Mon cher Caïn,

Sois rassuré, ton hibou est bel et bien arrivé à destination. On dirait que le dressage commence à porter ses fruits.
Une tasse de thé, dis-tu ? Tu me prends par les sentiments... Ce sera avec plaisir.
Est-ce que la soirée du 22 t'irait ? Je n'ai rien de prévu ce soir-là.

Tant de politesse en vous, Professeur. Ne vous a-t on jamais dit qu'on dit bonjour ? Au fait, votre hibou est franchement adorable. Bon courage pour votre dressage.

A. O Meadhra.

Je préfères répondre à votre hibou plutôt que de me plonger dans les abîmes ennuyeuses de l'Histoire de la magie. Et pardonnez moi d'être passablement agacée de m'être vu retirer la seule veste à peu près confortable qui me restais. De plus, je ne peux srtir fumer, puisqu'un certain professeur rôde dans les couloirs.

O Meadhra.
PS: J'aime énormément votre parfum, Professeur.

Oh mais il le sait déjà. Je m'arranges souvent pour qu'il s'en rende compte. De toute manière, il ne me supporte pas non plus. Pour tout vous dire, je voulais garder votre veste. Et laissez mes cheveux roux, ça tranche merveilleusement bien sur le noir. C'estparce que je me fais vieille, ils tombent. Vous devez connaître ça, vous aussi. Mes poumons vont très bien, et il me semble que c'est à moi et à moi seule de décider si je dois continuer la cigarette.

O Meadhra.

PS : Oh, pas de risques. Ce n'est qu'un parfum, pas une étreinte lascive sur votre bureau. Voulez vous que je vous montre à nouveau comment je me débarasse de tout ce qui l'encombre ?
PS-1: La fatigue influe sur mon cerveau, je crois. .

Oh je suis sûre que vous mentez. Dites le moi. S'il vous plait. Ce serait extrêmement déplaisant pour moi de commencer à perdre mes cheveux alors que je viens à peine d'avoir vingt et un ans. La vie est cruelle.
Vous savez, certains professeurs ne m'apprécient pas à cause de mon sang et non pas à cause de mon comportement. Je suis quelqu'un de plutôt calme, de très timid et je ne suis pas du tout impulsive, comme vous avez pu le voir.
Ne vous en faites pas, même s'il est vrai que vous êtes plutôt âgé, vous êtes plutôt bien conservé.

O Meadhra.

PS : Pas question, il était laid. Je refuses de racheter quelque chose d'aussi moche. Je préfères vous servir moi même de presse-papiers.

Cela ne me déplais pas non plus.
Vous n'avez même pas idée de nombre de choses que je ferai pour vous, professeur. La preuve, j'ai quitté la bibliothèque pour venir vous rendre cette veste que j'aurais très bien pu porter en tant que nuisette sans vous la rendre. je suis débordante de bonté.
Allez expliquer ça aux familles de sang-purs. Ils sont ridiculement bornés.

O Meadhra.

PS : Et pourquoi je vous prie ? avez vous déjà essayé ? Je suis une sublime créature qui sait faire énormément de choses avec ses dix doigts.

Comme vous êtes égoiste. Je vais me couvrir avec quoi, maintenant ? Voilà, par votre faute, je vais être obligée de marcher bras nus et je vais attraper mal. Ou je vais être obligée de risquer ma vie en me hasardant dans le dortoir garçon de Serdaigle pour chopper une veste.

Ce n'est pas que je n'ai pas d'affaires de propres, n'ayez crainte. C'est simplement que ma valise pour le déménagement chez Leith est prête et je n'ai pas l'intention de la défaire.
Sang-purs, sang-de-bourbe... je me demande lequel des deux est le plus insultant .

O Meadhra.

PS: ... Le presse-papiers, vous le voulez à l'identique de l'ancien ?

Non. De toute évidence, je ne vous connais pas aussi bien que vous semblez le penser. D'ailleurs, j'éprouve toujours un peu de méfiance à votre égard, surtout quand vous me proposer des échanges comme ça. Mais après tout, je pense que c'est parfaitement équitable. J'ai hâte de voir ça.

Ò Meadhra.

Cher professeur.
Je suis navrée de vous apprendre ça, mais notre petit troc ne va probablement pas avoir lieu. Mademoiselle Borthwick ayant insistée pour que je passe l'examen de prévention contre la "peste" et d'après elle, il est fort probablement que je sois infectée, bien que d'après moi, il ne s'agisse que d'une mauvaise grippe. Tâchez, s'il vous plait, de ne pas attraper cet horrible petit virus. J'ai besoin  de trouver quelqu'un à qui lancer des piques lorsque je serais guérie.

Non. Sérieusement. Prenez soin de vous.

Ahnès O.M.

Sans vouloir ruiner votre rêve, j'ai bien peur qu'il n'y ai pas d'espoir. J'ai perdu près de six kilos, j'ai des crises de délires et ma fièvre de Cheval refuse de descendre. Grands dieux, écoutez moi. On dirait que je suis atteinte d'une maladie incurable. Ce n'est qu'une énorme grippe, après tout. Pas de quoi s'alarmer.

Pour tout avouer... C'est ce que j'espérai sans oser le demander. De toute manière, enfermée de la sorte, que pourrais-je donc faire sinon attendre vos visites ? Mais malheureusement, je crains que vous ne me voyez dans un état à faire peur. J'aurai préféré me montrer à vous sous un meilleur jour. Tant pis. C'est idiot.

Je le sais bien, vous êtes trop... "Âgé" pour être touché par le sort matérialisant les patronus. Cependant, je veux que vous fassiez attention, tout de même. Si cette maladie pouvait contaminer les adultes, je serais très attristée de vous voir enfermé à mes côtés. Du moins, une partie de moi le serait. La partie égoïste serait ravie de vous voir près de moi.

Interdiction donc de tomber malade !

Ahnès.

PS : J'espère que la longueur de mes hiboux et le fait qu'ils arrivent aussi tard dans la soirée ne vous dérange pas. À vrai dire, j'ai peur, et vous écrire calme mes angoisses.

 Me faire soigner n'est pas un problème. C'est le fait d'être enfermée qui me déranges. Je suis ravie de voir que mon état vous préoccupe un peu, mais ce n'est pas la peine.

J'espère que je ne vous offusques pas en parlant de votre âge. À vu de nez vous devez avoir... Quoi, dix ou douze ans de plus que moi ? C'est énorme et peu à la fois.

Vous me trouvez changée ? Vraiment ? Moi même je ne m'en rends pas vraiment compte. Est-ce mal ? Si oui, mettre cela sur le compte de la fièvre.

Ahnès.

PS : Merci. Si je vous déranges trop, je peux aller importuner d'autres personnes. Mais pour une raison qui m'échappe, ce sont vos hiboux que je préfère. Au fait. Pardonnez les tâches d'encre. Tenir une plume en tremblant est un peu difficile.

Les seules visites que je vais attendre avec impatience seront les vôtres, Professeur.
Je ne me sous éstime absolument pas. C'est juste que si vous deviez rendre visite à tous vos élèves contaminés, vous passeriez votre temps devant la vitre. De plus, je ne suis techniquement pas votre élève. Serait-ce un traitement de faveur ? C'est très mal. Mais si c'est le cas, j'en suis très heureuse.
Oh, alors j'avais raison, vous avez donc douze ans de plus que moi. L'âge en lui même ne me dérange pas vraiment, en fait. Mais lorsqu'on est étrangement attiré par apprécie une personne plus que raison, il est parfaitement normal de se soucier de son âge, non ?

Oh. Et bien, si cela est trop déroutant, je vais essayer de ne plus changer alors.

Ahnès.

PS : Vous devriez prendre une potion de sommeil sans rêves. Les cours vous demandent probablement d'être au meilleur de votre forme.

Oh, c'est vrai que Gisèle est également infectée...

Pourquoi ne devrais-je pas vous apprecier ? Parce que vous vous êtes conduit comme un ignoble petit monstre en entrant dans mon esprit après m'avoir amplement manipulé pour affaiblir mes capacités mentales ? Parce qu'après m'avoir vu dans des situations plus qu'humiliantes, pour m'avoir fait pleuré comme quelqu'un de faible et m'avoir froidement congédiée alors que j'avais besoin de vous ? Hm... Je penses pouvoir m'en remettre.

Mon masque m'aide beaucoup plus que vous ne pouvez l'imaginer.

Ahnès.

PS : Je reformule : Les élèves qui daignent se lever afin d'assister à une matière manquant cruellement d'intérêt méritent tout de même d'avoir un professeur au meilleur de sa forme.

Une veste gracieusement prêtée et une petite discussion n'effacent pas grand chose, Professeur Magedore. Je vous veux à genoux, implorant mon pardon. Bon.. Certes, cela ne se réalisera que dans mes rêves, mais il est clair que j'attends autre chose de vous, Monsieur. Vous avez vu quelques souvenirs qui me rendent particulièrement honteuse, notamment ceux où j'enchainais les hommes aussi rapidement que les verres d'alcools.

Les masques ne tombent que lorsqu'ils ont une bonne raison. Un choc, un sentiment. Le mien restera en place pour longtemps encore.

Ahnès.

PS : Auriez vous pensé, pendant quelques instants, que j'avais une quelconque considération pour votre matière ? Ce n'est pas contre vous, mais l'évenement lors de mon initiation m'a quelque peu refroidie à ce sujet.