeait mon âme juvénille. Je vivais avec ces symptômes depuis trop longtemps. Je soufflais sur mon menton en croisant le reflet de ma bouche cyanosée sur la vitre. J'observais les plis de mon visage entre les déchirures de la chair, puis je touchais les lèvres rugueuses de la plaie qui tranchait mon torse. Mon sternum était marqué. Le sort de réparation avait laissé une cicatrice indélébile, me rappelant que je respirais grâce aux miracles du monde magique. Je pinçai les yeux. A qui devais-je adresser mes prières ? Au destin mal luné, aux potions des médicomage, à la génétique complexe d'un homme à mi-chemin entre l'aliénation et la sainteté ? Je haussai les épaules en traversant le hall. Mes parents m'attendaient dans le salon. Ils arboraient une expression sévère, biaisée par une longue attente et des exercices intellectuels intenses. Je hochai la tête en m'installant dans un coin de la pièce. «Tu as attaqué le petit fils de Mme Rokwood. » Je ne réfutais pas cette accusation. Elle était bien fondée. En effet, je m'étais jeté sur cette fripouille afin de lui expliquer mon poing de vue au sujet des conflits sanguins entre les sorciers. Je n'avais pas l'éloquence nécessaire pour construire des phrases poignantes, alors je l'avais cogné avec une attention littéraire. « Il me prenait de haut. » Murmurai-je avec nonchalance. Je réagissais mal aux provocations, surtout quand ces dernières étaient chargées de préjugées. « Tu as déjà reçu plusieurs avertissements de la part du conseil de Poudlard. Tu veux être expulsé? » J'arquai un sourcil. Non. Ce n'était pas mon but. Je voulais simplement rester authentique. Je respectais mes valeurs et je refusais de plier le genou face à mes adversaires. J'avais un cœur défaillant, mais je me dressais au milieu des fibres dévastées en déployant toute mon énergie. Je possédais suffisamment d'âme pour combler le vide. J'avançais à mon rythme, dans l'instabilité de mes veines et les manquements de mon souffle. « Je ne te comprend plus, Jaxsen. » La voix de ma mère sonnait comme une lamentation. Elle était excédée par mon comportement. Ses joues étaient presque émaciées, creusées par l'appréhension et le doute. Elle n'avait pas confiance. J'étais un adolescent intrépide. Mes actes ne se mesuraient pas par la logique. Je souris d'un air narquois. « Il n'y a rien à comprendre ma. Je n'ai rien fait. » Elle ne semblait pas convaincue par ma plaidoirie. Elle leva les bras vers le plafond et je découvris les chaînes en acier suspendues entre les lustres et les arcs plâtrés du mur. « C'est une blague ? » M'enquis-je en serrant les dents. On ne réprimandait plus les élèves de cette manière depuis des siècles. C'était une vaine tentative d'intimidation. Je me renfrognais dans mon siège. « M'accrocher par les poignets ne va rien changer. Vous allez déclencher une crise d’arythmie et me traîner à Ste Mangouste toute la nuit. C'est injuste ! » Râlai-je alors que mon père sortait sa baguette magique. J'avais outrepassé les limites. Je bordais les extrêmes en jonglant dangereusement avec l'art de la dérision et celui de la manipulation. Je fermai les yeux alors qu'il articulait le sort. Une fouine. Il m'avait transformé en fouine pendant une journée. Je lui en avais voulu au début, puis j'avais appris à me glisser entre les craquelures du sol. J'avais appris à courir à perte d'haleine en observant les décors de la maison sous un angle différent. L'animal était libre. Je n'étais plus malade. Pour la première fois, j'étais puni et pas malade.
✻✻✻ Pourquoi le ciel en naissant m'a fait le cœur malade?✻ J'avais fini par choisir mon orientation scolaire. Après de longues années de souffrance émotionnelle, de conflits et de bagarres, j'empruntais le chemin de la guérison. Je voulais sentir les souffles de la vie éclore entre mes paumes sensibles. Je désirais panser les blessures que ma colère infligeait au monde, trouver l'équilibre dans le chaos qui embrasait l'esprit. Je n'étais pas normal. Depuis, l'enfance, je possédais un caractère difficile, enclin à l'anarchie et au désordre. J'étais jaloux de mes frères, de l'affection que mes parents accordaient à leur progéniture saine. La vérité ? Je n'étais pas triste. Je n'avais pas besoin d'amour. J'étais simplement frustré par les limites du sentiment. Mes troubles arythmiques me contraignaient à modérer la sensation, à vivre en demie teinte au milieu des sorciers. J'étais un étranger qui s'enlisait dans les mœurs d'une société qui l'avait adopté au berceau. J'étais né Brown, j'étais pur par mon sang, noble par l'essence de mon intelligence mais je demeurais abîmé dans mes pensées. Je m'exprimais agressivement. Ma passion était animée par les braises éternelles de la maladie. Exister avant de mourir. Exister au moins une fois. Je fermai les yeux en enfonçant ma tête dans le dossier de la chaise. Je raffermis ma prise sur les rebords du bureau puis je commençai à gribouiller sur le parchemin. Je récitais les ingrédients nécessaires à l'élaboration du remède contre l'éclabouille ; un foie de crapaud, des yeux d'anguilles, de la poudre d'ivoire … Je fronçai les sourcils en me concentrant sur les lignes qui ondulaient sous ma plume. « Tu travailles encore ? » Je me tournai lentement vers mon interlocuteur. La-bas, plongé dans la pénombre du couloir, apparaissait la silhouette fuselée de Swan Lestrange. Il était plus âgé, bien plus mature que mes autres amis. Il habitait près de quais, au bout de l'allée conduisant vers la sortie du village. Je souris en clignant les yeux. « Tu ne travailles pas du tout? » M'enquis-je d'un air taquin. Il avait abandonné ses fonctions d'auror afin d'intégrer le ministère de magie en tant qu'oubliator. Le deuil de sa femme l'avait changé. Je le fixais avec une attention scrutatrice. Je sondais son regard ténébreux, les arabesques de sa chevelure rutilante et l'éclat de son expression lisse. Je me demandais si son pouvoir lui permettait d'effacer tous les souvenirs, où s'il était de mon ressort de guérir les plaies que laissaient certaines images sur le cerveau ? Ma pathologie cardiaque était un accident auquel j'assistais tous les jours, aussi impuissant qu'un moldu face aux poussières d'un univers chimérique. Pouvait-il soulager ma conscience ? Le voulais-je réellement ? Je haussai les épaules en me levant. « Tu ne te moque jamais de moi. Tu arrives à m'imaginer, penché sur mon chaudron, bataillant contre les tentacules de Murlap pour concocter une potion salvatrice ? Mec, je suis un gangsta. » Il resta immobile un instant. Il croisa ses bras autour de sa poitrine puis il laissa échapper un long soupir. « Je ne sais pas.» Déclara-t-il sur un ton bourru. Sa respiration était devenue sifflante, probablement due à ses efforts pour surmonter ses problèmes de locution. « On devait se retrouver au trois-balais. Tu t'appliques trop. » Je roulai des yeux en me glissant vers la porte. Il avait raison. La médecine me tenait trop à cœur. Depuis la chute de Roshario, je m'étais promis de sauver les blessés, les inertes et les affligés. Je m'étais promis de soulager les autres. Je souris en enfouissant les mains dans mes poches. « On ferait mieux d'y aller dans ce cas. »
✻✻✻ Pose la main sur mon cœur. Il te dira. ✻ Je fixais l’emblème de Sainte-Mangouste en crispant la mâchoire ; une baguette et un os croisés sur un fond opaque. Un mélange entre le caractère magique et les réminiscences de la condition humaine. Pourquoi ? Quel était la moralité lorsque les sorciers se jugeaient sur la couleur du sang? Je pressai mes doigts sur les pans de ma longue robe verte, uniforme disgracieux, imposé au personnel guérisseur par le protocole interne. Mes cheveux tournoyaient sous les ailes du radiateur, éclairés par les globes de cristal accrochés au plafond du bâtiment. Je hochai la tête en m'avançant vers la réception. J'étais parti. Après, plusieurs mois de loyaux services au département des pathologies moldues, j'avais fini par demander un transfert à l'étranger. Un besoin de libération ? Une envie soudaine d'aventure ? Je souris d'un air narquois. Foutaises ! J'avais abandonné mes routines car elles étaient devenues oppressantes. Je m'étais éloigné pour préserver l'étique. Je ne pouvais pas être amoureux d'une patiente. Je ne pouvais pas être amoureux dans l'absolu. Les parois de ma cage thoracique implosaient sous les pulsions du désir. Ces versants charnels de l'enveloppe matérielle étaient interdits. Pour moi. Pour elle. Je l’appelais la fille en papier. Halcyone Londubat avait été la première. J'étais entré dans la chambre de consultation, le regard cerné par les vestiges de la nuit, la peau teintée de nuances violacées et elle avait sourit. Au lieu de juger l'allure du stagiaire délabré, elle avait sourit d'un air complaisant. Son teint blafard absorbait la lumière. Ses yeux se perdaient entre les murs. Je ne savais pas ce qu'elle avait pensé ce jour-là ? Sa vision trouble avait-elle façonné mon expression de sorte à adoucir mon visage ? Les tremblements de ses paupières m'avaient-ils rendu moins aiguisé, plus accommodant ? Je m'étais rapproché de son lit. Le médecin traitant examinait ses constantes tandis que j'observais les arcs de ses bras maigres. Je me noyais dans la symphonie de couleurs qui parcourrait ses mèches blondes. Je ressentais les fourmillements nerveux, les petites décharges électriques qui transcendaient l'esprit. La pauvre, comme elle avait dû souffrir de l’innocence alors que le mal rongeait sa moelle épinière. Elle était condamnée. Je l'étais aussi mais je me tenais droit. Je tendais les poings avec vigueur, le cœur consumé dans le feu, l'âme chevrotante sur le gril brûlant. « Jaxsen Brown. Que faîtes vous ici ? » Je m'arrêtai au milieu du couloir. Le guérisseur-en-chef m'adressa une salutation avenante en s'avançant dans ma direction. Je travaillais à New York maintenant. Je n'avais plus ma place ici. « Je viens assister le docteur Brown. Crise aiguë. Sclérose en plaques. Une ancienne patiente. » Articulai-je avec flegme. Les mots résonnaient au fond de ma gorge comme un souffle rauque, sombre et autoritaire. Ma voix avait changé. Mon attitude aussi. J'avais appris à surmonter les vices de la colère. Je me délectais des crépitements de mes veines enflammées avant de me laisser aller à la violence, plus tard, dans un endroit plus approprié. C'était la seule façon de lutter contre la tentation. Succomber. « Je vois. Content de vous revoir parmi nous. » Je percevais une once de sincérité. J'étais un personnage irascible, agressif et trop direct. Mais je possédais un mérite certain dans le domaine de la médecine magique et ses interférences avec les affections moldues. Je hochai la tête avant de tracer une ligne sur le carrelage. Mes semelles s'enfonçaient dans le sol avec véhémence, imposant ma présence dans l’hôpital. Je frappai à la porte avant de pénétrer dans la chambre. Halcyone était là. Son teint blafard avait cessé de voler la lumière. Il était devenu gris, triste et vieux. Je la regardais en silence. Nous n'avions pas échangé la moindre courtoisie pendant le premier quart d'heure, préférant se jauger dans la pénombre, s'appliquant à retrouver nos marques après des années d'absence. Je l'avais quitté parce que l'émotion était douloureuse. Elle était trop jeune. J'étais limité par les arythmies de mon cœur. Je soupirai en m'installant sur le rebord du matelas. « Qu'est-ce que tu fais là, Jax ? » J'effleurai ses draps d'un geste délicat. Je souris en sortant ma baguette magique. « Je soulage les contractures musculaires. » Elle se raidit sous l'onguent du sortilège. Elle n'était pas ravie de ma visite. Elle me rejetait, je le voyais dans ses gestes courroucées par la fatigue. « Ça ne sert à rien. » J'arquai un sourcil en suspendant mes mouvements. « Je ne sers à rien. Tu n'as pas besoin de traverser l'océan atlantique pour te donner bonne conscience. Je ne guéris pas. » Je déglutis en me redressant. Elle avait raison. Les troubles empiraient, l'incontinence physique, émotionnelle, la paralysie, les difficultés de locution. Le pronostic n'était pas encourageant. Mais il arrivait parfois qu'une personne devienne le centre de votre vie. Sans aucune raison. Sans logique. Il arrivait qu'on soient liés simplement en se tenant la main. Nul besoin de familiarité, d'amour ou de pitié. Nous marchions sur le fil déséquilibré de l'existence ensemble. « Je me fiche de ma bonne conscience. » Sifflai-je en serrant les poings. La colère. Elle était là. « Tu n'en sais rien. » Je soupirai, exaspéré par les reproches de la jeune adolescente. « Toi, tu ne sais rien. » Répondis-je sur un ton cassant. Je me levai brusquement, effectuant plusieurs rondes dans la chambre. « Je suis parti à cause de toi. Je reviens parce que ... » Mon souffle s’interrompit, happé par un pincement cardiaque. J'ouvris la bouche en avalant l'air. Je secouai les épaules. Mes lèvres étaient aussi bleues que sa frange. Mes veines perdaient l'éclat flamboyant du sang, chargées de liquides désoxygénés. Je m'empressai dans sa direction. Puis la bouche frémissante, appuyée par la force du sentiment, je lui dérobai un premier baiser. Ma main s'accrocha à sa joue, portée par la rage vindicative du déni, oubliée par les principes et les codes moraux. Je reviens parce que j'ai besoin de toi.
✻✻✻ L'idée la plus terrifiante, c'est quand le cœur s'amenuise dans le mensonge.✻ Je sentais venir l'été. Le soleil se cherchait entre les nuages de manière anxieuse, filtrant à travers les hautes esplanades de central park. Je marchais dans les allées vertes en humant les saveurs particulières du cannabis. Après avoir déchiré mon cœur, je perforais mes poumons pour des raisons thérapeutiques. J'avais appris que certaines drogues moldues, interdites de commercialisation dans les pharmacies, possédaient des vertus aussi apaisantes que les philtres magiques. Mes jambes flanchaient alors que je me perdais dans les feuillages sépulcraux des buissons. Je repensais à Londres, à ma vie la-bas. Aux gens. La fille de papier, déchiquetée par l'haleine glaciale du baiser interdit. Je haussai les épaules en pinçant mes lèvres autour du mégot. Mon accent anglais marquait la différence entre mes attentes et celles des autres. Levithan Faust, mon mentor à l’hôpital, s'amusait parfois de mes manières. Ma voix le révulsait. Les notes aiguës, le roulement des lettres sous ma langue, il était oppressé par mes tics. Pourtant, je sentais une réelle complicité entre nous. Il représentait une figure paternelle. Il avait le regard acéré, l'air parfois distant mais je l'estimais pour son talent. Il n'avait aucun fond, ni bon, ni mauvais. Il était simplement égal à l'idéal de sa passion pour la médecine. C'était la seule chose qui m'importait. Il m'enseignait les artifices du monde en me laissant m'égarer dans les confluents culturels. Je n'admettais pas la distinction. Je m'imprégnais des recherches du côté opposé. Je m’intéressais aux sciences biomédicales et aux réactions moléculaires. Certes, ce savoir était interdit dans mon univers. Mais je le façonnais à ma manière. Je le sublimais entre mes pensées afin de soigner mon cœur. Pas celui des sorciers. Mon cœur à moi. Mes souvenirs se brisaient derrières mes paupières lasses. L'image de Halcyone tremblait dans ma mémoire, tourmentée par les symptômes d'une maladie que je n'avais pas réussi à maîtriser. J'avais perdu la perception de son sourire. Les balancements de sa tête l'avaient rendu flou et indistinct. Tu ne me manques pas. J'ai juste besoin. D'un geste frénétique, je claquai mon talon au bout de la rue. Je m'isolai dans un coin avant de transplaner vers l'antre des sorciers. Je rejoignis un bar fantaisiste afin de noyer mon passé dans un verre de liqueur caramélisée. Le brouhaha de la foule bourdonnait dans mes oreilles. Je me sentais fébrile. Une ombre apparu près du comptoir, elle arracha le tabouret près du mien dans un bruit grinçant et je me redressa d'un air hagard, près à l'attaquer sous la simple justification de l'envie. Oui. Je voulais me battre. Je voulais sentir le crissement de mes phalanges contre les rebords osseux d'une mâchoire carrée. Je déglutis en papillonnant des yeux. Le visage étincelant d'une jeune femme me toisa avec une lueur de défi. « Quoi ? » Minauda-t-elle, presque irritée de mon intrusion. Je me rétractai en arquant un sourcil. Je repris ma place en fulminant. « J'ai posé une question. » Elle était bornée, tumultueuse et chiante. Elle me rappelait étrangement quelqu'un. Une ancienne version du petit garçon aux humeurs explosives. Je souris en crispant ma prise sur mon verre. « Tu as de jolis yeux, tu sais ? » Cliché de séduction. Ironie déguisée sous un masque injurieux. Je la laissais choisir la tournure de notre rencontre. Elle fronça les sourcils, adoptant une moue boudeuse avant de presser son poing contre mon bras musclé. « J'ai pas peur. Si tu cherches les ennuis, on peut aller dehors ! » Je pouffai de rire, amusé par son insolence. Elle était si petite et pourtant, sa voix rugissait avec la force détonante d'un volcan en pleine éruption. « Non. » Sifflai-je en buvant une lampée de bierreaubeurre. La jeune femme s’impatientait. Elle pianotait à la surface du bar en imposant son aura fougueuse dans l'espace. Je grimaçai en me levant. « Gryffondor ? » Son caractère enflammé ne trompait pas. Ses origines transcendaient à travers les ondulations de son accent. Elle venait de Poudlard aussi. Elle pesta en me traînant à l'extérieur du bâtiment. Je haussai les épaules sans émettre la moindre objection. « Tu te prend pour une cancre ? » La taquinai-je d'un air désobligeant. Elle me fixa avec étrangeté avant de pointer sa baguette magique vers mon front. Elle me donna une tape avec l'embout en bois. « Tu aurais dû t'excuser. Tu m'as regardé de travers parce que j'ai tiré ma chaise !» J’écarquillai les yeux en agitant mes cheveux. Je soupirai avant de tendre les bras vers son profil. Je la retournai afin de la plaquer contre le mur. « Tu es stupide ? » Marmonnai-je en me penchant vers sa bouche. Mon souffle se mélangeait aux courbes de son menton. Je sentais son parfum, charmeur, enivrant. Curieusement savoureux. Avait-elle des pouvoirs de vénale ? Ma poitrine se souleva sous la pression, haletante car l'émotion était troublée par le rythme saccadé de mon cœur. Je l'avais embrassé. J'avais passé la nuit à ses côtés, sans protection, sans désillusion. Elle s’appelait Shiloh Dawkins et elle était tombée enceinte. Je l'avais aimé avec mon corps une fois. Je l'avais oublié sous les draps. Mais le destin afin crée un sort de l'esquisse de notre rencontre. Mon âme s'était vidée dans la sienne. Mon vice grouillait dans ses veines, porteur du gêne défectueux. Si mon gosse devenait malade, je ne me le pardonnerais jamais.
Dernière édition par Jaxsen Brown le Sam 26 Mar - 1:58, édité 16 fois |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:22 ( #) | |
| Isaure Lenoir admin - war is the sea i swim in Répartition : 27/09/2015 Hiboux Envoyés : 656
| Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Isaure Lenoir, Lun 21 Mar - 17:28 ( #) | it's been 84 years. (ou trois jours.) IL EST LAAAAAAAA my god, comment il est trop beau je te boude tu vas encore nous sortir une pépite againnnnnnn Hadrian (who cares about Jasper anyway ) est parfait j'ai tellement hâte de rp avec toi jawhar approves. ps: ton papillon est fab |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:37 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:42 ( #) | Re bienvenue charmant monsieur Toujours aussi jolie plume Je viendrais chercher un lien |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:44 ( #) | ouuuh le bon choix d'avatar ! Rebienvenue |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:45 ( #) | Re bienvenue Mon futur perso te hait |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 17:48 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 18:12 ( #) | Re bienvenue ! LIENS OBLIGE ! |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 18:15 ( #) | C'est re moi Je viens de me rendre compte que le prénom Jasper est mis en non doublable dans la liste Juste [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], il faudrait donc le changer ou le passer en initiale |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 18:38 ( #) | Mais t'as des choix sympas toi aussi Rebienvenue à toi |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 19:07 ( #) | |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 20:10 ( #) | Beaaaaau bloooond Rebienvenue !!! J4aime pas les blonds mais jsais pas pourquoi, Gisèle les kiffe ! |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Invité, Lun 21 Mar - 20:56 ( #) | Mon dieu Charlie Hunnam Réserve moi un lien Et rebienvenue |
| | Re: and when all the wars are over, a butterfly will still be beautiful (jaxsen)par Contenu sponsorisé, ( #) | |
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