Pseudo : Robin J. Callaghan
Maison : Poufsouffle
Poste Souhaité : Capitaine/Gardien
Mise en Situation : Sujet 4: (Capitaine): Vous avez perdu un match important, et votre équipe est définitivement dernière de la coupe. Que leur dîtes-vous ? Comment réagissez vous.

« C’était fini. Coup de sifflet final. L’équipe adversaire avait fini par attraper le vif d’or. Elle avait fini par marquer les cent cinquante points qui provoquèrent la défaite cuisante de l’équipe des Poufsouffles. Des cris de joies retentirent dans les gradins, tandis que les vaincus commencèrent tout doucement à descendre des airs pour rejoindre les vestiaires et éviter l’euphorie provoquée par la victoire de l’équipe adversaire. Les vaincus, nous. Je quittais à mon tours mes buts que j’avais défendue comme jamais cette saison, comme pour sauver les meubles. Mais ça n’avait pas suffit : mon équipe est, et restera dernière de la coupe cette année. C’est le coup fatal. Nous en sommes bien loin cette année. Le trophée ? Le trophée était en effet très, trop loin de nous. Je posais les pieds à terre pour la première fois depuis plus d’une heure et demie puis me dirigeais comme mes équipiers vers les vestiaires.
Je rentrais à l’intérieur du vestiaire juste après l’un des batteurs. J’enlève ma robe, mouillée par la pluie et montais sur un des bancs pour prendre un peu de hauteur. « Les gars ! » Mes camarades féminines me lancèrent alors un drôle de regard. Je m’empressais alors de rajouter « … Et les nanas » Presque gênée.  « On a peut être pas gagné aujourd’hui, mais on a tout fait pour. Les conditions météos étaient pas de notre côté à vrai dire. Mais on a tout donné ! » Je jetais un bref coup d’œil à toutes les robes étendus dans les vestiaires, comme pour confirmer mes dires. « Les poursuiveurs, vous avez été absolument exceptionnels. Sérieusement, pendant toute la première partie du match, l’équipe n’a pas touché le Souaffle. C’était extraordinaire. Vous avez eu beaucoup d’occasions mais il faut dire que le gardien de l’équipe adversaire était plutôt fort. » J’adressais alors un sourire aux poursuiveurs de mon équipe. « Et je tiens à féliciter nos batteurs pour avoir envoyé un poursuiveur à l’infirmerie » Bam, la douceur de Callaghan était envoyée aux oubliettes le temps d’un instant. J’adressai un bref clin d’œil à nos deux batteurs. « On a tous très bien communiqué aujourd’hui. Il y avait vraiment une belle cohésion. Notre jeu était très bien construit, et tout ça, c’était grâce à nos nombreux entrainements. Sérieusement on y serait pas aussi bien arrivé si on ne s’entendait pas tous aussi bien. » Le sourire ne revenait pourtant pas sur le visage de mes coéquipiers. En même temps, je n’avais pas réellement envie d’en afficher un non plus. On voulait tous gagner, on se retrouvait dernier. « Ce n’est pas la première défaite et ça ne sera pas non plus la dernière ! Mais ne partons pas vaincus l’année prochaine. Cette défaite nous donne encore plus de raison de nous battre l’année prochaine pour obtenir cette fichue coupe ! » Je tente alors de sourire à mon équipe. « Ne tirez pas des têtes jusqu’au sol. On a offert des matchs d’exceptions à tout Poudlard. Sérieusement, grâce à notre jeu, et malgré notre défaite, ce match restera dans les annales. Alors soyez fiers de votre saison. Et revenez avec encore plus de conviction l’année prochaine. De toute façon, on ne peut que mieux faire » Ils –et elles- se mirent tous à applaudir et à ranger leurs têtes de vaincus. Je me mis à mon tour à sourire. J’étais fière de mener cette équipe. Fière de ce qu’on en avait fait malgré notre dernière place. Fière de la cohésion qui régnait dans l'équipe et des liens d'amitié qu'on avait tous créés. De toute façon, comme je l’avais dis, on ne pouvait que mieux faire et le reste de la maison Poufsouffle ne pourrait que nous admirer pour toute la vigueur que l’on avait mis dans notre jeu. »

merci de prendre ma candidature en compte

Les keupins du staff, faut mettre à jour l'équipe de Serpentard. Swann n'est plus là ainsi que Rosier. Eh oui, je veille sur mon équipe ! ALLEZ LES VERTS ET ARGENTS, BUTEZ MOI CES GENS   

Je transmet, les réponses seront données rapidement.

Pseudo : Emil A. Gwalchg'wyn
Maison : Poufsouffle
Poste Souhaité : Attrapeur
Mise en Situation : Sujet 1

Je suivais le reste de ma classe de première année, un peu en retrait, les épaules rentrées. Je ne savais pas vraiment si je devais être excité ou terrifié. Cours de Vol. Mon premier. Mon cœur battait la chamade à l’idée de… De m’envoler. Voler, ç’avait toujours été un rêve de gamin. Qui n’avait jamais rêvé de sentir le vent fouetter son visage, de se sentir libre, comme un oiseau ? Et pourtant… J’avais peur. Peur de tout ce qui m’entourait, de moi-même et de ce qui allait m’arriver. Je secouais la tête, et essayait de me calmer à l’approche du terrain.
Arrivé sur celui-ci, j’avoue avoir un peu paniqué. La plupart des élèves étaient des enfants de sorciers, et pour eux voler, ce n’était peut-être pas naturel, mais ce n’était pas non plus un exploit irréalisable. Alors qu’il y a quelques semaines, je pensais toujours que voler était un rêve d’enfant qui ne se réaliserait jamais, entendre par là voler avec une totale liberté, comme les oiseaux.
J’écoutais attentivement les consignes du professeur, avide de savoir comment j’allais pouvoir voler, alors que ce que je croyais être de la peur se métamorphosa soudainement en adrénaline. Et c’est alors que tout se gâta. Le professeur allait nous demander de faire de la magie. Je déglutis un bon coup, et je me plaçais à côté de mon balai, un pas après les autres élèves. Je les regardais faire, un peu effrayé. Il fallait dire aussi, que c’était extrêmement difficile pour moi. Toute ma vie, on m’a dit de ne pas faire de magie, de ne pas exprimer mes pouvoirs, et là d’un coup on me demandait de les exprimer pleinement. Autrement dit, mission impossible.
Je plaçais ma main au-dessus du balai, tremblant. Le cœur au bord des lèvres, j’essayais de faire appel à ma magie, sans savoir que mon inconscient bloquait le flux de magie que j’essayais de faire apparaître. Je fermais les yeux pour me concentrer, et alors que la moitié des élèves avaient déjà leur balai dans la main, je prononçais d’une voix tremblante : « Debout ! » Et j’attendis quelques secondes. Baissant piteusement le regard au sol, je m’aperçus que le balai n’avait même pas trembloté. Je fronçais les sourcils, et réessayait encore une fois, sans faire attention aux ricanements moqueur de mon voisin. Je levais les yeux au ciel, plus qu’exaspéré, et attrapais mon balai au sol d’une main vive alors que le professeur avait le dos tourné. Fallait pas abuser non plus.

Et quelques secondes plus tard, en tapant d’un grand coup de talon au sol, je m’envolais. Lentement, un peu tremblant, me faisant dépasser par pratiquement toute la classe, mais je volais. Au fil des secondes, ma prise sur le balai se fit plus ferme, plus sûre d’elle, et j’arrêtais de trembler. Mes pieds pendaient dans le vide, mais je n’en avais que faire. Alors que les autres élèves essayaient d’éviter les carambolages, moi, je me laissais uniquement guider par mes sentiments, par le fait que je ne m’étais jamais senti aussi libre de toute ma vie. Que j’avais l’impression que là-haut… Tous mes petits problèmes me paraissaient si ridicules qu’ils en devenaient inexistants. Mon cœur battait toujours aussi vite, mais simplement d’excitation désormais. Je laissais le vent me fouetter le visage, et pour la première fois depuis que j’étais arrivé à Poudlard… Pour la première fois, j’étais heureux d’être ici.
Pas trop téméraire non plus, je restais en vol assez longtemps, mais redescendis aussitôt que le professeur nous l’ordonna. Je me réceptionnais très maladroitement, et failli me fouler une cheville au passage, mais j’avais sur le visage ce petit sourire de gamin à qui on aurait annoncé que l’on avait avancé sa date d’anniversaire.

Je n’écoutais pratiquement rien au reste du cours, pensant simplement à la prochaine fois que je m’élèverais dans les airs. Et quand je quittais enfin le terrain, s’était uniquement pour me promettre de revenir une prochaine fois, pour me dire que s’il y avait bien une chose qui valait vraiment le coup de tous ses sacrifices envers ma famille, c’était de pouvoir voler ainsi.




Dans mon esprit, Emil aurait intégré l’équipe à partir de la cinquième année, quand il se sentira enfin vraiment à sa place à Poudlard, deux ans après qu’il se soit « débloqué » niveau magie. Il se considérerait enfin comme un sorcier à part entière, et puis surtout quand il se sera amélioré niveau vol. Merci beaucoup d’avoir pris ma candidature en compte en tout cas.

Pseudo : E. Aurora White
Maison : Poufsouffle
Poste Souhaité : Attrapeuse
Mise en Situation : Sujet 1 (Joueur simple): Vous êtes en première année et commencez enfin les cours de vol. Racontez-nous vos émotions et comment est née votre vocation


C'était un mardi matin brumeux et Aurora allait enfin assister à son premier cours de vol. A vrai dire, la première fois qu'elle avait vu le nom de la matière, elle avait cru à une farce. Sérieusement, quel individu sain d'esprit aurait l'idée -sans parler de l'envie- de s'asseoir sur un balais pour affronter les cieux ? Cela devait être incroyablement inconfortable. La blonde craignait déjà pour l'état de son arrière train à la fin de la leçon. Sans parler des risques auxquels ils s'exposaient tous. Voler dans un avion était déjà une expérience terrifiante pour certains : que dire alors d'un balais ? S'élever dans les airs avec un simple bout de bois comme assurance, rien de plus qu'une brindille entre elle et la chute. Le bel optimisme de la jeune poufsouffle semblait bien s'être perdu dans le brouillard et il va sans dire que si elle avait eu le choix, elle serait resté sous sa couette. Mais voilà, le choix, elle ne l'avait pas. Alors elle s'était fait une raison, avait affronté le froid pour s'habiller, était descendue au petit déjeuner avec un air de condamnée à mort, et elle était maintenant sur le chemin, ses cheveux attachés en une longue queue de cheval pour limiter les risques.
Et elle se ressassait toutes les raisons qui faisaient que tout cela était une stupide idée et que, oh grand jamais, elle aimerait ce cours. Parce que c'était plus simple de ne pas se faire d'espoir, plus simple de se cacher la sombre vérité : elle n'y arriverait pas. Elle n'était pas dans son univers. Taper dans un ballon, grimper dans un arbre ? Pas de problème. Mais s'envoler ? Elle n'était qu'une petite née-moldue qui, il y a moins de deux mois, était convaincue que la magie n'existait que dans les livres et les films. Qu'arriverait-il si elle ne décollait pas ? Tout le monde se rendrait finalement compte qu'elle n'avait pas sa place dans ce monde et son joli rêve prendrait soudainement fin. On la renverrait chez elle et elle devrait reprendre son quotidien tout en sachant qu'il existait un univers merveilleux tout autour d'elle, un univers auquel elle n'aurait plus jamais accès. Sans parler de Nathaniel. Il était là, à portée de main. Elle ne supporterait pas de le perdre encore une fois sans avoir pu mettre les choses au clair entre eux.

« Debout ! » Perdue dans ses pensées, la blonde n'avait pas suivi grand chose aux consignes du professeur et fixait maintenant les autres élèves avec de grands yeux affolés. Personne ne semblait faire attention à elle aussi décida-t-elle de ne pas se faire remarquer et d'imiter son voisin de droite. La petite fille se plaça timidement à gauche du balais placé à ses pieds et étendit le bras pour positionner sa main à la verticale du bout de bois. « Debout ? » Ridicule. Elle était vraiment ridicule. Une deuxième tentative suivit, pas plus concluante que la première. A la troisième, son ton suppliant n'eut pas plus de succès. « Tu ne dois pas lui demander son avis comme ça. C'est toi qui commande : tu dois être calme et confiante pour que ça marche. » Calme et confiante. Plus facile à dire qu'à faire. Combattant l'angoisse qui s'était emparée d'elle, Aurora respira profondément. Est-ce qu'elle avait eu peur avant de monter sur un cheval ou de sauter son premier obstacle ? Est-ce qu'elle avait craint de tomber lorsqu'elle escaladait les murets et les arbres ? Jamais. Alors ce n'était surement pas une stupide brindille qui allait lui résister. Si elle était ici, c'était parce qu'elle méritait sa place et elle était aussi douée que n'importe lequel de ses camarades. Peu importe qu'elle ne soit qu'une "sang-de-bourbe". C'était à elle de leur ouvrir les yeux et de leur montrer qu'elle était de leur monde. De lui montrer. Si elle-même n'avait pas confiance en ses capacités, elle ferait mieux de rentrer chez ses parents. « Debout. » Le balais fusa vers sa main ouverte et elle l'attrapa avec un sourire béat. La White se tourna aussitôt vers son voisin qui l'observait depuis deux bonnes minutes pour le remercier de son conseil. Puis elle observa ce qui se passait autour d'elle et, à son plus grand ravissement, elle pu remarquer que si un bon tiers des enfants présents avait leur balais en main les autres essayaient toujours de s'en faire obéir.

Et même si ce n'était pas grand chose, rien de plus qu'une infime victoire, cela suffit à Aurora. Son enthousiasme et son optimisme firent leur grand retour sans plus attendre et elle était désormais impatiente de s'essayer au vol. Elle avait enfin compris qu'il n'y avait pas de raison pour qu'elle n'y arrive pas et que, quand bien même ce serait le cas, cela ne signifiait pas qu'elle n'avait plus sa place à Poudlard. Ce qui lui semblait avant terrifiant lui apparaissait tout d'un coup terriblement excitant. Voler. Qui n'en avait jamais rêvé ? C'était la plus simple expression de la liberté. Et la petite fille mentirait si elle niait que c'était ce sentiment qu'elle cherchait quand elle courait à en perdre haleine, quand elle lançait le poney au galop ou quand elle dansait à s'en donner le tournis. Elle aimait sentir le vent lui fouetter le visage, jouer dans ses mèches blondes. De plus, c'était une des premières images qui venait en tête quand on parlait de sorcier et sorcières. Elle avait vu les baguettes, les hiboux et les crapauds, les chaudrons et les potions... Il était plus que logique que les balais soient l'étape suivantes.
Plus concentrée que jamais, cette fois Aurora ne rata pas les consignes. Essayant de contrôler son enthousiasme, elle enfourcha le manche en bois encore humide de rosée et attendit le signal pour frapper le sol du pied. Et à son plus grand plaisir, elle décolla. Lentement, elle s'éleva, fixant l'herbe s'éloigner progressivement d'elle. Avec un grand éclat de rire, elle ne tenta pas une seconde de cacher son émerveillement tout enfantin. Ses mains glissèrent légèrement sur le manche alors qu'elle se détendait et cherchait une position plus confortable. Déplaçant son poids vers la gauche dans le processus, elle découvrit ainsi comment tourner : en utilisant le poids de son corps. L'espace fut rapidement encombré par d'autres apprentis voleurs et la poufsouffle passa la plus grande partie du cours à esquiver ses petits camarades. Et plus elle prenait confiance, plus elle osait : elle se faufilait dans des espaces de plus en plus réduits, négociait des virages de plus en plus serrés... Elle était libre, elle était légère et elle était, pour la première fois depuis qu'elle avait croisé Nathaniel, insouciante. Car qu'est-ce qui pourrait lui plomber le moral alors même qu'elle goûtait au plus pur des bonheurs ?

Bien trop vite à son goût, la leçon prit fin. Elle atterrit un peu moins gracieusement qu'elle l'aurait apprécié et du se séparer du balais. Elle avait beau savoir qu'elle aurait d'autres cours, d'autres occasions de retrouver ce sentiment de plénitude, c'était un petit déchirement. Mais ce jour là Aurora avait acquis la certitude qu'elle avait trouvé son activité préférée. Elle aurait pu passer des heures ainsi, à jouer avec le vent, à flotter sans effort dans l'air.

Je vous ai transmis ♥

Nouvelles sélections annoncées !

Dites, j'ai une petite question ! Etant donné qu'il y a pas mal de postes qui se sont libéré, est-ce qu'il serait possible de changer mon poste pour prendre celui de batteur ? C'est le poste de prédilection d'Alex en fait ! Si c'est pas possible pas grave, je vais pas en mourir !  
Merci bien !  

Je transmets ta demande

Liste à jour, et il reste encore pas mal de postes à pourvoir.

Héhé, j'ai en fait la même petite question que Alexandre  
Comme il n'y avait que ce poste de libre quand j'ai posté, je me suis proposée pour le poste d'Attrapeuse mais le poste de poursuiveuse correspond on ne peut plus à Aurora...  Voilà, tout ça pour demander s'il était possible de changer ma candidature  
Merci ~

Je transmets

C'est ok pour vous deux :fitna:

Pseudo : C. Alhena Prince
Maison : Serpentard.
Poste Souhaité : Je suis déjà poursuiveuse mais j’aimerais aussi être capitaine.
Mise en Situation : Je prends le sujet numéro quatre : Vous avez perdu un match important, et votre équipe est définitivement dernière de la coupe. Que leur dîtes-vous ? Comment réagissez-vous.

Le vif d’or passa à quelques centimètres des doigts de l’attrapeur vert. Son cœur se figea quelques instants tandis qu’elle se lançait, à contrecœur, à la poursuite du souaffle. Les Serpentard menaient d’une dizaine de points, seulement. Le suspens était à son comble. Voilà une heure et demie que les deux équipes s’affrontaient. La pluie tombait en rafale sur le terrain de Quidditch depuis une vingtaine de minutes, rendant les balles et les balais glissants. La foule acclamait les deux équipes mais les joueurs n’y faisaient pas attention. Ils n’avaient pas le temps, chaque minutes, chaque secondes comptaient. Ils l’avaient appris à leurs dépens, lorsque l’annonce de la mort de Castiel avait été faite. Les joueurs de Serpentard avaient perdus leur capitaine et un très bon joueur mais, Sebastian et Alhena avaient perdu un ami. L’annonce de sa mort avait eu l’effet d’un cognard reçu en pleine poitrine pour la jeune femme. Elle avait songé, l’espace de quelques jours, à arrêter le Quidditch, ce sport qu’elle chérissait temps. Mais cette idée l’avait vite quittée lorsqu’elle s’était rendue compte que cela n’aiderait en rien son frère et que la vie, malgré tout, continuait. Cela pouvait sembler horrible mais, c’était la triste vérité. Arrêter le Quidditch ne changerait rien à la mort de son ami, à la mort du meilleur-ami de son frère. Tout ce que les jumeaux pouvaient faire, c’était vivre avec et souffrir ensemble, être là l’un pour l’autre, se soutenir, comme ils le faisaient depuis dix-huit longues années. Alhena, après en avoir parlé avec son frère, avait décidé de postuler pour être Capitaine à la place de Castiel. Non pas pour la gloire, non pas pour le respect de ses camarades. Simplement par hommage. Elle savait parfaitement que Sebastian ne supporterait pas de voir quelqu’un d’autre qu’elle à la place de leur ami et elle refusait de le voir quitter l’équipe car il était un élément important et qu’elle ne supporterait pas de voir son frère se morfondre. Elle devait l’aider à surmonter cette épreuve. Ils avaient commencé le Quidditch ensemble et si l’un partait de l’équipe, l’autre le suivait. De la solidarité ? Non. De l’amour.

Alhena s’était promis et avait promis à l’équipe de Serpentard qu’ils gagneraient ce match en l’honneur de Castiel, en l’honneur de leur ancien capitaine mort bien trop tôt et bien trop jeune. Gagner, ce n’est jamais important. Seul le jeu compte. Sauf aujourd’hui, sauf pour ce match. En plus d’être un match important pour la coupe, il était aussi important pour l’équipe, pour la maison verte, pour son frère jumeau. Alhena se dirigea vers le cercle de l’équipe adverse avec une hargne qui ne lui ressemblait pas vraiment. Elle avait pour habitude, aussi étonnant que cela puisse paraître, d’être sournoise et de jouer avec finesse mais cette fois-ci, elle voulait tant gagner que peu lui importait si elle venait à briser quelques bras et quelques jambes. Peu lui importait si elle venait à tomber de son balai, tant que son équipe gagnait ce qu’elle méritait tant. C’est le cœur lourd et l’esprit amer et qu’elle tira avec force dans le but adverse. La balle rentra tandis que le gardien manquait de tomber, déstabilisé par la force de la jeune femme et par la pluie qui tombait de plus en plus fort. Eclair et tonnerre firent taire les applaudissements du public. Un cri brisa le silence imposé. Alhena fit volteface et aperçu l’attrapeur adverse, le vif d’or entre les mains. Le monde de la verte s’écroula. Ils ne pouvaient pas perdre. Ils n’avaient pas le droit. Ce match était bien trop important pour que tout cela soit vrai. Elle se retourna, cherchant ses coéquipiers du regard. Sebastian était là, à ses côtés. Son cœur se serra lorsqu’elle aperçut son visage grimaçant de douleur, les larmes coulant le long de ses yeux. Elle tapota doucement son épaule mais il la rejeta avant de poser pied à terre. Au loin, la jeune femme aperçut Léandre déjà à terre qui s’en allait vers les vestiaires. Bien que les vestiaires des femmes et des hommes soient séparées, elle décida de rejoindre les garçons. Ils étaient déjà tous habillés, tous prêts à s’en aller. La verte, encore habillée de sa tenue de Quidditch boueuse verte et argent, posa son balais dans un coin de la pièce et se plaça au centre de celle-ci.

_ « Alors quoi ? – dit-elle d’une voix forte. – Où est passée votre fierté ? Où est passé votre ruse ? Votre sournoiserie ? Où sont toutes les qualités qui font de vous, quoi qu’il arrive et malgré le score du match, des gagnants ?  - Elle s’arrêta un instant, observant ses coéquipiers, que dis-je, ses amis. Ils s’étaient tous assis, l’écoutant. Seul un demeurait debout. Sebastian. – On a perdu, c’est vrai. On a mal joué. Le temps n’était pas propice. Ils ont été meilleurs que nous. C’est vrai, c’est vrai, je le reconnais ! Mais, et alors ? –Elle fusilla son frère pour qu’il se rasseye mais il ne le fit pas, bien au contraire. Il se dirigea vers la porte du vestiaire pour partir. – Sebastian Deryan Prince ! Tu te tournes vers moi et tu m’écoutes par la barbe de Merlin ! Ce que je dis te concerne tout autant que les autres. »

_ « On a perdu, Cass’ ! On a perdu ! On a même pas été foutus de gagner pour lui. Pour Castiel. Tu te souviens de ta promesse, hein ? Qu’on allait gagner pour lui ? Que cette victoire serait un véritable hommage pour lui. – Il s’arrêta de parler un instant, la gorge serré par les larmes qui menaçaient de couler à nouveau. – Que des belles paroles ! T’es douée quand il s’agit de parler mais quand il faut agir, il n’y a plus personne ! Il doit être fier de nous, Castiel… »

Alhena soupira, glissant sa main dans ses cheveux avant de la redescendre sur son visage pour pincer l’arrête de son nez. Léandre allait se lever pour parler mais la jeune femme le fit taire du regard. Son frère et lui ne s’entendaient pas mais elle comptait, un jour, faire en sorte qu’ils puissent se parler et jouer ensemble sans se considérer comme adversaires mais plutôt comme coéquipiers.

_ « Tu penses, non, je veux dire, vous pensez que votre comportement lui rend hommage ? Vous agissez comme des gamins égoïstes qui n’ont pas eu leurs chocogrenouilles. C’est ce que vous êtes ? – Les larmes commencèrent doucement à couler de ses yeux, puis sur sa joue pour finalement mourir sur ses lèvres. -  Moi aussi, moi aussi je voulais gagner pour lui. On a perdu plus qu’un coéquipier, on a perdu un ami. On a perdu ce qui faisait de nous une équipe unie. T’es déçu ? – Elle regarda un de ses camarades qui acquiesça d’un mouvement de la tête. – Tu n’es pas le seul ! On est tous déçu. Moi la première. J’ai voulu gagner, non seulement pour notre maison, mais aussi pour lui, aussi pour Castiel. On est derniers de la coupe parce qu’on n’a pas su jouer comme on le fait d’habitude. C’est grave ? Ça fait de nous des abrutis qui ne savent pas tenir sur un balai ? Non. Tu es doué, on est tous doués. Il y a des jours sans mais ça ne fait pas de nous des perdants. Ce n’est pas le résultat qui compte aujourd’hui. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est de sortir de ce vestiaire, la tête haute. Il faut que l’on montre à l’école entière que malgré cette défaite, on vaut mieux que ce qu’ils pensent. »

La jeune femme s’arrêter de parler avant d’inviter ses camarades à sortir du vestiaire pour aller sur le terrain et serrer la main de leurs adversaires. Alhena serra la main de tous les autres joueurs avant de se dirige vers le centre du terrain. Elle sortit sa baguette et invita ses camarades à la rejoindre sous l’orage. Les membres de l’équipe de Serpentard firent un cercle, Sebastian aux côtés d’Alhena. Alhena tendit sa baguette vers le milieu, bientôt rejoint par ses camarades. Toutes les baguettes se touchaient. La jeune femme s’écria.

_« Pour Castiel ! »

Elle pointa sa baguette vers le ciel, tremblante, devant le public qui se tut dans la seconde. Un silence de mort régna sur le terrain tandis que la pluie ne cessait de tomber sur le visage des membres de l’équipe alors qu’un éclair transperçait le ciel.

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